Pour ce premier samedi de juillet, mer belle, vent très faible d’où dés la sortie de la calanque du bout du monde, les morses font route sur le Veyron.
Photo prise avant notre départ dans le port de callelongue.
Le Veyron que dire sur cette plongée, dont Pierre Vogel (Le Vieux Plongeur) affirmait avoir trouvé les vestiges de l'Atlantide, au large de Marseille.
Sur 14 mètres de fond se trouve un grand plateau rocheux de forme quadrangulaire, percé de canyons et de grottes. C’est un des endroits les plus poissonneux qui puisse se trouver en plongée dans tout le Golfe de Marseille.
Mais l’Atlantide a été envahie par une algue dit filamenteuse, ce qui rend cette plongée beaucoup moins belle qu’auparavant.
Nous avons pu y croiser quelques mérous, des mostelles, beaucoup de compagnies de sars, bref peu de vie par rapport aux plongées effectuées les années précédentes.
Les grottes et les cayons sont recouverts de cette algue filamenteuse à l’aspect jaunâtre.
Suite à cette plongée nous avons fait route sur Planier pour y effectuer deux baptêmes de plongée (et quels baptêmes au pied du phare du Planier le top).
Ce phénomène n’est pas nouveau mais prend de l’ampleur et la prolifération des algues suscite l’inquiétude des plongeurs, des professionnels de la mer et ne manquera pas d’interroger les nombreux touristes qui vont déferler cet été vers nos plages méditerranéennes.
Un phénomène naturel connu depuis les années 70
Sous l’appellation micro algues filamenteuses, sont en fait regroupées une trentaine d’espèces appartenant à douze genres différents. Elles ont cependant des caractéristiques communes: leur taille varie entre 10 et 15 micromètres et leur couleur est jaune même si quelques espèces temporaires sont rouges ou bleues. Elles forment sous l’eau une sorte de voile brumeux, voire nuageux qui « affecte les animaux fixés comme les coraux, les moules ou les gorgones en formant un filet inextricable qui bloque la nourriture tombant de la surface et dont les espèces benthiques profitent habituellement », explique Alain Couté qui a passé l’année 2014 à dresser un inventaire des micro algues dans la Réserve Naturelle de Cerbère-Banyuls-sur-Mer.
Elles peuvent alors coloniser un vaste territoire, rapidement, quand les conditions idoines sont réunies: « Elles ont besoin d’une eau chaude, sans agitation de surface ou de profondeur. Le moindre refroidissement ou épisode pluvieux affecte leur développement », précise le chercheur.