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5 Mai 2024

Vendredi 20 avril, une partie des Morses décollait pour effectuer la croisière autour de l’île Coco , parc national du Costa Rica. Pendant 12 jours, ces Morses ne se sont pas quittés et pourtant la vision de la croisière fut différente pour chacun.

Président Lucien ,

« Wouais, super Island Coco ! Mais dans ce pays, ils ne savent pas gonfler les bouteilles, résultat : je remonte à chaque fois avec une bouteille cintrée.

Bon c’est chouette l’île Coco , mais on en voit autant aux Maldives pour moitié prix.

Coté ambiance, sympa les américains, mais je capte rien de ce qu’ils racontent.

En plus j’ai failli crever là-bas ;

  • Le 2 ème jour barbouillé, j’ai fait « Raoul » dans le Pacifique.
  • 2 jours après, irruption de drôles de boutons (peut-être une réaction à une algue urticante blanche).
  •  Ils m’ont fait marcher sur l’île Coco, je peux vous dire que j’en ai pour 10 ans.
  • Dernier jour, je me suis chopé une crève d’enfer, heureusement à la fin des plongées.

Et pour clôturer le séjour, j’ai supprimé de mon ordi toutes mes photos sauvegardées à chaque plongée.

Super Coco island ! “

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Papa Alain,

« Pour commencer ils m’ont appelé « Alaïne ». Alors, je ne vous dis pas les briefings, les débriefings, c’était du pur charabia.

Mon souci : étrenner mon nouvel investissement (camera et 2 phares).

Une fois dans l’eau, j’ai tout vu au travers du champ de ma caméra. Forcément, l’agitation des autres Morses ne rentrait pas dans ce champ, ce qui fait que chaque remontée sur le bateau était assez éprouvante :

_Tu m’as filé un sacré coup de palme !

_Tu es venu te mettre devant, au moment où je prenais la photo !

Bref, ils m’ont accusé de tous les maux, je suis devenu leur bouc émissaire. Mais, j’ai les épaules larges et je suis fair- play. Et malgré tout ce qu’ils m’ont mis sur le dos, je sais que j’ai fait ce que j’ai pu et c’est pas si mal que ça ! Et puis c’est bien grâce à moi qu’ils ont vu le seul et unique mur de requins marteaux. «

DP JP,

« Plus de responsabilités, j’étais en vacances avec mon troupeau de Morses. Je n’étais plus DP mais photographe. Autant vous dire que j’ai réalisé ma mission, au prix de quelques réflexions du même acabit qu’Alain.

_Devinez qui s’est mis au milieu ?

_Aller, le coup de palme !

Cela ne m’a pas empêché de passer un bon séjour. Un soir, je me suis même lâché !... »

Mario,

« Photographe pendant deux jours, j’ai râlé comme les autres ;

_ Martine, tu respires quand je prends la photo et maintenant je n’ai que tes bulles !

_ Rémi, quand tu vois les requins ne va pas au-devant d’eux, cache toi !

_ Papa, arrête de passer devant nous !

_ Philippe, cesse de nous donner des coups de palmes !

Puis, mon appareil a malheureusement pris l’eau … et là, au lieu de m’en prendre à tout le monde, j’ai tout assumé en silence et même avec fatalisme. Du coup, avec ma lampe, j’ai éclairé les sujets des photographes dépourvus de lumière et je me suis mis à chanter sous l’eau. »

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Rémi,

« Récidiviste, je savais à quoi m’en tenir. Tel un électron libre, je naviguais d’un côté à l’autre, pourchassais les requins, tournoyais autour des Morses. J’étais toujours à l’affut de la moindre ombre, du plus petit mouvement. Bref, je les agaçais … Mais avec mes yeux rieux et mon humour, je suis arrivé à calmer le jeu. Quoique j’ai parfois poussé mon côté provocateur … »

Philippe,

« Le nez dans le N4 jusqu’au départ, je me suis mis à fond la caisse dans l’ambiance et là, je n’ai plus eu aucune retenue … Après avoir affronté le mal de mer, j’ai enclenché toutes les plongées (pratiquement 4 par jour) de cette façon : premier à l’eau, dernier sorti, décidé à profiter jusqu’au dernier instant de l’environnement. Cela m’a valu quelques petits cartons jaunes bienveillants de Véro. Et malgré cette voracité, je n’ai pas abandonné le N4, puisque le matin avant le petit déjeuner, je m’échauffais par une petite nage et une petite apnée.

Geneviève,

« Moi aussi photographe, j’ai râlé lorsqu’un Morse me faisait rater la photo. Mais, franchement, ce qui m’a le plus fatiguée, ce sont les coups de palmes que j’ai reçu sur la tête. Je défendais mon chouchou Alain, il est vrai qu’ils étaient tous contre lui ! »

Véro,

« Non photographe, j’ai tout vu et analysé. Morte de rire ! Légèrement en retrait et un peu plus haut qu’eux, J’ai vu les Morses se balancer des coups de palmes pour mieux photographier. Ça partait dans tous les sens ! » 

Barbara,

« Non photographe, je me suis laissée porter par le courant. Moi, je cherchais des yeux un photographe plus confirmé. J’ai découvert les Morses râleurs …

Martine,

« Tellement enthousiaste de faire cette croisière que j’étais sous endomorphine en permanence. Tout était exceptionnel et merveilleux, sauf peut-être les coups de palmes. Mon binôme Véro me surveillait, et même me coachait pour les prises de vues. Sereine, je n’ai eu qu’à appuyer sur le bouton et à emmagasiner les images dans mon propre « disque dur ».

Les images fortes de ce séjour ;

  1. Lucien volant en plein courant, combinaison ouverte avec le ventre proéminent, bras et jambes écartés, fière de nous montrer la technique du planté de crochet.
  2. Jean Pierre, hilare, sous l’emprise d’un soit- disant mélange détonant (nitrox+porto+2 pastis bien tassés), jambes écartées, attifé d’une perruque rose fluo, lèvres maquillées,   ongles vernis sournoisement par Barbara.
  3. Lucien, devant son ordinateur, le regard abasourdi par la mauvaise manipulation effectuée avant le petit déjeuner, espérant qu’un miracle s’accomplisse.
  4. L’apéro du soir où l’amitié chaleureuse clôturait la journée.

Prochain rendez-vous … aux Maldives ??

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