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10 Mai 2024

Ce samedi 20 juillet: alors que la EUROPRIDE se prépare sur la plage, les Morses préparent leur plongée sur" Planier", voire la Pierre à la Bague!...

Mais voilà que le moteur du "Suscle 2" nous joue le récalcitrant, après un arrêt brusque, de celui-ci et plusieurs essais de redémarrage, nous  faisons appel au remorquage, par un Zodiac qui se trouvait dans les parages, avec à son bord un voisin de Marc!...

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Patrick et Marc, lèvent le capot moteur tandis-que le remorquage commence, alors que le moteur repart, après intervention sur notre moteur.

Nous décidons d'un commun accord de plonger sur l'épave du Liban, afin d'éviter une autre panne sur Planier.

Quelle plongée! dans un brouillard sous marin, visibilité 2 mètres jusqu'à 25 mètres de profondeur, là la visibilité est meilleure, j'ai bien dit meilleure mais pas limpide!...

Marc et moi évoluons tel des astronautes sur la lune, nous croisons Dentis, Sars, Mérous, Poulpes, Rougets dantesques, bref pas mal de faune.

Nous passons au fur et à mesure sur les restes des structures de l'épave, qui à bien souffert depuis son naufrage, la poupe et la proue ainsi que les bossoirs restent toujours de très belles photos à faire. (par bonne visibilité)

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Historique :

Le Liban était un paquebot de la Compagnie Fraissinet, mesurant 91 mètres de long sur 11 de large.
Le 7 juin 1903 vers midi, le Liban quitte le port de la Joliette à destination de Bastia. A son bord environ 220 passagers et 41 hommes d’équipage, ainsi que diverses marchandises telles que: du courrier, du matériel d’école...etc. 
Au même moment le paquebot L’insulaire appartenant à la même compagnie, se dirige vers Marseille. 
Les navires se sont vus, ordre a été donné par les deux commandants de virer à tribord, afin de se croiser. De peur de heurter les Farillons de l’île Maire, le commandant de L’insulaire ordonne « A babord toute » et va ainsi déclencher la catastrophe. L’insulaire se dirige alors droit sur le Liban et le percute très violemment sur tribord. Le Commandant du Liban manœuvre pour dégager le bateau. Les dégâts sont très importants. Il décide de se rapprocher de lîle Maïre
, pour y débarquer les passagers. Les falaises étant trop raides, il tente alors d’échouer le Liban entre les deux éperons rocheux des Farillons.

Cette manœuvre, qui aurait pu changer la tragédie en un formidable sauvetage, va tourner à la catastrophe. En effet, à une vingtaine de mètres du but, la poupe se soulève au-dessus de la mer. C’est la panique. L’équipage n’arrive pas à lancer les chaloupes (une seule sera descendue), certaines personnes sautent à la mer, d’autres, du fait de l’inclinaison du paquebot, s’écrasent sur le pont. 
Puis c’est l’explosion : la chaudière du Liban vient de se briser en deux. Le navire s’enfonce très rapidement. Les passagers et matelots qui avaient trouvé refuge sur l’arrière du Liban, sont faits prisonniers sous la teau, installée pour les protéger du soleil, meurent noyés. Les vapeurs Balkan, Le Planier, Le Bleschamp, l’Eclaireur n°10 et le Ravkoszi, arrivés sur les lieux, ne sauvèrent que peu de personnes. Le nombre des victimes ne fut jamais clairement établi: 90 pour l’armateur, 180 pour les journaux. Ceci s’explique par le fait que les formalités d’embarquement n’étaient pas terminées. 
Le commandant de L’insulaire fut condamné, pour avoir donné l’ordre fatal, et surtout pour avoir continué sa route sur Marseille sans porter secours au Liban.
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Après avoir photographié l'avant,  sous toutes ses coutures, nous commençons la remontée en direction de l’arche des Farillons