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J’imagine que tout le monde est maintenant au courant : la Présidente s’est rendue en voyage en Polynésie. A cette heure, elle a sans doute déjà publié dans le Morse le rapport officiel de ses pérégrinations des îles sous le vent à l’archipel des Tuamotus, de Bora Bora à Fakarava. Elle était accompagnée dans ce périple d’un photographe/vidéaste, M. Marius Santoro, qui accessoirement est également son prince consort, ainsi que de moi-même comme chroniqueur attitré.
« Il est parfois un peu acide dans ses propos, mais moi je l’aime bien. Il me fait rire. C’est en quelque sorte mon fou du roi, enfin de la reine quoi ! »
Ainsi qualifié, le « fou de la reine » précise que ces chroniques n’engagent que lui : tout ce qui y est rapporté ne serait être retenu contre notre Présidente..
J’ajoute également à toutes fins utiles que j’ai pu consulter la facture du voyage Présidentiel et consort. Elle m’a été remise afin de caler mon propre voyage avec le voyage officiel. La facture était bien aux noms de Martine Malègue et Marius Santoro. Aussi inutile de perdre son temps à écrire au Préfet des Bouches qui parlent trop en oubliant leur accent chantant, aux Fédérations des Sports Sous-marins ou de natation mono-palme, au Ministère des Sports et de la Vieillesse ou que sais-je encore, pour abus de pouvoir ou fraudes financières. Ce serait peine perdue. De même, il n’y a pas eu détournement des fonds du poisson-tirelire destiné à recevoir les oboles des adhérents pour le café et les boissons : les montants recueillis sont si ridicules que la Présidente n’aurait certainement pas pu aller plus loin que l’Estaque. Rassurez-vous, personne ne sera privé de pastis et cacahuètes.
Après un long et pénible voyage et douze heures de décalage horaire, la mission s’est retrouvée à Papeete. La première visite inscrite à l’agenda a été organisée par le gentil Morse Manu et sa moitié Marie. Avec Martine et Mario, cela fait beaucoup de M&M’s... Comme il pleuvait à torrent, nous avons eu droit à une tournée des cascades les plus proches de Papeete. Choix fort à propos, car elles sont rarement aussi fournies. A tel point que seule la première cascade était ouverte au public. Qu’importe ! A l’incitation de Manu et peut-être grâce à un passe-droit présidentiel, nous avons contourné la barrière fermant l’accès aux chutes les plus éloignées et ainsi pu bénéficier d’une visite privée des cascades les plus éloignées. Pour cela, la Présidente n’a pas hésité à braver tous les dangers : de la roche glissante de pluie aux chutes de noix signalées par de menaçants panneaux rouges marqués : Danger ! Qu’elle est brave notre Présidente !

La photo officielle
Puis nous nous sommes rendus à Moorea où Manu nous a présenté ses travaux aux Criobe (labo des chercheurs qui aiment plonger en Polynésie). Nous avons d’ailleurs assisté à une démonstration impressionnante à laquelle nous n’avons pas compris grand-chose, sauf notre Présidente bien entendu. Il semblerait que cela consiste à modéliser le comportement face à des menaces diverses de poissons-clowns. Et là, je vous assure que je n’invente rien. Cela nous a semblé très compliqué, à Mario et à moi, d’où la longueur de ces séjours outre-mer de plusieurs mois. Il faut bien les attraper les clowns.

Manu se prend pour le Joker et fait peur aux clowns
Puis là arriva le moment le plus douloureux du voyage pour votre chroniqueur. M&Ms avaient programmé une sortie baleine. Comme j’ai déjà pu observer ces baleines à bosse des dizaines de fois, je n’avais pas l’intention d’y aller et je n’ai pas pris la peine de m’inscrire. Aussi la veille, quand j’ai compris que les observations se feraient en PMT, il était trop tard. La demande est tellement forte que toutes les places étaient prises depuis des semaines... quel échec. Il me faudra revenir.
Après Moorea, nos chemins se sont séparés. La Présidente et Mario ont poursuivi vers d’autres îles sous le vent en amoureux et je suis parti directement vers l’atoll de Tikehau dans les Tuamotus. Je n’ai donc rien de croustillant à raconter sur cette partie du voyage, sauf à inventer, ce qui n’est pas le style de la maison.
Les retrouvailles ont eu lieu sur l’atoll de Rangiroa où la Présidente avait pris ses appartements dans le luxueux Relais de Joséphine surplombant sur la passe de Tiputa, pendant que votre dévoué et pauvre chroniqueur était logé dans la modeste pension Glorine, sous le vent, entre le bar et le Raie Manta club. Ce fut un vrai plaisir de voir avec quelle facilité votre Présidente s’est habituée sans effort à plonger dans plusieurs nœuds de courants, s’intégrer dans des bancs tourbillonnant de milliers de barracudas géants, s’approcher en apnée de requins gris pour leur tirer la queue.
La Présidente s’est également rendue en visite protocolaire de l’autre côté de la passe pour assister à la kermesse de l’école des petits et encourager avec véhémence l’équipe féminine dans la course de Va’a, pirogue polynésienne et sport national de ce territoire. Je conseille à tous de se mettre urgemment à faire des séries de pompes et d’abdos. J’ai cru comprendre que la Présidente souhaiterait ouvrir une section Va’a au MSLC, « pour maintenir en forme tous les adhérents qui auraient tendance à se laisser aller avec l’âge et préférer manger la tablette de chocolat que de l’arborer ». Enfin, je deviens un peu dur d’oreille, à confirmer.

« Allez les filles ! »
La rencontre la plus mémorable fut celle avec les dauphins, en particulier avec la dauphine Delphine. C’était après la dernière plongée un peu décevante. Il pleuvait à verse. Nous étions transis de froid, quand le capitaine Mako du Raie Manta club nous proposa une séance de PMT avec les dauphins dans la passe, « ceux qui aiment les papouilles, c’est maintenant et pas dans une heure. » Devant son insistance, nous avons fini par céder et le suivre sous la pluie battante. Bien nous en a pris et merci à lui, car à peine dans l’eau, la dauphine Delphine s’est ruée vers Mario et moi pour se faire caresser. Avec insistance, elle s’est mise sur le dos, les nageoires pectorales grandes ouvertes mais sans possibilité d’écarter sa nageoire caudale, bien que la situation était très équivoque. Alors nous avons bien été obligés de céder, de peloter et papouiller Delphine. Mon amoureuse à qui j’ai raconté l’histoire a fait une crise de jalousie, me traitant de zoophile. La vérité troublante est plus proche selon moi d’un comportement anthropophile, auquel nous avons bien été contraints de répondre. Comment résister au cliquetis d’une dauphine, au chant des sirènes ? Que Dieu ait pitié de nous, faibles hommes que nous sommes. Les victimes, c’était nous. Était-ce un rêve ?

Delphine, la nouvelle DP ?
Il ne faut pas oublier les pichets de Hinano, la bière locale, que la mission a éclusés avec méthode tout en regardant les couchers de soleil, soir après soir. L’alcool aidant, la Présidente s’est laissée aller à partager quelques idées et confidences, que je ne peux vous rapporter, avec la mauvaise foi de rigueur.

Brainstorming, les idées fusent
« Que pensez-vous les choupinets de faire venir Delphine comme DP à Callelongue ? Ce serait super, on manque tellement de DP et ils ne sont plus tout jeunes. Une jeune dauphine comme DP, ça ce serait une première ! En plus, elle pourrait aussi coacher nos champions du monde de mono-palme, Gérard et Miria. S’ils veulent devenir champions olympiques dans trois ans, il faudrait passer la vitesse supérieure. »
Quand la Présidente a commencé de suggérer de faire venir une baleine jubarte pour remplacer l’enclume - je veux dire le Suscle - et amener les plongeurs aux Moyades sur son dos, je me suis dit qu’il était temps de mettre un terme au plus vite à l’apéritif pour un sommeil réparateur. Mais bon, il pourrait y avoir du changement et de nouvelles idées après ce voyage, sachez-le.
Et puis arriva l’ultime étape de ce voyage officiel. En premier lieu la passe de Fakarava Sud que je connais bien pour l’avoir pratiquée en janvier 2013 la première fois, avant Ballesta et son reportage sur Arte (voir récit dans le Morse sur les grands requins marteaux). C’est sans doute une des plongées les plus remarquables de la planète, de jour comme de nuit. La journée, c’est un mur ininterrompu de requins gris sur plus de six cents mètres. La première fois que j’y ai plongé, nous étions trois. Aujourd’hui, il n’y a sans doute plus une journée sans une demi-douzaine de bateaux pleins à ras-bord de plongeurs. En 2013, il était possible d’exploser le mur en se laissant dériver en plein milieu, de viser les requins et les regarder vous éviter en passant devant, dessus, à droite et à gauche ... en 2025, il faut longer sagement le mur. C’est sans aucun doute une très bonne chose, même si c’est moins drôle. La nuit, la folie s’empare des requins. La chasse bat son plein sous les phares des plongeurs. L’adrénaline est à son maximum !

Le jour et la nuit
La Présidente a terminé son périple à Fakarava nord. C’est à mon avis la plus belle passe. Autant la passe sud est un aquarium à la portée de niveau 1 du fait de sa faible profondeur et d’un courant modéré. Autant la passe nord, la plus grande de Polynésie avec 1,6 km de large, est un véritable grand huit. Les coefficients de marée étaient à leur maximum. Nous étions à la peine avec Mario à tenter de suivre notre Superwoman de Présidente qui volait de canyon en canyon, de banc de chinchards de plusieurs centaines de mètre carrés, en banc de perches pagaies ou de priacanthes rouge-vif comptant des milliers, des millions d’individus jusqu’au banc de poisson chèvre ou lutjans jaune dans la caverne d’Ali baba. C’est là que notre Présidente avec son éternel esprit de petite fille a décidé d’abandonner sa palme, comme la cendrillon des contes de Perrault, tout en cherchant à disparaître au milieu des lutjans. Peut-être espère t’elle qu’une raie Manta océanique la retrouve et lui ramène à Callelongue ? En tout cas, elle s’est amèrement plainte de ne pas en avoir vu, de raie Manta. Un couac dans l’agenda ?
Enfin, la Présidente a remis un formulaire d’adhésion à un énorme cochon nageant dans les eaux turquoises du lagon. Elle lui a promis les meilleurs moniteurs pour le passage de son niveau 1, et lui a affirmé qu’il ne manquerait pas de copains sanglier.

Cochon du Lagon, futur membre de MSLC ?
Je ne puis terminer cette chronique en partageant avec vous une préoccupation importante et perturbante. La Présidente a passé la plupart du temps entre les plongées à acheter colliers de coquillages, boucles d’oreilles de perles, bagues de nacres, pendentifs en aiguille d’oursin crayon et j’en passe ... Elle ne rêve que de couronne, de fleur de tiarés affirme-t-elle. Je me demande même si elle n’a pas acheté un sceptre en douce.
« Présidente, c’est bien. Mais si j’étais une reine, je pourrais avoir une couronne !»
Devant la quantité de bijoux plus extravagants et ostentatoires les uns que les autres, il va peut-être falloir construire une tour sur la terrasse du club, à l’instar de la tour de Londres pour protéger tous ses trésors « de la couronne ». Alors là, je dis non :
« Martine, Callelongue est une démocratie avec un Président élu au suffrage universel. Ni dictateur, ni reine au pouvoir. Les décisions sont collégiales. Le rapport annuel ne peut être une suite de j’ai fait ci, j’ai fait cela, chiffrés. Mais un nous avons fait quantité de baptêmes cette année, nous avons participé à Calanque propre, au comptage des mérous et que sais-je encore... Et je précise un nous inclusif, pas un nous de majesté ! »
Ceci étant dit, Martine si pleine de chaleur maternelle, d’enthousiasme, d’abnégation et de générosité, je pense me faire le porte-parole de tous les choupinets et choupinettes en disant que tu pourras quand même porter, en sus de ta collection de bijoux polynésiens, une couronne de fleurs si tu y tiens.
Tu pourras ainsi être la reine de nos cœurs.

Présidente et reine des cœurs
Observations
Liste des mammifères : baleine à bosse (M&Ms), dauphin, cochon du lagon 0 et, léopard de mer (vu dans le journal de Tahiti « un léopard de mer au Gambier »).
Liste des requins et élasmobranches : raie aigle, raie Manta (Rémi), requin pointe blanche du lagon, requin pointe blanche de récif ou Albi marginatus, requin gris, requin bordé, requin citron, requin nourrice.
Liste des limaces : néant, désolé ... la presbytie ...
À deux mois du départ, à force d’annoncer à tout le club que nous partions bientôt pour notre voyage de rêve, Rémi, qui est en préretraite, me demande s’il peut se joindre à nous. Sans trop savoir comment il allait s’organiser, alors que pour nous tout était bloqué depuis un an, je lui envoie finalement notre carnet de voyage avec les plongées retenues dans les différents clubs.
Cinq jours avant le départ, il nous annonce qu’il a son billet pour Tahiti et qu’il y sera deux jours avant notre arrivée.
Entre-temps, Manu me dit qu’il part en mission à Moorea le 25 août avec sa charmante compagne Marie, qui va travailler à l’hôpital de Tahiti. D’un commun accord, nous prévoyons de nous retrouver soit à Moorea, soit à Tahiti.
Le 26 septembre, nous embarquons sur le vol Air Tahiti Nui. À l’entrée de l’avion, l’ambiance polynésienne nous enveloppe : chaque voyageur reçoit une fleur de tiaré à mettre sur l’oreille, les hôtesses et stewards portent des costumes tahitiens. On y est ! On plonge directement dans l’ambiance, conscients de la chance inouïe que nous avons de vivre ce beau voyage.

Nous atterrissons à 19h30 à Faa’a, Papeete, après 24 heures de voyage et 12 heures de décalage horaire (nous venons de "rajeunir" de 12 heures).

À peine installés au Royal Tahitien, un peu déphasés et cuits malgré notre rajeunissement, nous prévenons nos deux Morses que nous sommes arrivés. La rencontre se fera le surlendemain, car nous avons prévu de visiter la vallée de Papeno’o le lendemain.
Malgré une météo capricieuse, nous sommes émerveillés par les paysages. Nous ne sommes que six dans le 4x4 qui parcourt cette vallée très sauvage, avec sa forêt équatoriale, sa brume et ses petites averses qui renforcent l’ambiance. On se croirait dans Jurassic Park, prêts à voir surgir un dinosaure.


Le soir, à l’apéro au Royal Tahitien, surprise : nous rencontrons Manu et Marie venus fêter l’anniversaire de Marie. Manu nous propose de nous promener le lendemain avec la voiture de Marie pour nous montrer les points forts de Tahiti.
Mais le lendemain, c’est la grosse déprime : il pleut à torrents jusqu’à midi. Coincés dans la chambre, nous espérons que ce temps ne durera pas trois semaines. On communique par WhatsApp avec Manu et Rémi.
Vers 13h, Manu nous annonce une fenêtre météo et décide de venir nous chercher à l’hôtel. Rémi nous rejoint, trempé jusqu’aux os après 30 minutes de marche.
Nous partons voir les trois cascades. Devant la plus grande, nous nous immortalisons pour faire baver nos Morses restés sur le continent. Pour les deux autres, nous bravons l’interdiction : le chemin est fermé, mais les cascades ont un débit impressionnant. Quelques rayons de soleil apparaissent et nous voilà sur la plage de sable noir de Papeno’o, scrutant l’horizon à la recherche de baleines. Manu nous affirme en avoir vu plusieurs fois ici. N’ayant vu ni jets ni sauts, nous allons à la plage de la Pointe Vénus.



En rentrant à l’hôtel, nous déposons Rémi sur la route, et concluons cette belle journée avec Manu et Marie autour d’une bière Hinano (bière locale).
C’est la fin de notre séjour à Papeete. Demain, c’est le ferry pour Moorea. Rémi ne nous quitte plus : il prend le ferry avec nous.

Heureux, nous arrivons sur cette belle île. Rémi descend le premier pour s’installer dans sa case façon Robinson Crusoé, à quelques mètres de notre superbe bungalow au Moorea Beach Lodge.


Pendant trois jours, nous ne nous quittons pas : plongée au club Scubapiti pour voir requins citrons et tortues, snorkeling autour du motu en face de notre plage, seul endroit où il reste des coraux à Moorea. Notre vaillant et inconscient Rémi, qui ne craint personne, tente de traverser un champ d’anémones pour couper au plus court. Résultat : buste cloqué. Les anémones, ça pique, Rémi !

Moment magique et inoubliable : la sortie baleine. Météo parfaite, pas de houle ni de courant. Nous voyons une maman baleine et son petit, puis le clou du spectacle : un mâle chanteur qui nous envoûte par son chant.

Manu nous bluffe avec la visite de son labo Criobe et son invention pour étudier le comportement des poissons face aux prédateurs (notamment les poissons-clowns). C’est notre Morse Professeur Nimbus. Puis il nous emmène randonner sur le sentier des Trois Pinus, une belle balade de 3h30 avec vue sur les deux baies de Moorea formant un W. On fait de la balançoire devant cette vue époustouflante. On revient croûté de boue : il avait plu le matin. Je casse au cours de la randonnée la semelle de mes chaussures, ce qui provoque quelques moqueries et complique la descente.


Après Moorea, nous nous séparons de Rémi pour poursuivre notre voyage vers Raiatea et Bora Bora, tandis que lui part vers d’autres horizons.
À Raiatea, notre bungalow a une plage privée. Les deux plongées sont quelconques, mais l’excursion sur Taha’a est un vrai bonheur : navigation rapide sur le lagon, visite d’une ferme perlière, repas local les pieds dans l’eau avec des requins pointes noires entre les jambes, spectacle hilarant sur le coco, et visite d’une ferme de vanille (prix exorbitant : 450 € les 500 g).




Puis vient Bora Bora, lieu enchanteur. Nous y restons deux jours, profitons de la plage de Matira et de son eau turquoise à 27 °C. Nous louons un scooter pour faire le tour de l’île et admirer un point de vue spectaculaire sur le lagon. Nous tentons de voir les raies Manta à la station de nettoyage, mais le vent fort et la mauvaise visibilité nous font renoncer, à mon grand regret.

Dernière étape : les îles Tuamotu. À Rangiroa, nous logeons au Relais de Joséphine, dans un cadre luxueux selon Rémi, que nous retrouvons. Lui est chez Glorine, pension plus rustique mais tout aussi charmante. Chaque soir, nous buvons une Hinano au coucher du soleil.
Face à la passe de Tiputa, je m’angoisse en voyant cette "machine à laver" où nous plongerons demain. Ça brasse fort ! Heureusement, au club Raie Manta, Franck et Cannelle nous rassurent et nous font apprécier ces plongées au milieu, d’une tonne de barracudas, de requins gris et d’une bande de dauphins venus nous saluer, merci capitaine Mako.

Nous quittons cet atoll pour Fakarava Sud. À l’aéroport, nous nous séparons de Rémi. Lui part camper près de la passe sud, nous prenons un hors-bord pour rejoindre la pension Raiamiti, un paradis terrestre. Bungalow côté lagon, presque pas de wifi. Le club Enata est à trois mètres. Plongées excellentes : courant doux, murs de requins gris, abrités sous un toit de coraux qui dissimule nos bulles. Les requins nous frôlent le museau. Subjugués !

Nous retrouvons Rémi sur la plage entre les plongées. Il nous montre sa tente et nous présente Sabrina, sa logeuse.
Hélas, le temps file. Direction Fakarava Nord. Le décor est aussi beau, mais on retombe dans la civilisation. Bungalow rustique, location d’un scooter électrique pour rejoindre le club et Rémi, qui campe chez Papi et Mamie. Avec sa barbe grisonnante, il se fait appeler Papi. À sa mine renfrognée, Mamie lui explique que c’est un nom respectueux chez les Polynésiens. Rémi reste dubitatif.
Les plongées à Fakarava Nord sont différentes mais tout aussi belles. Une passe grandiose d’un kilomètre, courant fort, bancs de poissons multicolores, requins au milieu. Le site s’appelle Ali Baba : un mélange de jaune, rouge, bleu en abondance. Une caverne bleue du Pacifique.



Lors de la première plongée, Je perd une palme dans le courant (probablement accrochée à un corail), ce qui me vaut encore quelques moqueries. Mais cela n’a pas écourté ma plongée ni empêché la deuxième.
Après trois semaines d’émerveillement à travers les îles polynésiennes, le rêve touche à sa fin. Le cafard me gagne : je resterais bien encore un peu…
Nous quittons Rémi, qui poursuit vers les Fidji, tandis que nous décollons de Fakarava à 16h30 pour rejoindre Papeete, puis notre vol retour à 23h45, on finalise les cadeaux, on dit au revoir aux nouveaux amis de Cherbourg connus à Fakarava Sud.

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Tristes que l’aventure se termine, mais heureux de retrouver nos amis les Morses.
Ce voyage restera gravé : les Polynésiens sont heureux, serviables, avenants et chaleureux. Nous nous y sommes sentis comme chez nous.
Et qui sait ? Peut-être y retournerons-nous un jour…
Ou mieux encore : un voyage commun avec vous, les Morses !
À réfléchir sérieusement…
Martine Malègue
Transfuges produit un documentaire réalisé par Roxane et Ugo de Zeke Films.
Ce documentaire suit « l’Opération Sentinelle 2025 », une opération de dépollution et de recensement des déchets dans la baie de Marseille et environs.
Portée par la Team Oxygen, une association d’apnée éco-engagée marseillaise, le film documentera aussi l’action de nombreuses associations partenaires du projet.
Les Images sous-marines ont été réalisées par Romuald Sintes & Rémi Métin de chez SubFocal et adhérent du MSLC.
La journée du jeudi 02 octobre a permis d’emmener 12 apnéistes sur 3 sites emblématiques regorgeant de vie et de paysages sous-marins somptueux.
Sur l’ensemble de cette opération la Team Oxygen a remonté +2,2 tonnes de déchets, sur une zone de -20m à -5m.
Uniquement en apnée.
Le documentaire sera diffusé à partir du printemps 2026.
L’ensemble du MSLC sera invité à l’avant-première.
Le MSLC est considéré comme partenaire du film, et aura bonne place au générique.
Romuald SINTES
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Dans le cadre de notre partenariat avec le CNPRS et la Commission Biologie et Environnement, l'Association MSLC Section Plongée poursuit son engagement dans la formation des plongeurs biologistes. Après notre participation estivale à la formation BIO2, ponctuée par une mémorable plongée de nuit dans la calanque de Callelongue, nous avons accueilli cette fois-ci la formation PB1, répartie sur deux week-ends : les 25–26 octobre et les 8–9 novembre.
Week-end du 25–26 octobre : mobilisation et coordination
Le samedi 25, Luc, Gisèle, Marc et Henri se sont mobilisés pour organiser, accueillir et piloter les plongées avec notre bateau Le Toine et celui du CNPRS.
À bord :
Deux plongées ont été réalisées dans la journée, une le matin et une l’après-midi, dans une ambiance studieuse et conviviale.
Dimanche 26 : météo capricieuse, adaptation nécessaire
Initialement prévue l’après-midi, la plongée du dimanche a été avancée au matin en raison des conditions météo. Martine a accueilli les six plongeurs à Callelongue, dont deux de notre club : Antoine et Gisèle, cette dernière assurant également l’encadrement en tant que formatrice BIO1.
Cyril et ses 13 plongeurs nous ont rejoints dans une houle bien formée. Le site des « Fromages » s’est révélé impraticable, nous avons donc replié vers la calanque de Pouars. Malgré un retour mouvementé, la bonne humeur était au rendez-vous et les plongeurs ravis de leur immersion.




Fin de journée : logistique et débriefing
Après avoir gonflé 17 blocs avec Gisèle, nous avons rejoint les participants pour un repas convivial dans la grande salle du CNPRS. La journée s’est conclue par le débriefing des candidats PB1, riche en échanges et en apprentissages.
Suite et fin de la formation PB1 – Week-end du 8 et 9 novembre
Le second week-end de la formation Plongeur Biologiste Niveau 1 se déroulera les 8 et 9 novembre, toujours dans le cadre du partenariat entre la MSLC, le CNPRS et la Commission Biologie et Environnement.
Comme chaque samedi, fidèle au poste, avec ceux qui ne plongeaient pas mais avec qui nous avons bien bossé !
Tandis que deux de nos plongeurs (Romuald et Rémi) testaient un nouveau système de communication sous l’eau et en surface (James Bond n’a qu’à bien se tenir), le reste de l’équipe s’est consacré à l’entretien du local.
Cette fois-ci, épaulé par 3 acolytes ; Rémi, Djamel et Anne, nous avons pris en charge le vidage des poubelles, nous avons ensuite nettoyé la grille d’évacuation, histoire que l’eau circule aussi bien que nos idées. Et pour finir, nous avons dégrippé la roue centrale gauche du chariot noir, une opération digne d’un atelier de mécanique de précision.
Un samedi sans palmes pour nous, mais avec beaucoup d’huile de coude.
Et toujours dans la bonne humeur !
Jean Claude Eugène
Deux plongeurs très spéciaux Rémi et Romuald 1 en surface et l'autre sous l'eau ils se communique avec un hydrophone qui stimule l'acoustique sous marine.
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