Le coin des Marmottes
Culminant à 634 mètres, la Vautubière domine le Val de Durance et coiffe le plateau de Bèdes. Cette montagne de forme allongée, à l’allure de petite Sainte-Victoire, domine la campagne entre Rians et Jouques. Dans son nom, on entend du Provençal : la Vau tubièro… La montagne aux vallons enfumés car y flottaient les brumes des charbonnières où les bousquetiers produisaient le charbon de bois.
Autrefois, le bois était dans nos régions la principale, sinon la seule ressource qui répondait aux besoins de chauffage domestiques et industriels. Aucune espèce n’échappait à la coupe.
Aujourd’hui, Vautubière est connue en Pays d’Aix pour sa vigie d’où la vue s’étend vers la Sainte-Victoire, la montagne de Concors et la vallée de la Durance, remonte sur les Alpes et le Vaucluse. Cette position la place dans le réseau des vigies anti incendies Marinas, Concors, Vautubière et de la Croix-de-Provence.
Le rendez-vous est fixé sur un parking au hameau de Bèdes d'où nous rejoignons le point de départ qui se trouve à 100 mètres du Domaine Notre Dame.
Un grand champ d'oliviers marque le départ de la randonnée.
Nous empruntons un chemin qui monte rapidement mais de façon assez régulière entre garrigue et pins. De temps en temps, la vue se dégage, permettant de bien voir la Sainte Victoire et la vallée de la Durance.
Arrivés au sommet, nous virons à gauche pour atteindre la vigie qui se situe à une cinquantaine de mètres.
Nous poursuivons au Nord-Ouest sur la crête de la montagne de Vautubière. On reste en balcon avec une vue à 360° sur le Lubéron et derrière le Ventoux ainsi que la montagne de Lure, le haut et bas Verdon, le Dévoluy.
De l'autre côté, la Sainte Victoire, la Sainte Baume, le Mont Olympe.
Lorsque nous avons atteint l'extrémité de la crête, nous revenons sur nos pas, entamons la descente par une piste DFCI et nous mettons en quête d'un endroit à l'abri du vent pour déjeuner.
Après nous être restaurés, nous reprenons la descente. Plus bas, un vieux cyprès isolé au milieu d'une végétation autochtone laisse deviner qu'une ancienne ferme doit se trouver dans les environs. C'est le domaine de Tanlire qui apparaît après une centaine de mètres. Nous restons sur la piste qui longe de belles vignes puis traverse les grandes et belles oliveraies du domaine de Lingouste et atteignons notre point de départ.
Geneviève MARTIN
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Ce dimanche 19 janvier 2025, notre randonnée a démarré du parking situé à proximité du grand portail du domaine départemental de Pichauris. Nous tournons le dos au domaine pour emprunter des pistes et sentiers agréables.
Après avoir longé un champ d'oliviers, nous découvrons deux puits aux noms bien provençaux, le puits de Romu et le puits d'Antonin ainsi qu'un canal d'irrigation. Nous sommes sur le domaine de la Bastidonne. Les puits ont été restaurés.
Peu après, nous arrivons à la route des Thermes que nous traversons prudemment et empruntons en face une piste montante qui nous conduit jusqu'au pied du Mont Julien.
Nous continuons notre ascension jusqu'à un petit col. Le sommet du Mont Julien apparaît au Sud. Nous faisons là notre pause déjeuner.
Ensuite, une dernière grimpette nous permet d'accéder au sommet du Mont Julien à 633 mètres, dans les contreforts du massif de l'Etoile et de profiter de la vue à 360°.
Au Nord, la Sainte Victoire, à l'Ouest, la chaîne de l'Etoile et la rade de Marseille, à l'Est, la Sainte Baume et les falaise du Mont Aurélien.
Un rocher rose attire notre attention. Il s'agit de celui de l'aire de la Moure sur lequel ont lieu les essais de largage des canadairs.
Les canadairs font le plein d'eau directement en vol en passant à rase-motte au-dessus d'un lac, d'une rivière ou de la mer, en déployant des écopes sous le fuselage. L'opération d'écopage est délicate et nécessite une formation spéciale.
Les écopes sont de petites bouches de 10cm x 12cm placées sous le fuselage. Il faut 9 à 12 secondes d'écopage pour remplir les deux réservoirs de 3 000 litres.
Ces avions bombardiers d'eau peuvent larguer de l'eau seule ou bien de l'eau additionnée de « retardant », un produit coloré de rouge qui ignifuge la végétation.
Nous empruntons un chemin caillouteux qui descend vers le Sud pour rejoindre la piste forestière qui longe le Ratier (568 mètres). La descente est raide et délicate car les cailloux roulent sous nos pieds. Nos genoux souffrent !
Le Ratier
Notre randonnée se termine dans la garrigue et sous les pins et les chênes Kermès. Puis, après avoir traversé une route, nous suivons sur quelques centaines de mètres le cours asséché du Jarret.
Malgré le temps incertain, nous avons fait une belle sortie. La pluie a commencé à tomber peu après notre retour.
Geneviève MARTIN
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L'activité randonnée a repris plus tard cette saison en raison des soucis de santé de notre accompagnateur historique, Patrick. Le 8 décembre, il nous a donné rendez-vous pour une petite randonnée d'environ 9km avec un faible dénivelé. C'est du parking du Regagnas à Peynier que nous sommes partis pour le tour du Garri.
Le massif du Garri, au Sud de Peynier, est à cheval sur les communes de Belcodène et de la Bouilladisse.
La randonnée ne présente pas de difficulté, si ce n'est une descente empierrée un peu raide dans la première partie. C'est une belle sortie entre sentiers boisés et pistes ensoleillées qui nous permet d'avoir une belle vue sur la chaîne de l'Etoile, la Sainte Baume et la Sainte Victoire.
En chemin, dans la végétation nous avons découvert des fours à chaux,
un abri de chasse,
puis dans la dernière partie de la randonnée, sur le plateau, à proximité d'une énorme citerne, une bergerie en ruine sur la piste qui monte au Régagnas.
Ce fut une belle journée, un peu fraîche et ventée, dans les odeurs de thym et de romarin, au milieu des argelas en fleur.
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Pour notre randonnée du jour (4 février 2024), le rendez-vous est fixé sur le parking du cimetière à Roquefort, sur la route du col de l’Ange, entre la Méditerranée et les sommets de la Sainte Beaume et du Garlaban. Roquefort a précédé la naissance de la Bédoule. Il a été créé au VIIème siècle tandis que la naissance de la Bédoule remonte au XIXème siècle.
Nous partons sur une large piste en légère montée vers la crête qui nous sépare de la plaine de Grand Rouvière. Le parcours se fait dans un sous-bois de pins d’Alep, de chênes blancs et chênes verts. Au passage un abri de chasse en forme de blockhaus interpelle : un chasseur qui a très peur des sangliers... ou de ses confrères?
Au sortir de la forêt, dans une garrigue plus dégagée, nous trouvons deux points d'eau (des "sambles" ) inattendus ; le premier est aménagé dans une faille dans les rochers et il est orné d'une touffe de papyrus.
Le second a été bâti à l'endroit où la carte situe la source d'un ruisseau temporaire qui s'écoule vers le Nord.
Nous débouchons sur un grand plateau dégagé. Nous repérons aisément le pic de Bertagne avec sa face abrupte et ses antennes, ainsi que les dents de Forcade ; devant nous, le mont Cruvellier et sa tour de surveillance.
Un peu plus loin, nous avons une vue sur la chapelle de Notre Dame des Pieds Noirs et la propriété du château de Julhans, célèbre car propriété de la famille Clary ayant accueilli Bonaparte.
Cette propriété avait été achetée par une caisse de sécurité sociale de Constantine afin d’envoyer en colonie de vacances les enfants des assurés français d’Algérie. Lors de l’indépendance, cette propriété, comme cinq cents autres en France, ont été dévolues à l’État algérien. D’anciens salariés français qui avaient cotisé à la caisse de Constantine ont saisi la justice française pour obtenir la dévolution de ce bien en faveur des Français d’Algérie.
Après avoir contourné le quartier des bastides, nous descendons dans le lit d’un ruisseau et remontons par un sentier pentu et très dégradé qui monte vers les gorges à l'entrée desquelles les restes d'un four à chaux illustrent les préoccupations de ses bâtisseurs : pour n'avoir à transporter que le produit fini, ils l'ont construit au plus près des matières premières : cailloux et bois qui sont ici en abondance.
Le sentier, devenu plus confortable, serpente ensuite entre deux falaises verticales au milieu d'un chaos de rochers semé d'arbres longilignes qui peinent à trouver la lumière.
Au bout d’une centaine de mètres, nous descendons un petit sentier qui nous conduit dans les "gorges de la Petite-Sainte-Baume". Ces gorges ombragées et fraîches sotnt dénommées ainsi car, sans doute elles rappellent un peu l’ambiance du sentier merveilleux sur le versant Nord de la Sainte Beaume. Elles sont modestes mais spectaculaires avec une végétation luxuriante dominée par d’imposants rochers calcaires avec des petites baumes (nom féminin d’origine gauloise qui signifie grotte) et des lapiaz.
Le sentier raviné débouche sur une piste qui longe les vignes du domaine viticole du Grand Rouvière et nous ramène au parking.
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Cette première randonnée de l’année se fait par un temps couvert et une température de 4°. C’est un peu normal pour la saison… Heureusement que le rendez-vous était fixé à 10h00!
Nous démarrons notre randonnée en empruntant un ancien sentier botanique dont quelques panneaux résistent vaillamment au temps. La piste sur laquelle nous marchons nous offre une belle vue sur Ventabren, puis Eguilles avec en premier plan le viaduc de la ligne du TGV et enfin la Sainte Victoire.
Après être passés sur un pont qui enjambe la ligne TGV, nous rejoignons les bords du canal de Marseille que nous allons longer sur un bon kilomètre avant de passer cette fois sous la voie TGV. Notre randonnée se poursuit sur un chemin qui suit le canal de Marseille, s’écarte dans la colline pour revenir le long du canal et ainsi de suite.
Nous passons une barrière, montons vers le Sud pour arriver à l’entrée d’un oppidum. Ce site d’habitat perché est un village fortifié celto-ligure dont les premières traces d’occupation remontent au 3ème siècle avant notre ère. Des fouilles archéologiques entreprises entre 1975 et 1985 ont mis à jour des objets qui sont exposés au musée archéologique de Ventabren.
En suivant des murets nous atteignons une falaise qui n’est sécurisée que par une rambarde en bois. L’aqueduc se révèle à nous. Cet ouvrage a été édifié entre 1841 et 1847. D’une architecture largement inspirée par l’antique Pont du Gard, il est deux fois plus haut que ce dernier. Il s’agit du plus haut aqueduc en pierre du monde.
Un petit peu d’histoire: à la suite de la sécheresse qu’a connue Marseille en 1833 et 1834, la construction d’un canal de 80 km de long amenant l’eau de la Durance à Marseille a été décidée. Pour franchir la rivière Arc, c’est le projet de pont aqueduc qui a été choisi. L’aqueduc de Roquefavour mesure 393 mètres de long et 82,65 mètres de hauteur. Il franchit la vallée de l’Arc, enjambant à la fois la rivière, la route d’Aix en Provence à Berre et la voie ferrée Aix-Rognac.
Pour le retour nous empruntons des pistes plus larges qui sillonnent le plateau du Grand Arbois et nous ramènent sur le plateau où nous avions stationné nos véhicules.
Cette première randonnée de l’année, d’une difficulté moyenne nous a permis de parcourir douze kilomètres en cinq heures, pause déjeuner comprise.
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