Le coin des Morses
Le saut à l’élastique ou benji est inspiré d’un rite ancestral provenant de l’île de Pentecôte (Nouvelles Hébrides).Cette épreuve devait permettre aux jeunes hommes du village d’affirmer leur courage en sautant d’une tour de rondins de 25 m les pieds attachés à des lianes afin de réussir l’épreuve qui leur permettra de devenir des HOMMES, être considérés comme tels et jouir des privilèges y afférant comme le droit d’avoir non pas une mais plusieurs femmes, celui d’être servi comme un roi en rentrant de la chasse, de boire de l’alcool avec les potes après la journée au travail…bref des habitudes que nos sociétés occidentales « dites »modernes & civilisées n’ont pas su perdurer, mais la fin des privilèges est dans l’air du temps on l’a compris … C’est donc avec ce sentiment de retour aux sources que votre ami Guy Milano et moi-même nous sommes lancés dans cette aventure de saut à l’élastique un dimanche 05 septembre après nous être inscrits à Lattitude Challenge, un club spécialisé dans cette discipline ainsi que le parachutisme. Le lieu qui serait témoin de nos péripéties fut vite choisi : le pont de l’Artuby, appelé également pont de Chaulière, le plus haut d’Europe avec ses 182 m et une magnifique arche de 110 m de long qui surplombe les deux versants du Verdon ; bref en total respect avec la tradition morse de réflexion, analyse, préparation et sens de la mesure, nous avons choisi pour un premier saut le spot le plus flippant !!! |
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Le déroulement de la journée a été rapide :
Je sais, cela semble un peu commando et je vais développer à partir de notre arrivée sur le pont à 8h45, pas le temps de garer la voiture que Guy revient m’annoncer que l’on saute de suite, pas d’attente, on est les 3 et 4ème fadas de la journée ! On rejoint le stand du club, on signe une décharge expliquant que nous sommes sains de corps et d’esprit et que c’est de notre plein gré que nous sommes volontaires pour nous scratcher par cette belle journée ! Un moniteur commence à équiper Guy alors que le premier courageux est une fille, blondinette, la trentaine qui monte sur le parapet et après le comptage du moniteur , 1, 2 , 3, se jette dans le vide comme une guerrière, ouah ! pas si dur que ça alors puisqu’une fille peut le faire …Le deuxième candidat, alors que l’on m’équipe à mon tour, c’est Julien , accompagné par ses potes qui lui ont payé le saut pour son anniversaire, il monte sur l’escabeau, prend place sur le parapet, écoute les consignes du moniteur , se prépare à sauter : 1, 2, 3, julien est toujours sur le pont…bon, on recompte dit le moniteur qui pense tout haut, comment , tout s’est bien passé avec la blondinette et ce grand con de 25 ans me fait des misères ; 1,2 , 3, mon Julien est toujours là, le moniteur le fait descendre (par l’escabeau, on ne vous pousse jamais), un autre lui demande ce qui ne va pas et avec Guy on fait moins les marioles ! et voila Juju rempli de courage et de détermination qui remonte sur l’escabeau, se positionne sur le parapet, gonfle la poitrine encouragé par ses potes : « vas-y Julien, ne fais pas le .., par courtoisie pour certaines personnes, je ne dirai que la première |
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et la dernière lettre du mot : ne fais pas le PD ! », on compte 1, 2, 3 et Julien qui commence à carrément trembler, qui transpire , avec les jambes qui flageolent et… qui ne saute pas !!! il redescend penaud, se déséquipe en silence, ses potes sont muets, l’euphorie est retombée comme un soufflet percé ; la tension est palpable, le suspens complet, tous les regards se tournent vers le futur condamné avec la même question qui brûle les lèvres : va-t-il sauter ? et le prochain justement, c’est notre ami Guytou qui commence à grimper l’escabeau tel un prisonnier les pieds entravés par les attaches aux chevilles du précieux élastique, le moniteur rappelle les consignes et commence à compter : 1,2, pas le temps d’arriver à trois que notre morse s’est jeté dans le vide comme à la piscine en criant : « Bruno, encu… »je n’ai pas tout saisi, cela s’est passé trop vite , il voulait certainement me remercier de l’avoir entrainé dans cette galère !Je le vois chuter, vite et loin et rebondir en remontant jusque sous l’arche plusieurs fois de suite, et on le descend tout en bas avec le treuil du câble, tout s’est bien passé, tant mieux ! En tout cas, le Guytou ne s’est pas dégonflé après l’échec de Julien et c’est à mon tour motivé par l’attitude de mon binôme de plongée. Je monte sur l’escabeau, me positionne sur le parapet, regarde en bas et commence à ressentir une boule au ventre , pas de doute, j’ai la trouille, j’entends vaguement compter 1, 2, 3, je regarde l’horizon, prends une grande respiration et me lance dans le vide à l’horizontal sans réfléchir (sinon je ne sautais pas) ; j’avais répété le saut dans ma tête pensant rester une seconde en sustentation dans l’air et faire une chute libre maitrisée, rien ne s’est passé comme prévu ! Je suis tombé la tête en bas prenant une vitesse qui m’a semblé vertigineuse, j’ai vu les bords du canyon et le fond se rapprocher à toute allure et n’ai pu retenir un cri tout en me demandant pourquoi l’élastique ne réagissait pas et |
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je l’ai enfin senti ralentir ma course et se tendre pour me remonter, et redescendre et remonter et redescendre plusieurs fois de suite ; les sangles du harnais me taillaient les chevilles mais je m’en moquais et une fois stabilisé, j’ai entendu un moniteur me dire du pont : « attrape la corde », quelle corde , et effectivement un bout de corde d’un mètre pendait entre mes jambes, je l’ai saisie, ce qui m’a permis de ne pas avoir la tête en bas et le treuil m’a descendu sur la bâche que tu voyais grande comme un ticket de métro d’en haut et qui fait 10 m sur 10 en vrai, là un costaud te prend à bras le corps , te dépose au sol et te déséquipe, tu tiens à peine debout , tu as les jambes qui tremblotent et tu ne penses qu’à t’assoir ! Une fois assis, tu réalises à peine, tout s’est passé trop vite, tu essayes de te remémorer la chute qui en fait ne dure que 4 à 5 secondes mais ton esprit est embrouillé, alors tu t’allonges un peu et tu attends le suivant qui hurle lui aussi, ça me rassure un peu ; il est temps de remonter les 180 mètres de dénivelé le long des gorges par un petit chemin agréable , ce qui permet de faire redescendre la fréquence cardiaque et retrouver un peu ses esprits . Nous rejoignons le pont une demi-heure plus tard, l’organisatrice nous félicite en nous remettant notre diplôme et tee-shirt que nous enfilons fièrement, le temps de faire deux photos et nous sommes à la voiture à 10 h 30, un peu euphoriques et quand même satisfaits de l’avoir fait ! Avec le recul, je reconnais que c’est de la bombe avec une grosse décharge d’adrénaline et nous allons devoir passer au stade suivant de la séquence grosse émotion : …un saut en parachute ! qui est partant ?Vous avez compris mesdames que les blagues machistes à deux balles ne sont mentionnées que pour égayer un peu le récit et que l’on n’en pense pas un mot… |
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- Écrit par : Bruno Novial
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Vous avez dit Aïoli ?.... Ce samedi 6 novembre, a commencé presque normalement, l’arrivée de Martine fut l’élément déclencheur !. En effet elle était assez chargée : (robot ménager de nombreux sacs, plats recouvert de film plastique, des plaques d’œufs frais, durs, etc.) car il y avait un aïoli en perspective, pour fêter les nouveaux Niv 2 enfin !(il était temps). Après qu’un groupe, de la section plongée de MSLC, en compagnie de quelques résidents calanquais ayant fini le nettoyage de la plage et du glacis de la calanque, envahi par de nombreux détritus, poubelles en tout genre et l’arrivée de la plongée du matin des Morses de Callelongue. Le grand chambardement put commencer : ½ kilo de gousses d’ail, 1 litre d’huile d’olive, 1 litres d’huile végétale, moutarde, jaunes d’œufs et épices étaient mis dans un robot-ménager à tout faire ?...plus ou moins et sans efficacités dans les mains de notre Michaël national. Heureusement que le Bocuse : Jean-Michel est arrivé, assisté par une seconde maitre queue, notre Martine à nous. Les choses furent prises en mains sérieusement, sous les yeux hébétés de plusieurs curieux, entassés dans la cuisine du maitre. |
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Après l’apéritif au champagne, blanc et rosé, divers amuses gueule et de nombreuse discutions, plus ou moins sérieuses, bref du tout courant. Aux ordres de notre Colonel, la table self-service fut mise : Morue, Gambas, Œufs durs, Pommes de terre, Carottes, Betteraves rouges, choux fleur, etc. Le repas pouvait commencer, dans un bruit de déglutition des convives affamés et assoiffés. A signaler que le saladier d’aïoli, fut rapidement et complètement épuisé, je dirais même nettoyé avec du pain et pour finir avec les doigts voire la langue ! Alor à quand recommencer, un nouveau repas improvisé par nos futurs Niv 3 ?.... |
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Faut pas nous pousser trop pour trouver des prétextes, encore moins pour une plongée de nuit sur le Liban, et en tout début de mois de novembre … Plongée de nuit à la belle saison ? Même pas peur, la tribu des « craint dégun » a encore frappé en ce vendredi 5 novembre, puisque pas moins de 14 plongeurs pour s’immerger sous un ciel étoilé. L’alibi : en or, imparable, une plongée pour nos niveaux 2 (certes, ça pourrait avoir un goût de réchauffé, car depuis quelques mois qu’ils ont brillamment obtenu leur niveau …) avec en prime, deux de leurs monitrices ! Un club de privilégiés, ces Morses, depuis le temps qu’on vous le répète … Et après, on dit que le Marseillais exagère, pourtant pas moins de la moitié du bateau est composée de moniteurs, dont certains très gradés : on les chouchoute pas nos niveaux 2 ? Vous voulez quoi en plus ? La bouée de mouillage, pile sur l’épave, descente confortable. La température de l’eau ? 18°C, très correct. Un spéléo qui se remet à l’eau toutes lumières allumées, pourquoi ai-je pris mon phare ? Sûr que je ne risque pas de le confondre avec un autre plongeur, mon binôme. Hervé en a profité pour faire quelques images, et Christian lui n’a pas hésité à filmer : ça donne quoi ? On attend de voir ça. Le Liban, Martine et Philippe (le grand) ils vont bientôt mieux le connaître de nuit que de jour ! Cette plongée ? Un prélude à l’aïoli du lendemain midi – où sont-ils allés chercher tout ça ??? |
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- Écrit par : Véronique Gielly
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Samedi 6 novembre. Suite à la grève des éboueurs, au vent d’est qui a soufflé une partie de la semaine et de sa renverse, de nombreux macros déchets, ordures et détritus en tout genre, voire un rat mort ; sont venus se déposer sur la plage et le glacis de la calanque de Callelongue. Sous la houlette de Marseille Sports Loisirs Culture, le club nautique, le CIQ et les résidents de la calanque, ont entrepris le nettoyage du site. (Voir photos) Car aujourd’hui, qu’il n’y a plus de cantonnier. Comment faire pour tenir propre ces lieux, qui demain, seront dans le cœur même du parc national des calanques ?.... |
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Comme chaque année, nous organisions notre traditionnelle sortie à Port-Cros. Cette année, il a fallu conjuguer avec les aléas météo. Toute la semaine, les prévisions jouaient au yoyo avec un vent variant entre force 3 et force 6 rendant la sortie aléatoire. La sortie ne fut finalement confirmée que le samedi matin, mais avec un changement de programme. La plongée prévue le matin sur le Donator ou le Grec ne pouvait être maintenue et le programme adapté aux circonstances. La Gabinière prévue l’après-midi était avancée au matin et l’après-midi nous voyait gratifiée de la point du vaisseau. Après un peu plus d’une heure de traversée de la Tour Fondue à l’îlot de la Gabinière, les traditionnelles consignes étaient données et nous voilà à l’eau pour une heure. Le spectacles est toujours aussi fabuleux, même si l’eau est un peu moins claire qu’à l’accoutumée et les mérous un peu moins nombreux, mais ce n’est que très relatif. Leur familiarité tranche avec l’attitude farouche de ceux qu’on rencontre chez nous. Le spectacle des barracudas est toujours aussi merveilleux et apprécié des novices dont c’est la première plongée dans les eaux de Port-Cros. Retour ensuite sur l’île de Port-Cros pour apprécier un repas qui certes n’est pas gastronomique mais qui permet de reconstituer les calories, car si la température de l’eau est encore clémente (19°C), le fond de l’air avec le mistral même atténué est assez frais. |
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L’après-midi départ pour la pointe du vaisseau. Pour beaucoup, c’est une première, le site est très agréable, un tombant avec une épine qui part vers le large où nous retrouvons la même faune que le matin, mérous et barracudas, certains mérous prenant même plaisir à se faire caresser leur ventre, je ne citerai pas les noms de ceux qui ont enfreint la consigne de ne pas toucher les poissons, mais il est vrai que le spectacle d’un mérou doit sur sa queue et tendant son coup tel un chat cherchant une caresse avait quelque chose de magique pour nous qui sommes habitués à les voir maintenir une distance de sécurité honorable. Après les 45 minutes de plongée, c’est le retour en prenant un chemin certes plus long mais plus abrité du vent de face. Finalement malgré l’incertitude qui avait régné toute la semaine, tous ceux qui sont venus ont pu apprécier la journée faisant regretter à ceux qui avaient renoncé à cause de la météo récalcitrante. |
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- Écrit par : Jean-Pierre Parcy
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