Le coin des Morses
Ce samedi 10 octobre, le mistral se levant, le soleil bien présent, Marc et moi embarquons sur le "Suscle II" notre fidèle embarcation, pour assurer la sécurité surface de nos quatre Morses plongeurs : Jean-pierre, Guy, Luc et Mario.
Après avoir largué les amarres nous voici en route pour les Moyades, Marc à la barre.
Arrivés sur les lieux, où déjà quatre bateaux de plongeurs sont déja en place, nous nous amarrons sur une des bouée prés de l'îlot, à l’abri du mistral qui forcit légèrement.
Après une mise à l’eau en bascule arrière dans les règles de l'art , les voici partis pour faire un tour de l'îlot des "Moyades", par une profondeur maximale de 40 mètres et une durée de 50 minutes.
A leur retour sur le bateau, ils nous relatent avec engouement et passion leur plongée, nous faisant partager l'abondance de la faune sous-marine qu'ils ont admirée : énormes banc de Saupes et de Barracudas, Sars, Dorades, Chapons, Mérous à volonté, Murène en pleine eau, Corbs, etc. Un site plus que jamais débordant de vie malgré une eau à 15 degrés.
De retour à notre base nous avons pu voir les images prises par la caméra de Mario dont j’ai tiré ces quelques photos.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Depuis dimanche le club est en pleine activité. Nous recevons un groupe de 13 plongeurs à Callelongue. Ils viennent de ST DIZIER, située dans le département de la Haute-Marne et la région Grand Est (Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), à mi-chemin entre Paris et Strasbourg, à 15 km du lac du Der, l’un des plus grands lacs artificiels d’Europe. Ils logent à Callelongue, et plongent le matin et l’après midi.
Une équipe de volontaires (la plupart retraités ; Yves Boyer, Jean Pierre Barrat, Frédéric Chupin, Martine Malègue, sauf deux ; Nelson Larrieu et laurence Centene), sont venus prêter mains fortes à notre président pour accueillir ce groupe et aider à la logistique.
Un groupe fort sympathique, qui nous a offert un chariot fait main.
Une semaine très intensive, qui a demandé une grande mobilisation, mais qui va être pour le club une aubaine, car elle va apporter un peu « de beurre dans les épinards », cela va permettre au club de renflouer un peu le déficit financier qui s’est creusé avec cette période assez particulière.
Très touché par leur générosité, d’autant qu’ils repartent en nous promettant de refaire les planches de l’échelle du Suscle, et de nous apporter des vannes pour la nouvelle caisse de rinçage. Nous leur avons offert jeudi un apéro convivial sur la terrasse du club.
Ils sont tellement ravis de leur semaine qu’ils pensent revenir assez rapidement. Et nous serons très heureux de les recevoir à nouveau.
Ce club était déjà venu, mais ils étaient nettement moins nombreux et n'étaient restés qu’un weekend.
Nous attendons de pied ferme leur prochaine venue.
François tient à remercier tous les volontaires qui ont donné de leur temps pour permettre le bon déroulement de cette manifestation, même si la météo était plus que moyenne.
Quelques images de nos collègues s’immergeant sur les Moyades
Anecdote du dimanche matin :
Francois et Nelson assurent la sécurité du bateau pour nos plongeurs, tout d’un coup une pluie diluvienne leur tombe sur la tête et surtout dans le bateau. Il parait que l’eau leur montait presque au genoux, écope, pompe, le bateau n’a pas coulé, mais Francois et Nelson étaient frigorifiés et trempés jusqu’au os.
Anecdote de mardi après midi :
On part sur l’Arche de Plane, le bateau démarre au quart de tour, on mouille sur la bouée, tout le monde s’immerge, avec François on papote et on se fait un petit selfi pour l’envoyer à notre ami Marc. Le bateau d’Atoll piloté par Sophie vient s’amarrer sur la même bouée que nous, on papote. Nos plongeurs font surface. On est prêt à rentrer à Callelongue, sauf que le bateau ne démarre plus. Plus de jus !
François avec quelques plongeurs de St Dizier et Sophie d’Atoll, cherchent la panne, démontent la batterie, remontent une autre batterie, enfin bidouillent avec les moyens du bord sans aucun résultat.
Entre temps un bateau de pompier faisant des exercices, arrive à quelque mètres de nous. La décision est prise Atoll ne peut pas nous remorquer, mais Sophie embarque 10 plongeurs sur son bateau et les ramène à Callelongue. Un peu plus tard les pompiers viennent nous remorquer jusqu’à la Calanque. Pendant le remorquage, on appelle Jean Pierre Barrat en lui priant de venir en urgence nous retrouver à Callelongue avec une nouvelle batterie. En arrivant, Jean Pierre est déjà sur le quai. François monte vite au club chercher deux bouteilles pour remercier nos pompiers (qui depuis dès qu’ils voient le Suscle sur les sites, viennent nous saluer amicalement).
Jean Pierre va tester, chercher la panne qui n’est pas la batterie, mais le coupe cicuit qui est corrodé, probablement une cause de l’anecdote du dimanche. Bref au bout de deux heures de trifouillage ordonné, le bateau est opérationnel et prêt à repartir le lendemain pour nos invités. Ouf ! Merci Jean Pierre pour ton dévouement, ta ténacité et surtout tes compétences.
Avec cette petite panne le club de Callelongue s’est fait plusieurs copains les pompiers et Sophie d’Atoll.
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- Écrit par : Martine Malegue
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(juin 2020)
Partie 1 : Tel Cook débarquant à Bélep
Les préparatifs
Voilà un an que nous caressons ce rêve avec mes compères Thierry et Marc : une expédition plongée dans le nord de la Calédonie pour une exploration du récif des Français et du grand récif de Cook qui encadrent l’île de Bélep. Un an à examiner les cartes marines, à imprimer des photos satellites et faire des hypothèses sur le meilleur côté à explorer de chacune des passes. La plupart n’ont même pas de nom ! Nous avons beau interroger les rares anciens qui ont eu la chance d’aller mettre la tête sous ces eaux : rien n’y fait. Les renseignements sont parcellaires, délivrés au compte-gouttes. Pourtant nous en sommes convaincus : de ce que nous connaissons des passes de Poum et de la Gazelle, les plus au Nord que nous avons pratiquées, elles ne peuvent être qu’exceptionnelles. C’est certain : courant de plusieurs nœuds au plus fort de la marée, multitude de requins n’ayant jamais croisés de plongeurs et donc très curieux, abondance de faune, flore exubérante et pleine de couleurs de coraux durs ou mous et de gorgones intactes. La Calédonie héberge le cinquième des récifs « pristines » de la planète, nous disent les scientifiques en francisant avec maladresse un adjectif qui veut dire vierge. Oui, le lagon nord, c'est un rêve de plongeur à bout de palmes !
Bélep, encadré par le récif des français et le grand récif de Cook
Enfin presque. A près de deux cent milles de Nouméa, ce n'est pas si près. Nous avons heureusement identifié et testé depuis plus d’un an l’outil idéal : Imagine, un catamaran à moteur. C’est un véritable engin de guerre pour se déplacer dans le lagon. Avec ses foils, il déplace ses 14 mètres et la dizaine de plongeurs de notre troupe à 16 nœuds pour une consommation de 20 litres de fuel à l'heure seulement. Mon minuscule zodiac ne faisait guère mieux, avec seulement trois personnes et un confort des plus rudimentaires. Embarqué sur un tel vaisseau, l’accès des récifs éloignés devient presque un jeu d’enfant. « L’eeeeengin » comme le dise les Calédoniens. A vrai dire, le seul obstacle est d’ordre financier : la location demande quelques moyens. Ou alors il faut être nombreux. Thierry peine à réunir une troupe suffisante. Faut-il croire que nous sommes les seuls à rêver de plonger dans le lagon Nord ? Les camarades du club s’inscrivent, hésitent, se désistent, finissent parfois par se réinscrire ... Thierry se fatigue, je l’encourage, il s’obstine. Et finalement nous arrivons à plus ou moins remplir le catamaran. Ouf, j’ai cru un instant que l’on resterait à quai.
Par chance, nous avons un second atout : notre jeune capitaine Félix. Il a fait plusieurs campagnes de pêche sur des thoniers comme marin, puis patron. Et ses équipages comptaient des marins de Bélep. Son Père, Directeur d'une des compagnies de pêche provinciales, connaît le Grand chef. Celui-ci, joint par téléphone, serait prêt à nous accueillir, sous réserve bien entendu de « faire coutume ». En clair, cela veut dire se présenter, soi même et ses motifs, en offrant le traditionnel manou (pagne de couleur), du tabac et un billet symbolique. Comme notre seul but est de plonger et photographier, il ne devrait pas y avoir de problème. Félix se veut rassurant. Malgré, ou grâce son âge, il est à la fois expérimenté et prêt à prendre quelques risques. C’est exactement l’état d’esprit qu’il nous faut !
D’autant plus que les dernières nouvelles de la lointaine Bélep sont inquiétantes. Des luttes de clans viennent d’éclater à la suite d’un décès par balle. Lors de la cérémonie de deuil d'un habitant mort du cancer à Nouméa, il y a eu une rixe et un mort. Cela me rappelle le point de départ d'une guerre de clans décrit par l'écrivain calédonien Georges Baudoux rapportant la légende Kanak de Kaavo. Trois pêcheurs meurent en mer, emportés par un cyclone. Persuadés qu'il s'agit d'un mauvais sort envoyé par la tribu voisine, la guerre est déclarée sur le champ !
Selon les informations les plus récentes, quelques familles ont vu leur maison incendiée et doivent quitter l’île de Bélep d’ici un mois. Les nuages s’amoncellent à nouveau. Encore de bonnes raisons d’annuler l’expédition qu’il va nous falloir surmonter. Il est tellement plus facile de baisser les bras devant l’obstacle. Enfin, avec Thierry, nous nous obstinons : « A vaincre sans peine, on triomphe sans gloire ! ».
Cap vers le lagon Nord au cœur de la nuit
Enfin arrivent la première semaine de Juin et le moment du rendez-vous, à Port du Sud au coucher du soleil. L’embarquement pour une croisière commence toujours dans la sueur. Il faut charrier les dix blocs plus les deux compresseurs des voitures jusqu’à Imagine. Sans oublier nos bagages et l’avitaillement pour une grosse semaine. Soit presque 1000 mètres de quai à parcourir, tout en évitant les obstacles imposés par les capitaines de ponton. C’est ainsi que l’on désigne ces équipages qui habitent à l’année sur leur bateau et voient d’un mauvais œil ceux qui auraient l’idée saugrenue de sortir en mer en empruntant « leur » ponton. Sous la surveillance de Thierry, une noria de brouettes vertes s'organise. Heureusement, la chaleur s'est dissipée dans les lumières du couchant. Et puis, nous sommes nombreux, ce qui facilite la manœuvre.
La nuit tombe. Bientôt vient le moment de larguer les amarres et de s’enfoncer dans les ténèbres pour rejoindre les eaux plus sûres du large, hors du lagon et de ses nombreux récifs, au-delà de la passe de Uitoe. Nous avons une nuit de navigation. Mais nous sommes si nombreux que les quarts font à peine une heure. De plus la mer est d’un calme inhabituel : tout le monde dort du sommeil du juste ! Quel moyen merveilleux de se faire bercer et de se retrouver le matin au large de Koumac trois cent kilomètres plus au nord. Un peu comme si nous avions appuyé sur une touche hyperespace. Je regrette même de ne pas avoir vu la nuée de scories incandescentes qu’a laissé échapper l’usine du Nord lors de sa coulée de Nickel au cœur de la nuit. Nous savourons un premier petit déjeuner en mer au large des merveilleuses passes de Poum et de la Gazelle que nous connaissons bien. La tentation de s’arrêter est grande, mais nous faisons route pour découvrir de nouveaux terrains de jeu. Hors de question de perdre un temps précieux : il faut poursuivre vers des fonds inconnus, repousser les frontières de ce que nous connaissons déjà.
Enfin, nous y voilà ! La pression monte pour la première plongée : ce sera la petite passe de Waala. Elle n’a pas de nom, mais comme elle est à la hauteur de Waala nous la baptisons ainsi. Ce sera courant sortant. Comme elle ressemble à la coupée de l’alliance dans sa taille et sa forme, nous décidons d'explorer d’abord le côté Sud, puis dans le rentrant le côté Nord. Deux petits bonbons à savourer, deux plongées dans le courant dans une passe inconnue ! Comme tous, je suis impatient de me jeter à l’eau.
Le récif des Français
« Dix minutes. » annonce Thierry. Tout le monde s’agite pour s'équiper. Il faut se faire petit pour trouver la place d’enfiler sa combinaison sur la plage arrière bien encombrée malgré ses dimensions plutôt vastes. Je préfère m’éclipser sur le pont supérieur afin d’observer la disposition du récif et rechercher le mascaret. Celui-ci se trahit en surface suivant la force du courant soit par un friselis de l'eau, par des vagues chaotiques, soit encore par une suite de tourbillons ou de volutes qui dans certaines passes peuvent prendre la dimension de véritables maelströms. Mais surtout l’important est de vérifier si le mascaret se trouve à l’intérieur ou l’extérieur du lagon afin de connaître le sens du courant. L’hydraulique du lagon est si complexe qu’il ne suffit pas de lire la table des marées pour savoir si le courant va rentrer ou sortir : certaines passes peuvent être inversées.
Vérification faite, je redescends pour rattraper mon retard et finir de m’équiper. « Plus que deux minutes ». Il faut prendre place dans la file de droite ou la file de gauche pour sauter à l’eau, à la queue leu leu. « Point mort. Masque sur la tête » crie Thierry. Merde, cette fois je suis vraiment en retard. J’enfile mes palmes et marche comme un canard pour rejoindre mes camarades. Comme on peut être maladroit en combinaison d'hiver, les palmes au pieds … mais quel bonheur une fois sous l'eau de se laisser emporter par le courant comme un oiseau dans le vent. Voler au dessus d'un champ de gorgones qui se déforment sous la pression tel un écrin, pour abriter ici un poisson empereur, là une loche saumonée … Attention, le fond commence à descendre. Il ne s'agit pas de manquer la sortie. Je dévie vers le côté pour m'abriter avant d'être emmené au large … Dès que les fonds disparaissent sur la marche, les requins gris s'approchent et viennent nous inspecter de près. Ils sont très curieux : ce n'est pas tous les jours que des plongeurs viennent leur rendre visite dans cette petite passe de Waala !
Le temps de regonfler les blocs, d'un déjeuner rapide et d'une sieste, après tout c'est les vacances, le courant s'est inversé en début d'après-midi. L'exploration se fera côté nord cette fois. Félix nous rapproche du récif. Mais, petite erreur de calcul, nous avons sauté un peu trop à l'intérieur de la passe, juste une quinzaine de mètres. Avec Marc nous luttons contre le courant, sur le fonds, prise par prise, pour regagner le tombant. Un banc de raies aigle flotte sans effort à quelques mètres de nous. Mais le flux est si fort qu'il emporte nos bulles sans les effrayer. Arrivés sur la marche, nous nous enfonçons le long du tombant pour nous laisser emporter sous un surplomb rocheux qui domine l'entrée de la passe. Cette fois c'est ce surplomb qui absorbe nos bulles et nous permet de continuer à admirer le ballet des raies au milieu des requins gris. Pour une première passe sur le récif des Français, cette petite passe de Waala est une pépite.
Tel Cook débarquant à Bélep
De retour en surface, je m'assied au côté de Félix dans le poste de pilotage. Il est un peu inquiet car cela fait plus d'une dizaine de fois qu'il tente de joindre le grand chef. Seul le répondeur lui répond. C'est mauvais signe. Mais nous n'avons pas d'autre choix à cette heure tardive que de tenter d'aller voir à Waala ce qui se passe. L'île de Bélep se rapproche rapidement, le paysage est vraiment sauvage. A part une antenne téléphonique et une petite église blanche couverte d'un toit rouge qui se voit comme le nez au milieu de la figure, nous ne voyons que des arbres et une plage déserte. Nous apercevons également au ras de l'eau une digue qui semble masquer un petit abri pour quelques bateaux et un ponton pour le ferry hebdomadaire. Tout est calme. Est-ce un cri que nous avons entendu de la plage ? Non, je ne vois personne, c'est sûrement une impression. Quelle ambiance étrange. Il y a quand même au mouillage un unique voilier. Il semble bien seul, mais cela nous rassure un peu. Félix laisse filer l'ancre à son côté et met l'annexe à l'eau pour aller aux nouvelles.
Notre capitaine n'a pas le temps d'arriver à l'autre voilier que deux Stabicrafts, ces bateaux à moteur en aluminium prisés des Calédoniens, déboulent de derrière la digue. Poignet d'accélérateur en coin, chargés à bloc de Kanaks hirsutes et pour la plupart les yeux injectés de sang, les deux embarcations virevoltent autour de nous sans même ralentir pendant quelques instants, avant de s'arrêter brusquement. Voilà une entrée en matière pour le moins décoiffante ! La conversation s'engage heureusement avec l'un d'entre eux aux manières plus posées. Nous expliquons nos échanges du mois derniers avec le grand chef, notre volonté de faire coutume, notre unique ambition de plonger et prendre des photos … Pendant que ses compères nous dévisagent sans un mot, notre interlocuteur nous rappelle les événements des derniers jours, nous informent des problèmes qui pourraient survenir au mouillage. Il nous conseille amicalement et semble-t-il à titre personnel de ne pas rester. Au moins c'est clair ! Nous en déduisons que le pouvoir des autorités coutumières semblent, pour le moment du moins, précaire et malmené. Le conseil est sûrement très judicieux : autant le suivre.
Nous remontons l'ancre et optons rapidement pour une nuit de dérive dans le lagon. Ce dernier est immense, il fait très beau et nous sommes dix. Aussi des quarts d'une heure pour surveiller la dérive nous laisserons largement le temps de nous reposer. Cela semble la décision la plus sage. Un coup d’œil à la jumelle vers la plage nous conforte dans notre choix : presque une centaine de personnes de tous les âges hommes, mamans, enfants et grand mères nous observent. Tout ce monde est assis à même le sable, camouflé par l'ombre des arbres. La tribu curieuse de ce spectacle attend de voir la tournure de cette confrontation entre les jeunes du clan et ces plongeurs blancs de Nouméa. A cet instant précis, je réalise que je sais maintenant ce que pensait Cook quand il abordait une île du Pacifique … Notre aventure décidément tient toutes ses promesses, je jubile.
Fin de la première partie
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- Écrit par : Rémi Fritsch
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Nous avons répondu, présents, pour la 18 ème édition « Des espèces qui comptent » organisée en partenariat, par le Codep 13 et la commission bio, le parc national des Calanque et la ville de Marseille qui s’est déroulée ce samedi 5 septembre 2020.
En effet six morses matinaux, (Gégène,Martine Mario, Giselle Margaux et Luc) sont venus à la base nautique du Roucas blanc pour assister à l’ouverture de cette journée de comptage des Mérous, Corbs et grande Nacre.
Nous avons été accueillis par Bertrand Tardi de la commission bio, Jean Claude Jonac président du Codep 13, et Frédéric DI MEGLIO président du Comité Directeur FFESSM de la région PACA, qui nous ont attribués nos secteurs de prospection et fournis les T-shirts à la bonne taille.
Pour le MSLC, les sites étaient ;
- Le matin, la côte sud-ouest de jarre, de la pointe Ouest à la pointe Est ( 15 mérous)
- L’après-midi, de la pointe de la Boulégeade jusqu’aux pierres tombées sur Riou. (33 mérous et 8 corbs)
L’inventaire annuel de ces espèces emblématiques permet en effet de suivre l’évolution de leurs populations d’années en années, mais c’est aussi l’occasion de poursuivre un partenariat avec les principaux acteurs du territoire Marin.
A l’image des années précédentes de nombreux clubs de plongée étaient venus pour réaliser ce comptage et c’est sur plus de 15 sites que s’est déroulé cet inventaire simultané qui a confirmé au final la présence de 59 corbs, 280 mérous (environ je n’ai pas le chiffre exact) et malheureusement aucune grande nacre vivante, décimée par le parasite unicellulaire Haplosporidium pinnae. Pour les deux autres espèces la progression est remarquable cette année.
Et c’est toujours avec un plaisir partagé que nous rencontrons et discutons avec les adhérents des autres clubs. Nous avons eu grand plaisir également à discuter avec Nardo Vicente et Jo Harmelin, scientifiques toujours présents lorsqu’il s’agit de défendre la biodiversité et les environnements marin de méditerranée.
Ces rencontres constituent également un bon moyen pour mettre en évidence la participation du club dans les évènements d’intérêts généraux et de montrer la dynamique du club auprès des institutions et des élus locaux en charge de la mer et de la biodiversité.
Nous avons ainsi pu échanger avec Hervé Menchon le nouvel adjoint à la mer et à la biodiversité de la ville de Marseille, Didier Réault, président du parc des Calanques et vice-président de la métropole délégué à la mer et au littoral … et avec Nicolas Chardin directeur adjoint du Parc des Calanques.
Après l’institutionnel, le plaisir !
Le protocole de plongée est respecté , une profondeur de prospection (entre 5 et trente mètres) est attribuée en début de plongée à chaque plongeur de la palanquée et chacun note ses rencontres avec les espèces à inventorier : temps de plongée, profondeur, espèce, nombre d’individu, taille estimée déplacement ou pas.
Plaisir de la plongée, et cette année ce sont plus de 14 Morses ( Anne, Franck, Giséle, Guy, Jean Christophe, Laurence, Luc, Martine, Mario, Michaël, Nelson, Patrick, Sami,), qui le matin, ont participé au comptage, accueillant à bord du Suscle, Bruno Sorrel agent du parc des calanques venu partager la vie des Morses pour cette journée d’inventaire. Marc et Jean Claude assurant le pilotage et la sécurité surface, ce qui nous a permis de faire la plongée du matin en dérivante. Pour la plongée de l’après-midi ce sont Martine et Mario qui ont assuré la sécurité de notre palanquée.
Modalité des plongées, les plongeurs avancent en parallèle tout en restant en visibilité des autres et en adaptant son rythme aux autres plongeurs de la palanquée.
Un cadre quelque peu contraignant mais procurant autant de plaisir que nos plongées habituelles. Le plaisir de parcourir de nouveaux paysages sous-marins que nous ne pratiquons pas ou que partiellement, le plaisir des yeux et des rencontres avec d’autres espèces , cigales, sar tambour, barracudas. Et, surtout le plaisir de plonger avec les copains et les copines dans la bonne ambiance de notre club associatif, tout en œuvrant pour la biodiversité et la sauvegarde de notre patrimoine naturel.
Luc Talassinos
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- Écrit par : Luc Talassinos
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Comme plusieurs années, les Morses ont participés à cette manifestations, avec plus d'investissement cette année, car nous étions 15 plongeurs : Anne, Franck, Giséle, Guy, Jean Christophe, Laurence, Luc, Martine, Mario, Michaël, Nelson, Patrick, Sami, et Bruno agent du parc des calanques National. Marc et moi leur avons fait sécurité surface.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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