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Toujours plein d’entrain et avides de nouvelles sensations le petit groupe de marcheurs de la section randonnée, cousine germaine de la section plongée ( des liens de sang nous unissent) du grand club marseillais MSLC, a décidé sous la houlette de son accompagnateur en chef Patrick, de randonner dans le parc naturel régional du Queyras dans les Hautes Alpes.

 COL VIEUX
 FAMILLE MARMOTTES

Pour la petite histoire, le Queyras doit son nom à la tribu gauloise des « Quariates », leur nom signifierait « ceux du chaudron » …des montagnards qui surveillaient les voies d’accès de plusieurs cols ( Agnel, Urine et Izoard) et maitrisaient les grands passages transalpins. En tant que région frontalière, le Queyras a souvent souffert des guerres, traversé par les troupes françaises au 17 et 18ème siècle qui combattaient en Italie les armées de Savoie (1625), d’Espagne (1701) ou d’Autriche (1740) ; les habitants avaient l’obligation d’ouvrir les cols en les déneigeant si besoin, couper des arbres pour faire des ponts, de fournir fourrage, mulets, farine entrainant de lourdes dépenses à la charge des seules communautés ; les première et deuxième guerres mondiales ont entrainé des lourdes pertes humaines notamment une grande majorité des jeunes d’une population vieillissante.

Pour la géographie, le Queyras est situé au dessus de Guillestre, mais oui la route pour aller au ski dans les stations de Vars ou Risoul, sauf que là tu tournes pas à droite pour aller sur les pentes neigeuse tu vas tout droit vers Ristolas et sa petite commune de l’Echalp et son refuge le « 7 degré est » situé à 1800 m d’altitude. C’est là que la fine équipe se retrouve après avoir fait du covoiturage comme il se doit le vendredi 05 juillet à 19h30 autour d’un bon repas et de quelque bonnes bouteilles de vins et champagne apportées par nos amis Patrick et Bernard (notre pilote émérite du Suscle) pour fêter leur anniversaire avec Sophie, Dominique (sans le chien, snif), Christine et Lucia pour les dames, Mario ( on cite toujours les aînés en premier par respect), Bruno, Gérard et Pascal ; je sais le principe d’égalité n’est pas respecté mais Geneviève et Anne-Marie étaient excusées ! Et c’est ainsi que l’on rejoint repus et guillerets nos deux dortoirs pour une bonne nuit de repos.

 MARCHEURS
 LES 3 GRACES

Au matin de la première journée les mines sont partagées entre ceux qui n’ont pas bien dormi à cause du bruit ( certains ronfleraient un peu fort …), à cause d’une mauvaise digestion ou d’un mal de cheveux ! Mais peut importe nous voilà partis après un solide petit déjeuner sur les pentes abruptes qui doivent nous mener au lac Foréant à 2618 m où nous arrivons vers 13h bien fatigués par les 950 m de dénivelé ; la pause casse-croûte tant attendue est la bienvenue , on a eu chaud pendant toute l’ascension et un petit vent nous rafraîchit juste ce qu’il faut ; les paysages sont magnifiques, des falaises taillées par les glaciers et les eaux torrentielles , des gorges qui forment des corridors, des blocs de pierraille qui s’amoncèlent en éboulis au pied des parois, des sommets qui grimpent à plus de 3000 m, desquels jaillissent des magnifiques cascades ; petite anecdote, nous avons vu des petites marmottes sortant de leur terrier, une famille avec les parents et leurs petits , émouvant ! Après le repas des volontaires dont la courageuse Dominique, valeureuse représentante de la gent féminine, se mettent en marche pour atteindre le col de Foréant à …… m en traversant un névé, on s’enfonce dans la neige jusqu’aux genoux, la pente est rude surtout après le repas mais çà valait la peine car le point de vue sur les alentours est sublime ; on ne tarde pas trop car le ciel se couvre et il faut redescendre. Le retour se passe sans encombre avec une nouvelle halte pour admirer nos copines marmottes et l’arrivée au refuge est saluée par tous . Petit repos, douche, visionnage des photos et on se retrouve en terrasse pour déguster le punch de Lucia, le champagne de nos deux fêtards et les cacahouètes qui vont bien avant de dîner et de se mettre au lit pour une nuit réparatrice. Les fumeurs se rejoignent pour la dernière sur le balcon où dort Pascal dans son duvet à la fraîche et à la dure !

Au petit matin de la deuxième journée, certaines mines sont carrément déconfites, Patrick qui a eu le malheur de partager le dortoir de Bruno et Gérard n’a quasiment pas dormi pour les mêmes raisons qu’évoquées plus haut et alors qu’il nous avait bien recommandé de penser aux boules quiés , devinez : il a oublié les siennes …On prend les voitures pour rejoindre le Parking, et on est parti pour découvrir le grand belvédère du Viso qui s’élève à 3850 m. On longe une rivière alimentée par les nombreuses cascades, des névés descendus jusque dans son lit terminent tardivement leur fonte, le ciel est bleu , il fait chaud, la flore nous offre un kaléidoscope de couleurs naturelles qui vont de l’indigo au jaune en passant par le rouge, des fleurs poussent en formant un décor harmonieux et chaleureux, on croise la route de nouvelles marmottes, plus grosses cette fois çi qui se laissent péniblement photographier, Mario & Bernard tels des pisteurs sioux s’en approchent à pas feutrés au plus près pour en faire des gros plans, la pente est douce avec un léger dénivelé, on prend notre temps , on boit l’eau de la source fraiche et limpide, c’est le bonheur quoi !

 MARMOTTE

MARMOTTE 2

La pause déjeuner a lieu dans ce cadre mirifique vers 13 h . Pendant ce temps, comme à son habitude Pascal en mal de trekking a continué  à grimper pour trouver un lac au flanc du Viso …et comme d’habitude personne ne l’a accompagné car nous mettons à profit cette période de détente pour échanger nos connaissances sur la faune et la flore du coin, rappelez vous dans MSLC, il y’a le mot culture aussi et on doit lui faire honneur ; on redescend gentiment sur notre parking du départ et on décolle vers 15.30 h pour un retour à la civilisation ; une halte dans un café de Ristollas et nous voilà partis pour un voyage sans encombre ponctué tout de même par un terrible orage vers Sisteron qui nous a obligé à rouler avec prudence.
 Nous remercions Patrick pour l’organisation de ce week-end et puisqu’il s’y entend lui proposons de prévoir au choix : la Corse ou la Réunion pour l’année prochaine …des volontaires ?

MONT VISO