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Les joyeuses marmottes de MSLC se sont donné rendez-vous à Larche (Alpes de Haute Provence) vendredi 6 juillet pour leur traditionnel week-end de fin de saison.

Après avoir investi les lieux, un gîte communal spacieux situé derrière l‘église, nous avons partagé apéritif et dîner copieux.

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Le lendemain matin, à l’heure fixée (8h00), sac sur le dos et armés, chose exceptionnelle, de bâtons (à cause d’éventuels névés), nous voilà partis à la découverte de la tête de Viraysse et de ses fortifications, les plus hautes d’Europe: 17 kilomètres et 1 150 mètres de dénivelé!

A deux pas de notre logement, nous prenons une petite route qui suit le torrent de Rouchouze et qui se transforme rapidement en piste menant à un point de captage d’eau. Puis, nous prenons à gauche à flanc de montagne. Nous cheminons entre des étendues fleuries.Nous entendons des cris de marmottes que nous apercevons au loin. Nous n’avons, malheureusement, pas pu les voir de près.

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La montée, assez raide au départ, nous conduit au col de Mallemort (2 558 mètres). En contrebas, nous découvrons les baraquements de Viraysse. Ces casemates, blotties au pied de La Meyna (3067 m), afin d’échapper aux tirs des canons transalpins, lugubres et inhospitalières, de même couleur que celle de la roche qui les entourent, sont en partie détruites. Elles ont fait partie du dispositif de défense de la ligne «Maginot», décidé en 1930, dix ans avant la montée du nazisme. Cette caserne qui logeait officiers, soldats et trains de mulets devait pouvoir protéger la batterie en cas d’attaque. Elle possédait un «édicule Goux», l’ancêtre de nos toilettes modernes.

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Nous approchons du but de notre randonnée. Nous empruntons un sentier qui décrit de larges lacets sur plus d’un kilomètre et qui demande une petite heure de marche. A l’origine, existait une étroite piste militaire carrossable qui menait jusqu’au sommet de la tête de Viraysse où se dresse la batterie de Viraysse (2 772 m). Il n’en subsiste que cet étroit sentier.

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La batterie de la tête de Viraysse est propriété privée. Nous n’avons donc pas pu y accéder.

La mission de la batterie de Viraysse, construite en 1885, était de surveiller la frontière et les débouchés possibles partant du col de Mouges au col de Larche. Elle était, en effet, la seule à avoir une vue directe sur l’Italie. Elle était prévue pour six canons Lahitolle de 95 mm.

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Au sommet, nous faisons notre pause pique-nique tout en profitant d’un superbe panorama sur l’Italie, le Mercantour ainsi que l’Ubaye.

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Nous empruntons le même itinéraire pour regagner notre logement et nous reposer afin d’être dispos le lendemain. Une petite incursion au col de Larche pour quelques emplettes nous permet de découvrir une œuvre de David Renaud, la « table relief » combinant la table d’orientation avec le plan relief des alentours.

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Dimanche matin, après avoir remis en état les lieux et chargé les voitures, nous quittons Larche à 8h00. Direction le col de Larche.

Nous sommes dans le parc du Mercantour. Nous empruntons un GR de pays qui longe le torrent de l’Orrenaye et qui constitue la partie la plus raide de la randonnée. Les paysages sont superbes dès le début. Les parties un peu plus pentues ne sont jamais très longues et nous parvenons à une bergerie en une heure environ. Un énorme troupeau de moutons et de chèvres aux larges cornes évolue à flanc de montagne.

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Nous cheminons tranquillement dans le très beau vallon de l'Orrenaye au milieu des marmottes que nous ne pouvons encore pas approcher. Nous progressons entre la masse du Bec du Lièvre qui culmine à 2 770 m au nord-ouest, et la Tête des Blaves (2750 m) à l’est.

Le torrent de l’Orrenaye nous accompagne en se déversant en petites cascades au pied d’un immense pierrier dont le gris métallique contraste avec le vert des pelouses alpines. Le chemin amorce une montée vers le nord-ouest.

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Au-dessus pointent les aiguilles de l’Orrenaye (2 833 m). Plus loin, le lac de l’Orrenaye (2 411 m) se niche en aval du sentier. Ses eaux reflètent toutes les nuances de bleu et de vert, et viennent battre une plage de cailloux ocres. Le lac est entouré d’un paysage de montagne grandiose où stationnent quelques névés, même en plein été. Au nord-est, la masse noire et torturée de la Tête de Moïse (3 104 m) domine le paysage.

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Les plus fatigués restent prendre un peu de repos . Nous, plus courageux, longeons la rive Est du lac et continuons jusqu’au point culminant de la randonnée, le col de Roburent (2 502 m) que nous atteignons après une trentaine de minutes d’ascension depuis le lac. Ce col marque la frontière avec l’Italie. Dans les pelouses au niveau du col se trouvent d'anciennes bornes frontière en pierre, marquées de la fleur de lys côté français et de la croix de Savoie du côté italien. Elles marquaient autrefois la frontière entre l’Italie et le Duché de Savoie.

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Du col, le Lac de Roburent (2 426 m) se découvre. Il est absolument magnifique avec sa presqu’île, entouré de verdure et le petit sommet dans le prolongement. Il est d’un bleu éclatant dans ce monde minéral. Le Monte Scaletta (2840m) à gauche et au fond les cimes frontalières du Mercantour.

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Remplis de toute cette beauté, nous prenons le chemin du retour. Nous retrouvons nos amis au bord du lac de l’Orrenaye et entamons la descente par le même itinéraire.

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14h00, la balade se termine.

Bravo, tout le monde est allé (presque) jusqu'au bout malgré un dénivelé assez important, et l’altitude.

Un grand merci à notre accompagnateur, Patrick, qui nous permet, tout au long de l’année, de découvrir des sites intéressants.

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