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20 Avril 2024

 

Depuis sa création, en 1974,

le Festival mondial de l'image sous-marine a distingué une myriade de photographes et cameramen provençaux. Revue d'effectif. 

RENÉ HEUZEY 

Venu par hasard et par passion  à la prise de vue sous-marine, ce Marseillais pur sucre collectionne les trophées depuis près de 25 ans. Auteur de la quasi-totalité des images sous-marines de l'émission Thalassa, sur France 3, il a raflé une Palme d'or en 1989, avec son film sur le naufrage du Liban, en 1903 au large de Marseille ; trois Palmes de bronze en 2001,2002 et 2004 pour Le Mystère de Vanikoro, Nuits Sauvages et Porté Disparu; deux prix de l'environnement Nausicaa en 1999 et 2000 pour Tuba Business et Les îles Mèdes; un prix Unesco en 2000 pour Blanc Corail et plusieurs prix du reportage ou de la fiction pour des films produits par différentes chaînes de télévision françaises et étrangères.Mobilisé entre 2005 et 2008 sur le tournage du film de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, Océans, René Heuzey revient cette année en compétition avec un documentaire de 26 min, Le Mystère des Requins-Baleines. Il est aussi l'auteur de La Nuit des Mantas, un petit clip de 4 minutes présenté mercredi en ouverture du festival, avec la soprano Yukimi Yamamoto et le guitariste Pedro Aledo en accompagnement live. Un pur instant d'émotion.

 

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ALEXIS ROSENFELD

Lancé par la Comex au début des années 90, avec de très beaux reportages sur les chantiers sous-marins et les fouilles archéologiques, il écume depuis toutes les mers du monde pour les magazines et les agences de presse français et étran­gers. En 2004, il a reçu le premier prix du guide sous-marin pour Nager avec les Habitants des Océans, un livre qu'il cosignait (aux éditions Glénant) avec la journaliste Isabelle Croizeau et une autre star de la photo sous-marine, le franco-libanais Pascal Kobeh.

FRED Dl MEGLIO

Chirurgien et plongeur de haut niveau, ce Cassidain, aujourd'hui secrétaire général de la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM), est aussi un excellent photographe sous-marin, primé à de multiples reprises. Le Festival mondial l'a distingué dès 1987 avec le prix Kodak, le 2eprix du reportage sous-marin en 1989 (avec Henri Eskenazi, lire page suivante) et en 1999, le prix Azur et celui de la ville d'Antibes en 1992, le prix CMAS en 1992, le plongeur d'argent en 1999, le plongeur de bronze et le 2''prix noir et blanc en 1998 et, enfin, le prix du reportage sous-marin en 2001.

JEAN-CLAUDE EUGÈNE

Pionnier de la photo et de l'image sous-marine, ce Marseillais a tourné ses premiers films dans les années 60 avec une caméra super 8 enfermée dans une cocotte-minute modifiée maison et un phare de sa fabrication. En 1986, il obtient le prix de la première présentation pour Ce jour-là, un film sur l'histoire du Dornier abattu à la fin de Seconde Guerre mondiale au large des Sablettes. Dix ans plus tard, il rafle un premier prix de l'humour avec Le voyage de Jonas, puis un second en 1999 avec La Mer pour Témoin.

ANDRÉ ET GUILLAUME RUOPPOLO

Si Guillaume, le fils, a pris goût à la plongée, puis à la photo sous-marine, c'est bien parce qu'André, le père, l'a mis à l'eau dès son plus jeune âge. Et l'élève n'a pas mis longtemps à dépasser le maître. Car c'est Guillaume qui a obtenu le premier une récompense au Festival mondial: le prix Jorge-Albuquerque, en 1996. Il n'avait alors que 16 ans. Sans doute vexé de s'être fait doubler par le fiston, André se rattrapa l'année suivante avec un 1" prix du reportage sous-marin. En 2008, Guillaume récidiva en obtenant le prix du meilleur site pour sublimage.fr. C'est aussi en 2008 qu'il rejoignit les photographes de La Provence.

I HENRI ESKENAZI

Véritable Poulidor de l'image sous-marine, ce jovial Marseillais, chirurgien-dentiste dans le civil, a raflé trois fois le 2' prix du reportage sous-ma­rin: tout d'abord en 1989 en compagnie de Fredi Di Meglio, ensuite en 2003, avec son film Sardine Run, puis en 2007, avec Tsaranbanjina-Éloge du Bonheur. Mais comme son glorieux alter ego cy­cliste, il lui est aussi arrivé de gagner. Comme en 1995, quand il obtint le prix André Laban de la photo couleur. Un ri­che passé qui lui vaut cette année de figurer parmi les membres du jury du festival

I MARC DOUCHET

Aussi à l'aise en mer qu'en plongée spéléo, il a décroché à deux reprises le 1" prix du reportage sous-marin. En 2004 avec Plongée à l'ancienne et en 1995 avec Les Secrets de la Vie. Cette an­née-là, on lui attribua également le prix Subaqua pour son film Port-Miou, le Dé-fi-

ET LES AUTRES...

Parmi les Provençaux primés au Festival mondial, on citera également Alain Tocco, plongeur-cinéaste de la Comex, prix de la technique avancée en 1975 et 1976 ; Jo Harmelin, du Centre d'océanologie de Marseille, prix de la ville d'Antibes 1987 et prix Corail du livre 2009 avec le photographe Fred Bassemayousse, lui-même Plongeur d'or et prix de la meilleure adaptation musicale en 2000 ; Jean-Pierre et Anne Joncheray, men­tion spéciale du guide sous-marin en 2004 pour leur livre sur les épaves immergées de Marseille et de sa région; Jean-Claude Bianco, le pêcheur qui a re­trouvé la gourmette de Saint-Exupéry au fond de son chalut un beau matin de 1998, prix Corail du livre 2006 pour Le Mystère Englouti; Nardo Vicente, directeur scientifique de l'Institut océanographique Ricard, prix du meilleur guide sous-marin en 2008 pour son ouvrage sur les limaces de mer et prix Nausicaa2009 pour le film Une Rade Ressuscitée ;Albert Falco, figure emblématique de l'équipe Cousteau, prix de l'Institut Ri­card en 2009 pour le film Ma Terre, c'est
la Mer; Patrick Mouton, journaliste spécialisé, mention spéciale 1995 pour sa biographie du Mousquemer Philippe Taillez; Lucien L’aubier, prix Corail du livre 2008 pour Ténèbres océanes; Gérard  Paolini, de France 3, mention spéciale 1994 pour le film Le Messerschmitt ou le cinéaste Gilles Sourice, prix de l'information 1992 pour Le Secret de la Grotte Cosquer.   

Hervé .Vaudois La Provence 30 octobre 2010