Le coin des Marmottes
Ce dimanche 19 novembre 2023, nous avons rendez-vous à Saint Mitre les Remparts pour une balade sur le plateau de Castillon à la découverte d'un des sites archéologiques majeurs de la Méditerranée et de son environnement constitué de quatre étangs.
Le départ s’effectue du parking du site de Saint Blaise. Saint-Blaise est le nom de la chapelle située à l’extrémité nord de la forêt de Castillon, sur un plateau rocheux, entre les étangs de Citis et de Lavalduc.
Depuis le parking, nous avons un point de vue sur le mont Ventoux et les Alpilles.
Le site est fermé et délimité par une fortification de plus de quatre cents mètres de long. A l’intérieur de cette enceinte, la ville n’a pas livré tous ses secrets. En effet, on ne peut pas se faire une idée précise du type d'habitat auquel appartenaient les vestiges domestiques. Les données se résument à quelques cellules, le plus souvent tronquées, difficiles à dater et à mettre en relation avec leur environnement urbain.
Au pied de l’actuelle chapelle Saint Blaise se trouvent les basses substructions de l’église saint Vincent, édifice roman du Xème siècle.
L’église Saint Blaise, quant à elle, est une chapelle romane du XIIème siècle dotée d’une abside orientée nord-est.
Un peu plus loin, nous découvrons la nécropole rupestre gauloise. Parfois groupées en petits ensembles familiaux, les tombes ont été creusées à même le roc, sans orientation prédéfinie, et simplement recouvertes de pierres plates. Ce sont des cavités rectangulaires, parmi lesquelles les nombreuses fosses de petite taille signalent des tombes d'enfants.
Après cette halte culturelle (le «C» de MSLC!), nous démarrons notre randonnée dans la forêt domaniale de Castillon, espace boisé naturel de deux cent quatre vingt huit hectares, qui abrite une faune (Grèbe à cou noir, flamant rose, héron, cygne…) et une flore riche de vie.
Ce poumon vert est constitué de pins d’Alep, des chênes kermès, de cistes, …
Nous longeons successivement les étangs de Citis, de Pourra, d’Engrenier et de Lavalduc qui ceinturent le site de Castillon.
Ces étangs ont un fonctionnement très particulier. Ils sont tous reliés entre eux. Ce ne sont pas des étangs naturels, ce sont des cuvettes qui se remplissent quand il pleut. Mais grâce à l'activité des Salins du Midi, ils pourraient être continuellement en eau, avec des eaux qui viennent de la Crau.
Une galerie passant sous le plateau de Castillon aurait été creusée en 1790, reliant les étangs de Pourra et d'Engrenier. Elle aurait permis de vider celui du Pourra pour gagner des terres cultivables. L'incendie de 2000 a permis de découvrir plusieurs vestiges. Des travaux furent entrepris et les ouvriers découvrirent une galerie plus ancienne, partiellement effondrée, contenant quelques poteries romaines. En regardant l'étang, on peut distinguer une ligne droite bordée de joncs, qui matérialiserait l'embouchure de ce tunnel.
L’étang de Lavalduc est, quant à lui, une étendue d'eau très chargée en sel en raison de la saumure injectée par des conduites souterraines depuis les silos à hydrocarbures de Manosque.
Sa coloration d'un bleu rose irisé est due à la présence de petits crustacés, Artemia salina, dont se nourrissent les flamants roses. Une fois digérés, ces pigments se déposent sur la peau et les plumes des flamants, leur donnant leur originale couleur rose.
Après avoir fait le tour les quatre étangs et admiré les paysages et les flamants roses qui commençaient leur parade nuptiale, nous sommes de retour au parking. Encore une belle journée pleine d’enseignements.
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Dimanche 22 octobre, notre accompagnateur Patrick nous donne rendez-vous au parking des Cabassols qui se trouve juste avant Vauvenargues pour une randonnée classique sur le site emblématique de la Sainte Victoire. Le dénivelé est de 620 mètres pour une distance de onze kilomètres.
Peint une quarantaine de fois par Cézanne, le massif de la montagne Sainte-Victoire est classé Natura 2000 et labellisé «Grand Site de France».
Peu après le départ, nous traversons le pont du ruisseau de la Cause puis nous empruntons une piste forestière sous des restanques. Arrivés à une barrière métallique interdisant l'accès aux véhicules sauf pour le service et les secours, nous prenons la piste forestière qui présente des portions très raides surtout dans la partie basse.
Il n'y a plus qu'à suivre les signes rouges et blancs (balises) du GR9.
Cet itinéraire, le sentier des Venturiers, est très fréquenté. Plus de 45 000 personnes par an le gravissent pour atteindre la crête de Sainte-Victoire.
Ce sentier a été utilisé dès le XVème siècle. Depuis, tous les 24 avril, jour de la fête de Sainte-Venture, a lieu le Roumavagi dou Mont Venturi ». Une grande partie de la population de Pertuis se met en marche pour honorer Sainte-Victoire, sous la conduite des prieurs, au son des tambourins.
A l’époque, la Sainte Victoire était dénommée «Mont Venturi», en référence au dieu des vents chez les Celto Ligures.
Au cours de la montée, nous faisons plusieurs haltes pour admirer le panorama …. et pour souffler un peu! La vue s'étend à l'ensemble des Alpes du Sud vers le Nord, et sur les collines littorales au Sud.
A nos pieds, nous découvrons la retenue d’eau du barrage de Bimont.
Vers 470 mètres d'altitude il est possible de s'écarter vers une clairière à gauche pour une première vue sur la Croix de Provence et le prieuré. À 725 mètres d'altitude se termine enfin la piste. Un chemin plus plaisant commence ici près d'une aire avec des cèdres du Liban. On passe ici des murs qui délimitaient les terres du prieuré avec un peu plus haut le Pré des Moines. C'était la maigre terre que les moines présents entre le XIVème et le XVIIème siècles cultivaient. Cela ne suffisait sûrement pas à les nourrir car il n'y a ici pas de source et le versant est orienté vers le nord.
Le porche d'entrée du prieuré de 1670 est atteint en peu de temps. Le drapeau provençal flotte au-dessus de la chapelle, cela signifie qu’elle est ouverte.
La chapelle de 1661 est classiquement provençale avec son clocher-mur orienté vers le Nord. Le bâtiment rectangulaire est le refuge actuel. Il était autrefois le bâtiment des moines.
L'esplanade est la brèche rocheuse comblée. Elle abrite une citerne de trois mètres de diamètre et profonde de neuf mètres depuis 1662. Elle était remplie par l'eau recueillie sur les toitures et celle montée à dos d'ânes dans des outres et des jarres.
C’est l’heure pour nous de nous restaurer. Nous choisissons un emplacement au pied de la croix.
La croix est construite loin du sommet principal pour être bien vue d'Aix-en-Provence. Inaugurée en 1875, elle souffre beaucoup du Mistral sur la crête et de la foudre qui la frappe régulièrement.
Ses quatre faces sont dotées de plaques en latin, en français, en grec et en provençal.
Le retour se fait par le même chemin. La météo clémente nous a permis de passer une belle journée tous ensemble.
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En ce dimanche 17 septembre 2023, nous avions rendez-vous à 10h00 à Mazaugues, charmant petit village situé en bordure du massif de la Sainte Baume. Autrefois, ce village a connu une grande activité liée à la glace. Un petit musée en témoigne. Au centre du village se trouve aussi une importante huilerie.
Une fois les troupes au complet, nous avons continué en voiture jusqu’au début du sentier du Caucadis.
Au départ de notre randonnée, nous empruntons la large piste forestière du Caucadis puis, rapidement, nous bifurquons vers le plateau.
La montée, dans une forêt de chênes verts, est raide et pierreuse avant de s’adoucir pour arriver à un promontoire rocheux qui nous dévoile une superbe vue sur Mazaugues et la Sainte Baume. Malheureusement, le temps est brumeux. Par temps clair, de la crête, on peut apercevoir les îles d’Hyères, la Sainte Victoire, le Ventoux, le plateau de Bure, le Chiran, le Mourre Chanier et même Cheval Blanc.
Le sentier suit les crêtes de la Petite Colle. Arrivés au pas de la Frache, nous découvrons une vue surprenante sur le cirque de Mazaugues. C’est à cet endroit que nous faisons notre pause déjeuner, dans des senteurs de thym et de romarin.
Nous décidons de ne pas monter au sommet du Baous vers la ferme d’Agnis. Nous reviendrons plus tard dans la saison pour faire la randonnée complète.
Nous empruntons une large piste bordée de cèdres magnifiques pour redescendre. Plus bas, la piste longe le vallon du Thuya (il n’y a pas de thuya!) où pousse une végétation dense. La piste nous ramène jusqu’au parking où sont stationnés nos véhicules.
Encore une belle randonnée. Le temps était beau, un peu couvert et frais, juste ce qu’il fallait !
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Dimanche 10 septembre, notre accompagnateur, ¨Patrick, nous a donné rendez-vous à Carcès pour une randonnée facile de 14 km pour une durée prévue de 4h30.
Pas de chance, il y avait une brocante dans le village et le parking sur lequel nous avions rendez-vous était bondé. Nous avons tourné un peu dans le village et finalement tout le monde a réussi à stationner son véhicule.
Nous parcourons quelques ruelles du village et découvrons la chapelle Notre Dame de Carami qui a été édifiée au XIème siècle par les moines de l’abbaye de Saint Victor à Marseille.
Puis un mur creusé d’alvéoles attire notre attention. Il s’agit d’un mur à abeilles ou brusc en provençal, autrefois appelé apié. Il s’agit d’un mur en pierres sèches dans lequel sont aménagées des niches destinées à recevoir des ruches afin de les protéger des intempéries et des divagations d’animaux sauvages ou domestiques.
Nous poursuivons notre randonnée par un chemin ombragé qui longe des canaux et nous conduit jusqu’au lac de la fontaine d’Ajonc communément appelé lac de Carcès. Cette étendue d’eau de 100 hectares est alimentée par six rivières. Un chemin en fait le tour. Nous avons rencontré des familles venues pique niquer à la fraîche et des pêcheurs. En effet, ce lac est le paradis des pêcheurs en eau douce qui tentent de capturer carpes, perches, sandres, brochets et autres poissons qui peuplent cet endroit réputé.
Nous avons aussi vu de nombreux canards, hérons, aigrettes et autres oiseaux .
Malheureusement, en raison de la chaleur qui a sévi cet été le niveau du lac était assez bas.
Après nous être reposés et restaurés sur une aire de pique nique ombragée, nous avons repris notre marche pour retourner au village.
Nous avons passé une bonne journée à l’ombre de la forêt qui entoure Carcès et découvert de nouveaux paysages.
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Pour cette première randonnée de l’année, nous avions rendez-vous à Tourves, sur le parking qui se trouve à l’entrée des gorges du Caramy.
Le Caramy qui a creusé les gorges, parcourt cinquante kilomètres depuis sa source sur les hauteurs de Mazaugues jusqu’à Carcès où il se jette dans le fleuve de l’Argens.
Les gorges du Caramy s’étendent sur quatre kilomètres et demi, du Saut du Cabri jusqu’au Pont Romain, situé à Tourves.
Elles constituent l’un des territoires remarquables du Parc Régional de la Sainte Baume.
Notre randonnée démarre en prenant la route goudronnée en direction de Tourves. Au niveau de l’ancienne pisciculture, nous empruntons le chemin de pèlerinage de Saint Probace qui monte assez durement.
Une succession d'oratoires nous conduit à la chapelle de Saint Probace perchée sur son rocher calcaire à 519 mètres d’altitude.
De la Chapelle, une vue splendide s’offre à nous, sur la plaine de Saint Maximin et vers les massifs alentour: crêtes de Mazaugues, montagne de la Loube, Sainte-Baume, montagne de Lurs, Préalpes ! On aperçoit même le pic des Mouches de la Sainte-Victoire.
Le sentier continue sur un promontoire très dégagé puis descend lentement vers la très belle rivière du Caramy en traversant une forêt de pins et de chênes.
La fin du parcours se fait le long des gorges et du cours d'eau.
Du fait d’être alimenté par de nombreuses sources issues de plateaux calcaires, l’eau coule abondamment, et il subsiste encore beaucoup d’endroits témoins des dernières inondations. Les arbres couchés témoignent encore de la force du torrent.
Dans l’eau, des poissons,plus ou moins gros profitent des eaux calmes. Un peu plus loin, la rivière chante au rythme des petites cascades.
Nous arrivons au pont de Cassède (ancien pont romain), témoin des vestiges et de l’occupation ligurienne au 3 millénaire. Le parking se trouve un peu plus loin.
Une bonne journée dans la bonne humeur et le partage
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- Écrit par : Geneviève MARTIN
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