Le coin des Morses
Trois jours pour le week-end du 14 juillet. Cela fait des semaines que Marc nous a réservé la « plate en alu » de son ami Vincent pour une partie de « pêche, camping, plongée, exploration du Lagon Sud avec observation des baleines en prime ». Le chrono est lancé, je compte les jours. C’est censé être la dernière sortie de notre camarade Nico avant son départ définitif en Zoreillie.
Malheureusement, plus la date approche, plus les nuages s’amoncellent. La météo excellente depuis début Juin vire à l’orange. Grains et rafales à plus de 35 nœuds promis par Météo France. Marc pense à annuler, surtout que Nico ne peut plus venir : il doit boucher les trous et repeindre les murs sa chambre avant de quitter la caserne … Je fais le forcing pour maintenir l’aventure, car rien de plus déprimant que de rester le week-end à ne rien faire!
Départ sous le soleil quand même le vendredi à 12h00. Cela ne commence pas trop péniblement et nous laisse le temps de préparer l’équipement de camping et celui de plongée. J’aurais bien amené ma canne de traîne durement gagnée lors du seul concours de pêche auquel j’ai participé, mais Vincent à tout ce qu’il faut paraît-il. Ce que je ne tarde pas à vérifier à l’embarquement. Six cannes de traîne avec des moulinets Shimano remplies de fils orange en harmonie avec les couleurs du bateau. Une panoplie de leurres de premier ordre pour la traîne, le jig ou le lancer. Six cannes de lancer. Et surtout une glacière monstrueuse que Vincent nous promet de remplir et qui contient encore des appâts congelés (sardine, aiguillettes).
Le bout du monde derrière les cannes
Une plate de 11 mètres sur 4 mètres avec deux moteurs de 275 CV et 550 litres d’essence, 25 nœuds en vitesse de croisière. Ce n’est pas ce week-end que nous allons gagner des points pour le climat. Comme le veut l’usage local, la plate est en aluminium. Il vaut mieux semble t’il car le lagon Sud est un véritable champ de mines constituées de patates de corail. Celles-ci remontent brusquement d’un fond de 30 mètres à presque zéro sans crier gare. Il vaut mieux avoir l’œil pour déceler la subtile tache brune qui les trahit en surface. Et sans soleil ou avec le soleil de face, il n’est pas facile de les voir, même avec des lunettes polarisantes. Heureusement, Vincent connait ce labyrinthe non hydrographié comme sa poche. Et l’alu pardonne sans doute quelques erreurs.
C’est la saison des Wahoos, nous assure Vincent. Alors dès la sortie de la passe de Mato, les six cannes sont à l’eau. Et nous voilà descendant lentement vers le grand Sud, le long du récif. Pour des heures de traine en direction de la passe de Kuaré. Les Wahoos promis se font attendre et puis finalement ne seront pas au rendez vous. Nous sommes bien obligés de remonter les cannes pour arriver juste avant le coucher du soleil à l’ilot Teré. C’est parmi les îlots accessibles le plus au sud : il nous servira de base pour l’exploration de la corne Sud. Juste le temps d’installer les tentes, d’allumer le feu de camp et de sortir une bière pour le soleil couchant.
Vincent prépare le filet de carangue « goute d’or» qu’il avait emmené avec une marinade de gingembre, tomate, ail et huile d’olive. Un serpent tricot rayé se rapproche, je ne sais pas si c’est la chaleur du feu de camp ou l’odeur de la cuisson à l’unilatéral de notre filet de carangue qui l’attire. Mais allongés sur des grandes nattes à observer la voie lactée, je comprends sans peine qu’il veuille s’inviter à notre campement.
Camping sur l’ilot Teré
Les pêcheurs se réveillent avant l’aube. C’est un peu dur mais là encore le feu de camp nous redonne un peu le moral. Il en faut, car il y a eu quelques pluies la nuit et le ciel est un peu chargé. Ce sera la journée « poppers » du nom des leurres que l’on lance à 30 à 40 mètres près d’une patate et que l’on ramène rapidement vers le bateau. Leur forme à la traction entraine une pluie de gouttelettes et ils progressent par petits bonds. C’est censé rendre les poissons prédateurs fous. Et ma fois avec persévérance, cela marche : la glacière se remplit de thazards, de carangues à queue jaune et autres loches castex ou mère loche. La plus belle à mon goût est la loche bleue. Les animaux bleus sont plutôt rares et celles-ci avec son subtile bleu porcelaine est magnifique.
Loche bleue prise avec un popper
J’abandonne mes camarades à leur coup de pêche pour une plongée autour du récif. C’est vraiment un privilège de plonger dans ces coins inexplorés. Pas trop rassuré, je regarde parfois derrière moi pour voir si je ne suis pas suivi. Et bien m’en a pris, car un long serpent vert olive me suit en nageant avec de grandes ondulations. Il me faut palmer avec énergie pour le semer mais j’y arrive. Il paraît qu’ils ne sont pas agressifs, en tout cas ils sont curieux et persistants. Je découvre une immense patate recouverte d’un manteau de sardines et quelques loches et carangues variées à l’affut. Ce sont ces poissons que mes camarades cherchent à attraper avec leur poppers.
En jouant avec la marée et en évitant au mieux les grains, nous arrivons en vue de l’épave de l’Enton qui symbolise l’entrée dans l’extrême Sud du lagon et git sur le récif comme un avertissement au navigateur imprudent. Le pauvre navire serait grimpé en 1931 sur le récif à plus de 12 nœuds confondant le phare du cap Ndoua avec le phare Amedé. Puis de patate en patate, traversant un platier à marée haute avec quelques centimètres à peine sous l’hélice, notre quête de poisson nous amènera jusqu’à l’extrémité de la corne Sud, le récif Ngedembi.
L’Enton, amer marquant le début de l’extrême Sud du lagon
Cette fois la glacière est presque pleine et nous avons l’embarras du choix pour la grillade du soir. Vincent s’empare d’un thazard qu’il vide et prépare en darnes de bonne taille, sur la plage de l’ilot Teré. Miracle du lagon, à peine les tripes jetées à l’eau qu’apparaissent deux petits requins citron et un pointe noire. Alors Vincent attache solidement la tête du thazard à un bout et la jette à l’eau. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour qu’un des citrons s’en empare. Il ne la lâchera plus, même quand nous le tirons sur la plage. Devant un appétit si féroce, nous le repoussons à l’eau. Après tout il l’a bien mérité son repas. Et nous le notre !
Requin citron vorace.
Encore une dernière plongée dans la passe de l’Enton, mais je n’en dit pas plus pour ne pas faire peur aux parents. Une dernière matinée de pêche au lancer où nous finissons de remplir la glacière dans un vent montant parfois jusqu’à 35 nœuds avant les grains. Que c’est agréable d’avoir un bon ciré. Même si la température reste correcte, c’est quand même l’hiver ici. Et puis après une dernière sieste sur Teré, c’est le retour au surf à 25 nœuds avec le vent et les vagues dans le dos pour uen arrivée au coucher du soleil au Bout du monde. Fracassés mais contents!
La corne Sud : Ilot Teré et l’Enton
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- Écrit par : Rémi Fritsch
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9h30 départ pour les Morses!
Miracle le jour du contre la montre du tour de France à Marseille, à Callelongue c'était avec la montre: 9 h 30, notre départ à une heure inhabituelle, pour la plongée du samedi?.
Direction les "Moyades" avec le "Suscle II" quinze plongeurs à bord, arrivée sur le site après notre ancrage sur une des bouées, me voici à l'eau avec comme binôme "Luc" notre écologiste (qui lui est ok pour les bouées immergées) dans une eau dont la température à 21 °, contraste avec le samedi avant qui était à 14 °. Après 64 minutes de plongée et une profondeur maximum de 34 m avec les paliers nécessaires, nous avons croisé de nombreux sars, dorades, mérous, rougets, gobie de roche, des poulpes, corail en fleur, etc.
J’allais oublier, durant cette plongée j’y ai rencontré : Pierre un des deux Clermontois présent au club depuis jeudi soir, dont son équipement par rapport au mien, nous sépare de 40 ans, quand à Patrick lui était équipé d’un bloc "bi bouteille" tous les trois nous avons posé pour la prospérité de la plongée.
De retour sur notre embarcation pour un aller simple à notre base.
En début d'après-midi, 3 nouveaux baptêmes: Sylvia, Marie et Luca, étaient au programme dont un gagné au loto du CIQ de Callelongue, offert par la section plongée de MSLC, nous avons aussi validé le passage du niveau 2 de MICHEL Matthieu, un samedi bien chargé.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Les failles de l’île de "plane"ou "Caselragne", ce site de plongée se trouve à la pointe sud de l’île, souvent confondu avec la pierre à Joseph qui est plus en retrait de la pointe.
Pour cette plongée j’étais en compagnie de Marc, mon fidèle binôme et notre Roi "Kal".
Plongée dans une eau à 14 ° et une visibilité plutôt bouchée.
Mais malgré cette météo, nous avons croisé une faune, diverse et nombreuse: sars, poulpes, rougets, rascasses, mostelles peu farouches, etc.
Après 38 minutes et une profondeur de 24 mètres, nous revoilà sur notre embarcation pour une rentrée à notre base, où nous attendait un apéritif plus que dinatoire concocté par Elsa qui fêtait son "Niv 2", Nelson qui lui fêtait son "Niv 3" et Sandrine qui comme à son habitude nous avait apporté des amuse-gueules.
Encore un samedi qui restera dans les annales du club des morses du bout du monde.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Du 17 au 25 juin s’est tenu le stage National au Frioul au centre Léo Lagrange , 3 pensionnaires de MSLC étaient présents sur ce stage photos, Gilles Ragot, Geneviève Martin et moi-même organisateur du stage dans le cadre de mon cursus de formateur.
Les trois Morses Le Groupe
35 personnes de toute la France, 2 plongées par jour plus les cours, les journées sont bien remplies.
Avec une météo des plus clémentes, une eau a 22°, les sites de plongée: Moyades, Impériaux, Planier, Contrebandiers et quelques plongées autour du Frioul, les Bretons,les Nordistes, les Parisiens et les autres ont apprécié une eau claire et chaude et de naviguer avec une baleine, oui oui une baleine autour du Frioul.
Pendant le stage, la commission Provence Alpes avait organisé un petit concours l’image du jour, Gilles et Geneviève se sont distingués.
Photo Geneviève Martin Photo Gilles Racot
Geneviève a réusi son PP2 , Gilles a finalisé son PP3, moi mon FP3, il me manque que mon mémoire pour finaliser mon cursus.
Le groupe des PP3 avec Gilles Le groupe des PP2 avec Geneviève
Les stagiaires formateurs FP3 et leur instructeur National Jean Lou Les instructeurs Nationaux, Cathy, Luc,Michel,Jean Raph,Jean Lou
Il restera de stage une très belle rencontre humaine et une semaine bien remplie.
Une scène de reproduction de poulpes
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- Écrit par : François Scorsonelli
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Pour ce premier samedi de juillet, ayant eu une semaine difficile et ayant mal dormi dans la nuit de vendredi, je n’étais pas en état de plonger, d’où: Didier et moi avons fait la sécurité à bord du "suscle II".
Un vent de nord-ouest bien établi une mer assez remontée, nous voilà parti avec : 18 Morses, plongeurs & plongeuses, direction le port naturel de plane ou plutôt la calanque du "Pouars", c’est un endroit bien à l’abri du vent et de la houle.
Arrivé sur les lieux déjà plusieurs embarcations de plongeurs, étaient sur les lieux.
Par une eau s’étant rafraichie à 15° la plongée fut plus ou moins écourtée par le froid.
Sans oublier, Luc et son habit de lumière, pour servir de modèle à nos deux photographes inséparables Martine et Guy.
Notre retour fut pas mal "gansaillé"(remué) par une mer avec de belles vagues car le vent avait forci .
De retour à notre base, j’ai préparé l’apéritif pour fêter l’anniversaire de Didier et le mien qui sont tous les deuxà la même date:; le 29 juin (sauf l’année qui pour Didier est 1970 et pour mes zigues 1943).
Après le repas pris sur notre terrasse, nous avons dégusté mon gâteau d’anniversaire, que j’avais commandé à mon boulanger du samedi, avenue de "Montredon", face à la campagne "Pastré".
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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