Le coin des Morses
Vous avez dit Orientation !....
En ce samedi 22 janvier, par une température extérieure de 0°, les morses de la section plongée de MSLC se préparent à une plongée glaciale et de plus, pour certains,
d’orientation sous marine.
Notre Ami Frédéric, moniteur et colonel de surcroît, donne auparavant un cours magistral sur les rudiments de l'orientation à Martine, Pierre et Franck.
Que de termes techniques, nord magnétique, nord géographique (ou nord vrai), déclinaison magnétique, l'éventuelle déviation du compas, cap magnétique, relèvement d'un point; termes qui habituellement font parti d’un ensemble de pré-requis nécessaire à la navigation maritime.
Mais pour le plongeur callelonguais, il s'agit plus modestement d'améliorer sa capacité à s'orienter sous l'eau en sachant profiter des possibilités offertes par sa boussole ou son compas (selon la terminologie employée par les uns et les autres) surtout quand il s'agit d'un cadeau de Noël ou d'anniversaire: l'usage de l'œilleton de visée, de la ligne de mire, dans quelles circonstances ?..... Pourquoi y-a-t-il des graduations dans un sens et des indications qui paraissent contraires sur la bague mobile crantée ?
Mise à l’eau, avant l’immersion en fonction de son point de station: position du soleil (donc de la direction approximative du sud en fonction de l'heure) afin de pouvoir détecter au plus tôt les possibles incohérences aussi bien dans le relevé chiffré obtenu au compas que dans la direction que l'on s'apprête à suivre, se fixer un cap et essayer de le tenir, tenir compte de la dérive due au courant, prendre des repères…..
Durant une plongée, le compas peut s'avérer être un auxiliaire précieux. Il se compose d’un plateau tournant aimanté (appelé rose des vents avec ses lettres N, S, E et W pour Ouest) immergé dans un bain d'huile, d’une couronne crantée et graduée que l’on tourne à la main, équipée d’une ligne de mire, le boitier est muni d'un œilleton de visée.
Il n'est pas conçu pour plonger le morse dans un abîme de perplexité: l'intérêt du cours en salle est d'éviter cela en donnant les notions de base et en montrant que cet accessoire est en fin de compte très «logique » dans sa conception avec ses différents organes gradués et d'un emploi relativement aisé.
Il ne reste plus qu'à l'utiliser en situation. Ce sera l'objet d'un autre article....
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- Écrit par : Frédéric Allain/Jean-Claude Eugène
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Comme chaque année MSLC plongée organisait son réveillon. Cette année 25 Morses s’étaient réunis pour fêter le passage à la nouvelle année. Jean-Michel était bien entendu aux fourneaux et nous a régalé comme d’habitude avec un duo de coquillages et charcuterie camarguaise à l’apéro suivi par un trio de canard (foie gras maison, magret de canard….) suivi d’une langouste armoricaine agrémentée de télines comme lui seul sait les préparer et je sais de quoi je parle, car même dans les restaurants pourtant réputés où j’ai essayé d’en prendre, je n’ai jamais trouvé son équivalent. Entre chaque plat quelques rocks endiablés permettait de patienter jusqu’au plat suivant. A minuit, tout le monde se souhaitait la bonne année avant de partager une magnifique forêt noire (maison bien entendu) et de sabrer (avec un couteau de plongée) le champagne. La soirée se continuait ensuite en dansant jusque tard dans la nuit. Les courageux venus le lendemain et le dimanche pour remettre les locaux en « configuration plongée » ont une fois de plus apprécié les talents culinaires de Jean-Michel. |
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- Écrit par : Jean-Pierre Parcy
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En ce samedi 18 décembre, comme l’année passée, MSLC plongée a organisé son arbre de Noël sous marin. Nous avions fait des émules, car nous n’étions pas seuls, mais l’autre club présent ne jouait pas dans la même division se contentant de quelques bonnets de saison sur la plongée. Le lieu du crime cette année était la fameuse ancre de Callelongue. Les points GPS avaient été entrés la semaine précédente afin de pouvoir amener tout le matériel directement. En effet, si bon nombre de plongeurs savent retrouver la fameuse ancre en partant du quai, nous n’avions pas les repères exacts en surface et nous voulions éviter de faire une recherche sous-marine avec le sapin. Descente ensuite avec le sapin plombé pour la circonstance et dépose des cadeaux. Jean-Claude nous a bien entendu gratifié d’un petit film qui a été diffusé aux infos régionales de France 3. |
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- Écrit par : Jean-Pierre Parcy
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Les Morses se spécialiseraient-ils dans l’archéologie sous-marine ? Après François qui photographie l’immersion du site du Frioul, Marie Laure dévalise les greniers du Fort Saint Jean….Mais revenons un peu en arrière. Fin octobre, je suis à Niolon pour un examen de MF1 et discute avec un copain moniteur à l’UCPA. Il me raconte que la semaine suivante ils vont aller chercher des amphores au DRASM (Département de l’Archéologie Sous-Marine, dépendant du Ministère de la Culture, à ne pas confondre avec le GRASM, club de plongée spécialisé archéo) pour les immerger sur une douzaine de mètres devant Niolon. Aussitôt je me déclare volontaire pour aider, porter, plonger, creuser…. Bref n’importe quoi pourvu que je puisse assister à ce genre d’expérience unique. Bingo, trois jours plus tard, je retrouve les copains au Fort Saint Jean : objectif, descendre 220 amphores d’un grenier du DRASM dans la cour principale, pour qu’elles soient trouées à la perceuse. 220 amphores à 7, ça fait une trentaine chacun, à 20kg de moyenne l’amphore, et 35 le nombre de marches à descendre, je vous laisse imaginer les courbatures du lendemain…. |
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Mais quel plaisir d’être là, voir ces caves mystérieuses dans lesquelles s’entassent les amphores de congloue1 et congloue2, toutes cassées, mais magiques ! La phase 1 s’arrête là, le directeur de Niolon est sceptique sur la rapidité de la suite… et pourtant 2 jours plus tard, j’embarque sur le bateau, direction le Vieux Port, cette fois-ci pour charger et immerger. Belle journée d’automne, mer calme, les pétroliers toujours en attente dans la rade, et arrivés au Fort St Jean, brouettes, chariots et bras se relayent pour effectuer un chargement pour le moins incongru : 200 poteries du 1er siècle avant JC esquichées sur une barge alu très XXIe siècle, c’est anachronique ! |
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Pendant le retour sur Niolon, nous câblons les amphores 3 par 3, histoire de limiter le piratage. Sur site, le bateau se positionne, et la noria commence. Une première équipe se met à l’eau pendant que les autres câblent ou font descendre dans de gros sacs en toile. On m’appelle au bout d’une demi-heure. Je pars en relais d’une archéologue qui remonte. Sous l’eau c’est le chantier : certains ont enlevé les palmes pour être plus à l’aise. A chaque immersion de sac, on se précipite pour déballer le « cadeau », on actionne la corde qui remonte à vide et on emporte notre précieux trésor vers le trou, pour les ranger bien soigneusement les unes contre les autres. Le trou s’avère trop petit, il faut scier la matte pour l’agrandir, le nuage de sédiment devient impressionnant. Le jour commence à tomber, toutes les amphores sont au fond, une deuxième équipe viendra le lendemain agrandir le trou pour finir de positionner les amphores et réensabler ensuite au maximum, ne laissant que les cols apparents. Jean-Luc, un des archéologues, me dit : « en une journée, tu as transporté plus d’amphores que certains archéologues dans toute leur carrière ». C’est vraiment ça, l’impression d’avoir vécu un moment unique… merci à l’UCPA et au DRASM. |
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- Écrit par : Marie-Laure Garrier
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Le saut à l’élastique ou benji est inspiré d’un rite ancestral provenant de l’île de Pentecôte (Nouvelles Hébrides).Cette épreuve devait permettre aux jeunes hommes du village d’affirmer leur courage en sautant d’une tour de rondins de 25 m les pieds attachés à des lianes afin de réussir l’épreuve qui leur permettra de devenir des HOMMES, être considérés comme tels et jouir des privilèges y afférant comme le droit d’avoir non pas une mais plusieurs femmes, celui d’être servi comme un roi en rentrant de la chasse, de boire de l’alcool avec les potes après la journée au travail…bref des habitudes que nos sociétés occidentales « dites »modernes & civilisées n’ont pas su perdurer, mais la fin des privilèges est dans l’air du temps on l’a compris … C’est donc avec ce sentiment de retour aux sources que votre ami Guy Milano et moi-même nous sommes lancés dans cette aventure de saut à l’élastique un dimanche 05 septembre après nous être inscrits à Lattitude Challenge, un club spécialisé dans cette discipline ainsi que le parachutisme. Le lieu qui serait témoin de nos péripéties fut vite choisi : le pont de l’Artuby, appelé également pont de Chaulière, le plus haut d’Europe avec ses 182 m et une magnifique arche de 110 m de long qui surplombe les deux versants du Verdon ; bref en total respect avec la tradition morse de réflexion, analyse, préparation et sens de la mesure, nous avons choisi pour un premier saut le spot le plus flippant !!! |
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Le déroulement de la journée a été rapide :
Je sais, cela semble un peu commando et je vais développer à partir de notre arrivée sur le pont à 8h45, pas le temps de garer la voiture que Guy revient m’annoncer que l’on saute de suite, pas d’attente, on est les 3 et 4ème fadas de la journée ! On rejoint le stand du club, on signe une décharge expliquant que nous sommes sains de corps et d’esprit et que c’est de notre plein gré que nous sommes volontaires pour nous scratcher par cette belle journée ! Un moniteur commence à équiper Guy alors que le premier courageux est une fille, blondinette, la trentaine qui monte sur le parapet et après le comptage du moniteur , 1, 2 , 3, se jette dans le vide comme une guerrière, ouah ! pas si dur que ça alors puisqu’une fille peut le faire …Le deuxième candidat, alors que l’on m’équipe à mon tour, c’est Julien , accompagné par ses potes qui lui ont payé le saut pour son anniversaire, il monte sur l’escabeau, prend place sur le parapet, écoute les consignes du moniteur , se prépare à sauter : 1, 2, 3, julien est toujours sur le pont…bon, on recompte dit le moniteur qui pense tout haut, comment , tout s’est bien passé avec la blondinette et ce grand con de 25 ans me fait des misères ; 1,2 , 3, mon Julien est toujours là, le moniteur le fait descendre (par l’escabeau, on ne vous pousse jamais), un autre lui demande ce qui ne va pas et avec Guy on fait moins les marioles ! et voila Juju rempli de courage et de détermination qui remonte sur l’escabeau, se positionne sur le parapet, gonfle la poitrine encouragé par ses potes : « vas-y Julien, ne fais pas le .., par courtoisie pour certaines personnes, je ne dirai que la première |
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et la dernière lettre du mot : ne fais pas le PD ! », on compte 1, 2, 3 et Julien qui commence à carrément trembler, qui transpire , avec les jambes qui flageolent et… qui ne saute pas !!! il redescend penaud, se déséquipe en silence, ses potes sont muets, l’euphorie est retombée comme un soufflet percé ; la tension est palpable, le suspens complet, tous les regards se tournent vers le futur condamné avec la même question qui brûle les lèvres : va-t-il sauter ? et le prochain justement, c’est notre ami Guytou qui commence à grimper l’escabeau tel un prisonnier les pieds entravés par les attaches aux chevilles du précieux élastique, le moniteur rappelle les consignes et commence à compter : 1,2, pas le temps d’arriver à trois que notre morse s’est jeté dans le vide comme à la piscine en criant : « Bruno, encu… »je n’ai pas tout saisi, cela s’est passé trop vite , il voulait certainement me remercier de l’avoir entrainé dans cette galère !Je le vois chuter, vite et loin et rebondir en remontant jusque sous l’arche plusieurs fois de suite, et on le descend tout en bas avec le treuil du câble, tout s’est bien passé, tant mieux ! En tout cas, le Guytou ne s’est pas dégonflé après l’échec de Julien et c’est à mon tour motivé par l’attitude de mon binôme de plongée. Je monte sur l’escabeau, me positionne sur le parapet, regarde en bas et commence à ressentir une boule au ventre , pas de doute, j’ai la trouille, j’entends vaguement compter 1, 2, 3, je regarde l’horizon, prends une grande respiration et me lance dans le vide à l’horizontal sans réfléchir (sinon je ne sautais pas) ; j’avais répété le saut dans ma tête pensant rester une seconde en sustentation dans l’air et faire une chute libre maitrisée, rien ne s’est passé comme prévu ! Je suis tombé la tête en bas prenant une vitesse qui m’a semblé vertigineuse, j’ai vu les bords du canyon et le fond se rapprocher à toute allure et n’ai pu retenir un cri tout en me demandant pourquoi l’élastique ne réagissait pas et |
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je l’ai enfin senti ralentir ma course et se tendre pour me remonter, et redescendre et remonter et redescendre plusieurs fois de suite ; les sangles du harnais me taillaient les chevilles mais je m’en moquais et une fois stabilisé, j’ai entendu un moniteur me dire du pont : « attrape la corde », quelle corde , et effectivement un bout de corde d’un mètre pendait entre mes jambes, je l’ai saisie, ce qui m’a permis de ne pas avoir la tête en bas et le treuil m’a descendu sur la bâche que tu voyais grande comme un ticket de métro d’en haut et qui fait 10 m sur 10 en vrai, là un costaud te prend à bras le corps , te dépose au sol et te déséquipe, tu tiens à peine debout , tu as les jambes qui tremblotent et tu ne penses qu’à t’assoir ! Une fois assis, tu réalises à peine, tout s’est passé trop vite, tu essayes de te remémorer la chute qui en fait ne dure que 4 à 5 secondes mais ton esprit est embrouillé, alors tu t’allonges un peu et tu attends le suivant qui hurle lui aussi, ça me rassure un peu ; il est temps de remonter les 180 mètres de dénivelé le long des gorges par un petit chemin agréable , ce qui permet de faire redescendre la fréquence cardiaque et retrouver un peu ses esprits . Nous rejoignons le pont une demi-heure plus tard, l’organisatrice nous félicite en nous remettant notre diplôme et tee-shirt que nous enfilons fièrement, le temps de faire deux photos et nous sommes à la voiture à 10 h 30, un peu euphoriques et quand même satisfaits de l’avoir fait ! Avec le recul, je reconnais que c’est de la bombe avec une grosse décharge d’adrénaline et nous allons devoir passer au stade suivant de la séquence grosse émotion : …un saut en parachute ! qui est partant ?Vous avez compris mesdames que les blagues machistes à deux balles ne sont mentionnées que pour égayer un peu le récit et que l’on n’en pense pas un mot… |
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- Écrit par : Bruno Novial
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