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19 Mai 2024

 

Le mois de mars était - à l’origine du calendrier romain - le premier mois de l’année et son nom de « mars » lui a été donné par les Romains en l’honneur du dieu Mars, dieu de la guerre, car le retour des beaux jours marquait le début de la période de la guerre.

Mais en ce samedi 4 mars 2017, les Morses présents à Callelongue peuvent surtout vérifier la réalité météorologique de deux dictons de la tradition populaire:

« Si mars débute en courroux, il finira tout doux, tout doux. »

« En mars les giboulées, sont la bataille que le printemps finit toujours par gagner. »

Des Morses expérimentés expliquent aux plus jeunes que de pareilles conditions météo sont dues à un coup de l’abbé (ou de Labé ?).

 

Le "coup de l'abbé" est-il un vent terrible déclenché par un ecclésiastique bien pernicieux ? Non, la faute est due à la phonétique : Labé et non l’abbé. L'origine du mot vient des Phéniciens, fondateurs de Marseille qui ont donné le nom de libikos à ce vent pluvieux, libikos signifiant sud-ouest en grec. Le Labé se décline en « Libeccio » pour la Corse et l’Italie et en « Labech » pour le Languedoc.

 

Ainsi, le Labé est bien le nom d'un vent de sud-ouest qui souffle en fortes tempêtes sur les côtes à Marseille et environs. Habituellement, c’est une ou deux fois par an, souvent fin septembre (l’équinoxe d'automne) que se forme – en plus du vent pluvieux - une très forte houle venant aussi du sud-ouest susceptible d’endommager les ports naturels comme celui de Callelongue.

 

Ne pas confondre avec la « Lagarde », un autre vent venant du sud-ouest à Marseille. Ce vent souffle lui très modérément, force 3 à 4, il est déclenché souvent l'après-midi en été par des effets de différences thermiques entre la terre et la mer.

Le commandant EUGENE (officier de réserve honoraire) et Frédéric vont vérifier si notre pneumatique le "Barracuda" est bien amarré au sol, sur le glacis du port de Callelongue, car la mer monte, poussée par le Labé. Delà, ils partent reconnaître des blockhaus en ruine parsemés çà et là parmi les blocs rocheux sur les hauts des Goudes, où le vent souffle par moment avec une grande violence. Ces derniers témoins de la Guerre 39-45 et de l’occupation allemande constituent aujourd’hui une curiosité touristique, et également un point de vue imprenable sur les environs.

Quelques photos sont prises de ces vestiges du Mur de la Méditerranée (en allemand Südwall « rempart du sud »), un système de fortifications côtières construit à partir de 1943 le long des 864 km de côte française de la frontière espagnole jusqu'à la frontière italienne. Au moment du débarquement de Provence, ce rempart littoral est alors constitué d'environ 500 ouvrages utilisables et 200 ouvrages en construction.

 

 

Au club, les techniciens en inspection visuelle (TIV) vérifient, sous la houlette de notre Lulu avec sa voix de ténor de l'opéra de Callelongue, que nos récipients sous pression sont aptes à être utilisés pour la plongée subaquatique.

Photos : JC EUGENE