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28 Avril 2024

Un petit mot pour la rentrée pour que vous ne m’oubliez pas sur mon caillou ou aussi un peu pour vous donner envie.

Arrivée plutôt difficile le 8 août avec une prise de fonction le matin même à 7h00 du matin (l’avion arrivait quand même à une heure du matin et il faut presque une heure pour arriver à Nouméa). Enfin 7h00 du matin, c’est vite dit car avec le décalage horaire, on n’a plus guère de notion de l’heure avant plusieurs jours.

Un gros coup de blues à l’arrivée, il faut dire que mon prédécesseur avait l’art de peindre tout en noir. Je lui avais dit que j’étais content de quitter Nairobi pour le bruit, les embouteillages et la pollution, la sécurité … ce sur quoi il m’avait répondu que les fonderies de Nickel envoyaient des fumées de souffre, l’appartement était situé pile poil entre les boîtes de nuit et les bars à concert et qu’il s’était fait cambriolé pendant sa sieste.

Je vous rassure tout de suite je n’ai jamais eu un appartement aussi extraordinaire. Une vue à couper le souffle sur le pacifique, dans l’axe du coucher de soleil. Tous les soirs, c’est un spectacle vivant. Entre les voiliers, les véliplanchistes ou les kite-surfs qui régatent, les fadas qui s’entrainent à la pirogue tahitienne ou les plongeurs qui rentrent au port, c’est magique. Je domine la baie des citrons et peut voir au loin le phare Amédée, les îlots Brunier, Laregnere ou encore la sèche croissant … L’épouse de mon prédécesseur me dit que dans la baie des citrons avec masque et tuba, elle a vu antennaires, poisson feuille, dugong et même un requin bulldog!

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Pour la pollution, l’alizé décoiffe à longueur de journée et je n’ai toujours pas senti même une vague odeur de souffre. Quand au bruit, je n’ai jamais eu un appartement aussi silencieux et pour la sécurité, après Nairobi, Nouméa a tout du jardin d’enfant. Bref, c’est un vrai régal que d’être sur la terrasse ou dans le salon comme entouré par la mer.

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J’ai pu sortir les jouets que m’avaient envoyés mon Père, à savoir un semi-rigide 6,2 mètres avec un moteur Yamaha 100CV sur remorque et une moto 125cc. J’ai réussi à trouver une place dans un port à sec, à 30 mn de chez moi. C’est loin pour ici, mais je ne désespère pas de trouver plus près et même à flot. Malheureusement, je n’ai pas encore eu le temps de tout immatriculer.

Quatre plongées à mon actif en un mois: « peu mieux faire ». C’est certain. Surtout que sur les quatre, je n’ai pas vu de requin à la dernière… Heureusement qu’il y avait des baleines qui sautaient hors de l’eau ou frappait la surface avec une nageoire pour rattraper ce loupé. L’eau est plutôt claire, mais les déplacements sur site peuvent être longs et sportifs. C’est pourquoi on fait des deux plongées par sortie. Et les camarades se plaignent amèrement du froid: c’est l’hiver et l’eau est à 21°, brrrrrrr !!! J’ai aussi visité le musée maritime avec des expositions sur l’expédition La Pérouse à Vanikoro. Et je suis allé à la première réunion de l’association Fortunes de mer (allez voir le site sur internet). Ils sont spécialisés dans la recherche d’épaves et ils en trouvent régulièrement. A la réunion, ils   parlaient de leur expédition aux Chesterfield. J’ai du moi aussi pianoter sur mon smartphone pour ne pas paraitre trop inculte: c’est un récif à 300 miles à l’ouest de la Nouvelle Calédonie. On ne peut y aller qu’en voilier. Bref, je rêverai de les rejoindre mais il faut 5 semaines en juin… Cela va être compliqué !

Bon, je termine par la visite au marché de Nouméa. Alors là, le plus dur c’est de choisir: il doit y avoir au moins trois types de langouste, sans parler des cigales, crabes, huitres. Les montagnes de poulpes ou les baignoires de bénitiers, les thons, les rougets, les perroquets… De la crevette ou des oursins… Là encore, le plus dur, c’est de trouver le citron (c’est l’hiver, il n’y en a plus). Bref, j’ai besoin de l’aide urgente de Jean Mi: il me faut des recettes, à commencer par la daube de poulpes!

Bon, vous l’avez compris, me voilà au Paradis des enfants gâtés. Alors venez me rendre visite avant que je sois tout pourri.