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6 Mai 2024

Depuis plus d'un an et demi qu'on en parlait, ça y est le jour tant attendu est enfin arrivé. Nous voilà donc 10 Morses ce vendredi matin à 6 h à l'aéroport, enfin presque 10, car Lucien arriva juste 5 minutes avant la fermeture du vol. Première partie de ce périple, destination Madrid avant de décoller en début d'après-midi pour le Costa Rica. Fini les craintes de grève, nous sommes dans l'avion pour les 11 heures de vol qui nous attendent. Arrivée à San José après les formalités douanières, transfert vers  notre hotel pour une nuit qui sera bien courte, décalage horaire oblige. En effet, à minuit heure locale (8 heures chez nous) tout le monde est quasiment revéillé. Le matin après le le petit déjeuner et une courte visite au marché couvert de San José, notre bus arrive et tout le monde s'installe en faisant connaissance de nos compagnons de voyage américains. Arrivée en début d'après-midi à Puntarenas et embarquement sur le Sea Hunter pour 38 heures de navigation pour atteindre les Coco. L'organisation à bord est impressionante pour nous les gaulois callelonguais: Bouteilles et casiers sont étiquetés  avec nos noms, idem pour les cabines. Pendant que nous appareillons, nous recevons les consignes qui seront répétées à l'arrivée au coco pour la partie plongée. L'accent est tout particulièrement mis sur la sécurité, du à l'éloignement, les cocos se trouvant à 500 km du premier port et des premiers secours. Arrivée sur les coco vers 4h30 du matin, tout le monde est excité comme des puces de cirque. Après un long briefing sur l'organisation plongée (pas de plongée avec palier, adpater sa profondeur pour toujours être à 5 mn ou plus des paliers, communication spécifique PADI, signes de reconnaissance des différents poissons et requins. Nous nous faisons à tour de role les interprètes pour les Morses qui ne sont pas familiers avec la langue de Shakespeare. Pendant ce temps, l'équipage met à l'eau les bateaux de plongée.

 RaieADSC 2140
 PoissonGrenouilleDSC 2458 Première plongée: Manuelita garden, une petite plongée pour mettre au point son lestage et régler son matériel, cela ne nous empêchera pas de voir 3 marteaux, je ne parle pas des pointes blanches dont le signe est: laisse tomber, il faut dire, il y en autant que de saupes chez nous. Seconde et troisième plongée sur Manuelita channel (la passe entre l'ile coco et l'ilot) et Manuelita Outside, la partie extérieure de l'ilot. Au cours de ces deux plongées, nous avons croisé et mis en boite un des seigneurs des lieux, le requin tigre, Philippe reconnut tout de même après coup avoir eu un peu peur lorsque le squale de 4 m est venu droit sur lui. Le soir, il en redemandera en partant en plongée de nuit seul avec le dive master, les autres plongeurs ayant préféré se reposer. Le comptage fut le pretexte d'une petite competition entre les americains et nous sur le comptage des bestiaux. A ce jeu, nous avons toujours été en tête, mais les américains prirent la revanche sur nous à l'apéro où nous avons très vite déclaré forfait.
 Le lendemain après une nuit courte, les 8 heures de décalage horaire étant très dures à encaisser, au moment de partir plonger, les dive masters nous annoncent avoir repéré un baitball. Le règlement du parc national interdit en principe la mise à l'eau à proxilité des baitballs, mias les  divemasters nous disent qu'en restant en surface sans bloc, on peut y aller, ce qui ne les empechera pas toutefis de prendre un avertissement de leur part. Le baitball n'a certes pas la taille de ceux qu'un peut voir en Afrique du Sud au moment du sardine run, mais le spectacle est tout de même saisissant: petits thons et requins chassant dans tous les sens. Ensuite, plongée sur Dirty Roc, plongée que nous referons plusieurs fois et qui est une des références des cocos et où nous verrons au cours des différentes plongées entre atres requins marteaux, requins des galapagos et au cours de la remontée un immense banc de carangues que nous prendrons toujours un grand plaisir à  pénétrer. CaranguesDSC 2281 
 MarteauP1030768  Les plongéees se succèdent au rythme de trois par  jour voire quatre lorsque nous effectuons la plongée de nuit, merci au nitrox qui permet de rester dans la courbe de sécurité malgré l'enchainement. Autre plongée mythique, Alcyone dont le nom prend les origines dans le bateau révolutionnaire qu'avait réalisé JY Cousteau. Le site est un sec au large où on descent le long d'un bout pour ne pas se faire embarquer par le courant. Si nous y vîmes régulièrement des requins marteaux, le site restera cependant  en dessous de sa réputation
 Le mercredi petit changement de programme, le matin deux plongées où nous avons pu observer (encore) notre ami tigrou, comme nous l'avons surnommé, et dire que cette espèces est considérée comme très dangereuse, en tout ce n'est pas le cas de ceux des cocos habitués aux plongeurs. L'après-midi, une excursion est proposée sur lîle jusqu'à une cascade où nous avons pu prendre un bain en eau douce. Lucien dira: j'ai marché pour dix ans. La végétation est luxuriante et cette petite marche permettra de récupérer un petit peu  CascadeDSC 2211
 RequinDSC 2084

L'avant-dernier soir, plongée de nuit sur Manuelita garden, particullièrement réputé pour ce type de plongée. La plongée de nuit est règlementée sur ce site, car elle modifie le comportement des requis qui iont très vite compris l'intérêt que pouvait procurer les phares des plongeurs pour assouvir leur appétit. Les consignes particulières sont données pour profiter au mieux de la plongée et en particulier les précuations à prendre pendant les chasses de requins. Il est vrai que toute la plongée est un ballet de requins profitant de nos phares pour faciliter leur chasse. Finalement le requin est un piètre chasseur n'arrivant que très rarement à capturer un poisson.

Après une dernière journée de plongée, c'est le retour avec à nouveau 38 heures de traversée agrémentée par un stop pour une baignade en plein océan pacifique. Le lendemain arrivée à Puntarenas où le groupe s'est coupé en deux, une partie rentrant en France et l'autre passant trois jours supplémentaires pour visiter l'intérieur des terres.