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28 Avril 2024

Cet été, nous n’avons été peu présents à Callelongue. Nous vous devons donc des explications. Rassurez-vous, ce n’était pas parce que l’eau du pastis n’était pas assez fraiche. C’était simplement que nous sommes allés prendre l’air un peu plus loin que les limites de Marseille; du côté de l’Equateur, le pays d’Amérique du sud. Pas de Calanques, certes, mais des sommets andins superbes et, à leurs pieds, d’un côté l’Amazonie et de l’autre les Galápagos...

Paysage Galapagos Soir sur le Rio Napo

Après quelques tours en montagne, direction le Rio Napo, affluent de l’Amazone, chez les indiens Siona. Ce sont les descendants des réducteurs de têtes qui, par bonheur, ont décidé depuis quelques temps d’éviter de toucher aux couvre-chefs des gens qui passent. Là, pirogue, forêt primaire et oiseaux multicolores, mais pas de plongée, l’eau était un peu chargée… en Piranhas. Enfin, jusqu’au moment où un défi nous fut lancé : « ici, nous, on se baigne ; vous, vous n’aurez pas le courage ». Et bien si, on l’a eu! On a juste perdu une jambe, mais comme on en a deux…

Baignade Pirahas Depart plongee

Après, direction les Galápagos, histoire de discuter avec les tortues et les iguanes. Ils sont aussi muets les uns que les autres. Ça fait du bien de ne pas être contredit. Les animaux comme les paysages sont réellement extraordinaires. Nous avions l’image d’une nature luxuriante; on a trouvé des paysages lunaires issus d’une activité volcanique récente, sur lesquels vivent des espèces totalement originales. Espèces protégées très efficacement par les habitants des iles qui ont développé l’art de respecter la nature au quotidien. Certes, ils en vivent mais ça fait du bien d’imaginer que c’est possible. Evidemment, cette fois, nous avons plongé. Deux petites plongées sans chercher les grands sites qui ne sont accessibles que par croisière. Collègues non plongeurs obligent. Nous sommes donc allés voir le club du coin. Des gens charmants qui viennent des 4 coins de l’Amérique du sud mais qui semblent étonnés lorsque l’on explique notre façon de plonger; notamment nos profondes. Et nous n’avions encore pas développé la théorie de la flottabilité d’un corps chargé en pastis! Par un petit matin pluvieux (si, si), direction les ilots du nord. Au moment de se mettre à l’eau, le soleil revient sous les ricanements des gabians aux pieds bleus (si, si, si). Deux plongées à vingt mètres dans des sites sans coralligène (ici, il est dit que le corail ne se développe pas sur le basalte…) mais avec de grosses bêtes qui promènent; requins, raies… et des otaries qui passaient leur temps à essayer de nous arracher le masque ou les palmes. On aurait dit les morses sur la dernière cacahuète à l’heure de l’apéro!

Nous voilà maintenant rentrés. Finalement, ce n’est pas si différent que les Galápagos: les gabians ricanent, des individus ressemblant à des otaries se disputent et le soleil brille. La prochaine fois, on passe l’été boulevard des pébrons.