Le coin des Morses
Encore un samedi matin de coworking ou cotravail chez les Morses en ce 28 janvier 2017, jour de la Saint Thomas d’Aquin.
La lettre « C » de MSLC signifiant « culture », on peut se remémorer que Thomas d'Aquin est un religieux de l'ordre dominicain, considéré comme l'un des principaux maîtres de la philosophie scolastique (c’est-à-dire la philosophie du Moyen-Âge fondée sur l’œuvre d’Aristote, philosophe grec du 4è siècle avant J.-C.) et de la théologie catholique. Il a été canonisé en 1323, puis proclamé patron des universités, écoles et académies catholiques par le pape Léon XIII en 1880.
A Callelongue, les pensées et préoccupations des Morses sont plus terre-à-terre : du "Barracuda II" aux portes du buffet de la cuisine, en passant par le nettoyage des locaux du club, les samedis de janvier se suivent et paraissent se ressembler.
Le regonflage de notre "Barracuda II", suite à l’obturation réalisée par François des trous de pointe de couteau faits dans le flotteur tribord, a révélé des problèmes d’étanchéité au niveau des quatre valves de gonflage : diagnostic réalisé par Pierre, Jean-Michel et Lucien après mise en œuvre d’une procédure de recherche de fuite d’air avec de l’eau savonneuse.
Cet évènement donne l’occasion de rappeler que la deuxième embarcation du club est un « SRMN-550 » originellement conçu par ZODIAC MILPRO INTERNATIONAL pour une utilisation militaire, d’une longueur hors-tout de .... 550 cm. Le flotteur (volume de 2,10 m3 et d’un diamètre de 0,50 m) avec ses cinq compartiments gonflables (pression d’air de 240 mbar) est constitué de panneaux collés en Hypalon - marque commerciale de la société DuPont ou « du Pont de Nemours et compagnie », devenue un nom commun pour toute sorte d’élastomères du même type - réputé pour sa résistance aux composés chimiques, aux températures extrêmes, aux ultraviolets et au temps (durée de vie de 25 ans environ selon les conditions d’entretien). Il est d’ailleurs beaucoup plus aisé de réparer un flotteur en Hypalon du fait de la matière en elle-même, mais aussi des collages qui se réalisent uniquement à froid.
Après le temps de la réflexion, le temps de l’action : Lucien est parti chercher à la Pointe Rouge des nouveaux bouchons d’obturation de ces valves ; après leur changement par notre chef cuistot Jean Michel, la fuite est encore là, moins forte mais toujours là. Un liquide d‘étanchéité pour pneumatique PVC et Hypalon que l’on introduit à l'intérieur du flotteur par la valve de gonflage est peut-être la solution à notre problème, c’est en fait un vernis en émulsion qui recrée une membrane élastique interne obstruant les porosités et les fuites mineures.
Entre-temps, en cuisine, Frédéric et l’infatigable Lucien mettent en place un petit meuble sous le la plaque de cuisson à coté de la bouteille de gaz pour divers rangements.
Christian et Jean-Claude, eux, s'occupent à réparer les portes coulissantes du meuble bleu de rangement de la vaisselle, ce qui n'est pas une mince affaire.
L'heure du repas et de l’apéro s'approchant, allumage du barbecue, c'est là que notre jeune Nelson a passé son brevet de bûcheron après plusieurs essais.
Voilà ce que l'on peut dire d’un samedi bien rempli.
Texte & Photos : Frédéric ALLAIN & Jean Claude EUGENE.
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- Écrit par : Frédéric ALLAIN & Jean Claude EUGENE
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En ce matin de 19 janvier, un jour pas comme les autres, cela m'a paru un peu drôle. En effet, le changement de decennie n'est pas anodin, même si j'ai l'habitude de dire: "La veille de son anniversaire, on a un an de moins que le lendemain et je jour de son anniversaire, on a un jour de plus que la veille".
Le samedi suivant un petit apéro dinatoire avec les Morses pour fêter cet événement.
A cette occasion, j'ai eu la joie de recevoir un cadeau de la part des Morses: une sonde pour connecter à mon ordinateur de plongée.
Je remercie vivement tous les Morses pour leur marque d'affection qui me va droit au coeur.
Je ne manquerai pas d'aller essayer très rapidement ce nouveau joujou, même s'il va me falloir atendre un petit peu pour l'etrenner. En effet, j'ai malheureusement démarré ma nouvelle decennie par un claquage au mollet en faisant mon footing hebdomadaire, certain(e)s n'ayant pas manqué de me faire remarquer que courrir par temps froid n'était pas reccomandé pour les personnes "agées".
Encore Merci à tous
Photos: Myriam Melotto
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- Écrit par : Jean-Pierre Parcy
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Tout d’abord, il convient de se rappeler que le mot « samedi » est issu du bas latin (une variante d'origine grecque du latin) signifiant « jour du shabbat ». Le Chabat ou shabbat est un jour de repos correspondant au septième jour de la semaine juive. C’est un jour considéré comme hors du temps et des contingences matérielles, durant lequel toutes les activités extérieures doivent être réduites pour se concentrer sur sa famille et son foyer.
Ensuite nous sommes le 21 janvier, jour de Sainte Agnès morte vers 304 en martyre à Rome. Elle est généralement représentée avec un agneau à ses pieds ou dans ses bras qui rappelle chez les chrétiens le sacrifice pour le Christ, son innocence, sa pureté, et sa douceur.
Sainte Agnès est la patronne de la chasteté, des couples, de la pureté corporelle.
Et bien c’est le jour choisi par les Morses présents à Callelongue pour se lancer dans une procédure collaborative de « coworking » ou « cotravail » ; ce type d'organisation regroupant deux notions :
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Un espace de travail partagé,
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Un réseau encourageant l'échange, la coopération, la créativité, l'ouverture.
En fait, le coworking du samedi matin, c’est permettre aux Morses actifs de ne pas rester isolés et de pouvoir trouver, dans ce lieu privilégié de Callelongue et à travers ce réseau créé par le cotravail, un espace de socialisation.
Dans la salle commune et sous le préau du club, les activités de ce samedi 21 janvier se font donc en réseau par une agrégation ponctuelle de compétences s'associant et se dissociant autour de quatre activités:
- Accueil d’Elie BOISSIN, champion d’apnée sous marine, plongeur, peintre, journaliste, écrivain et beaucoup plus encore ; accueil suivi de dédicaces d’un de ses livres "pour l’amour des poissons à plumes" ; encore un grand merci pour cette visite.
- Réparation sous tente avec chauffage, par François des 4 trous de pointe de couteau qui ont été faits sur notre "Barracuda II" sur le glacis, avec l’aide de notre nouveau reporter photographe Frédéric (le colonel).
- Corps-à-corps féroce de Marc et de Lucien avec la nouvelle application Internet dédiée à la gestion des TIV, mise en ligne depuis mi-décembre 2016, dont l’usage sera obligatoire à compter du 01 mars à la FFESSM : relevage des numéros des robinets et des blocs, mise sous Espace des Techniciens en Inspection Visuelle (TIV). C'est une véritable révolution sur le plan humain et administratif pour les clubs, la fédération a fait le choix ambitieux de complètement dématérialiser l'ensemble du dispositif TIV, en allant beaucoup plus loin que les seules exigences règlementaires.
- Apéritif déjeunatoire d’anniversaire de Jean-Pierre PARCY, notre responsable plongées, avec notamment des pizzas offertes par Alain ROSSI, le patron du bar restaurant "La Grotte" de Callelongue.
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Bon anniversaire Jean-Pierre et félicitations! Tu viens d'avoir 20 ans avec un bonus de 20 années d’expérience et 20 ans de maturité! Tu vas pouvoir profiter de ton avance sur tous les petits jeunes!
Citons à cette occasion Guy Bedos: « ce qui me console de souffler bientôt ma soixantième bougie, c'est que dans sexagénaire il y a sexe. »
Puis, Marcel Pagnol: « c'est facile d'avoir soixante ans ! Voyez! Je vais les avoir et je n’ai rien fait pour ça! ».
Molière, dans l’Avare: « Eh bien ! Qu'est-ce que cela, soixante ans!... C'est la fleur de l’âge cela, et vous entrez maintenant dans la belle saison de l'homme. »
Enfin, si Sacha Guitry était venu au club, il aurait pu dire à notre JPP: « si tu savais ce que c'est que d'avoir trente ans! Il faut sans doute les avoir au moins deux fois pour le comprendre! »
Et en s’adressant à Myriam : « une femme doit avoir trois hommes dans sa vie :
- un de soixante ans pour le chèque ;
- un de quarante ans pour le chic ;
- et un de vingt ans pour le choc. »
Texte : Frédéric ALLAIN et JC EUGENE
Photos : Frédéric et Myriam
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- Écrit par : Frédéric ALLAIN & JC EUGENE
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Cette fois-ci Thierry nous a promis la faille aux requins.
Ce n’est pas très loin, près de Bourail, à moins de 2h30 de Nouméa si l’on échappe aux embouteillages du vendredi soir. Thierry est le chef du club de plongée des militaires, c’est un ancien para. Il nous organise des safaris de main de maître. Et c’est une sacrée logistique : deux camionnettes remplies de bouteilles (de plongée, faut-il préciser ?), qui tirent deux zodiacs sur remorques. Un vrai cirque Barnum, sauf que cela ne rigole pas, en tout cas sur les horaires. Nous sommes une vingtaine au total dans la caravane. On monte notre camp sur la plage de Poe, qui s’étire sur des kilomètres. Pour être honnête, la plage est assez fréquentée, surtout par les kitesurfers qui adorent le lagon sableux et peu profond.
La faille aux requins
La faille aux requins est une curiosité géologique spectaculaire, surtout vue d’avion. Thierry nous explique au briefing que le courant est toujours sortant, quelque soit la marée. Je ne sais pas pourquoi, peut être est ce la conséquence des alizées qui longent la côte vers le Nord Ouest et ramènent les eaux du lagon vers la faille ? Imaginez cela comme une gigantesque chasse d’eau au débit permanent. Tout ce qui flotte est entraîné vers le large. Et qui s’occupent du tri des déchets ? Vous avez deviné: les requins !
Déformation professionnelle ou prudence élémentaire, Thierry insiste sur la nécessité de bien vérifier son parachute et de ne pas oublier de s’en servir avant de dériver hors de la faille. Surtout qu’aujourd’hui il y a au moins vingt nœuds de vent et un peu de creux au large. Je ne suis pas mécontent d’avoir investi dans un moulinet qui devrait me faciliter la manœuvre. Qui donc voudrait flotter trop longtemps en surface dans une eau trouble à la sortie de la faille aux requins ?
Le briefing se fait à l’ancre près de l’ilot « shark », dans un mètre d’eau turquoise. C’est une plongée dérivante, bien sûre, avec mise à l’eau au début de la faille et repêchage au gré de la dérive. J’écoute distraitement le briefing en observant une tortue qui vient respirer, puis un pointe noire qui nage non loin du bateau. Enfin, le moment tant attendu est venu de se mettre à l’eau !
Normalement du fait du courant, la visibilité est limitée. Mais aujourd’hui, nous avons de la chance sur cette première plongée : il est possible de voir les deux côtés de la faille. Aussi je me mets bien au milieu pour essayer de ne rien rater et je me laisse entraîner par le courant. De toute façon, c’est une plongée pour le gros, on n’est pas là pour les nudibranches. Pas besoin de palmer, le courant nous emporte lentement. En apesanteur, on a l’impression de voler …
Une première raie pastenague s’enfuit à notre passage dans une pluie de sable. Noire et ronde, il est facile d’observer son dard gros comme mon index. Mais elles sont inoffensives. Puis deux requins gris viennent droit sur nous satisfaire leur curiosité et la nôtre aussi. Apparemment, nous ne constituons pas non plus leur met de choix, où alors ce n’est pas l’heure du repas. Des requins gris, on en voit beaucoup à Boulari alors je reste aux aguets.
Enfin, le voilà : le requin-léopard. C’est un des rois de la faille. Jaune avec des points noirs, un corps cannelé et une très longue queue, il est posé sur le sable et a l’amabilité de se laisser approcher de très prêt. Nous nous agenouillons près de lui en retenant notre respiration pour ne pas le réveiller. Cela me rappelle les belles heures de plongée à la Punta Abril avec mon ami Zé et mon premier requin-léopard.
Sa Majesté le requin léopard
Les plongées suivantes me permettront de voir la grande raie guitare ou le requin-guitare. Comme c’est un mélange entre un requin et une raie, difficile de choisir. En tout cas si le requin-léopard et le roi de la faille, la grande raie guitare ne peut qu’en être la reine. Dommage qu’elle soit si farouche. J’aurais bien aimé l’approcher de plus près avant qu’elle se déile à grands coups de queue. Quel étrange animal.
Raie guitare
Nous avons aussi la chance de voir un mérou marbré attraper un poisson-chirurgien de belle taille. C’est si rapide que cela en est incroyable. Il se sauve avec son butin dans un trou où nous pouvons l’observer à loisir. On a dû lui couper l’appétit. Car s’il le garde fermement dans sa grande gueule, il ne le mange pas du moins pour l’instant.
Sur les dernières plongées, l’eau est chargée et la visibilité moins bonne. Alors on dérive plus près des bords pour se rassurer tout en se demandant ce qui pourrait surgir du milieu de la faille. Nous voyons quelques requins gris, seulement une paire de raies aigle et de loin alors qu’il parait que l’on peut en voir des bancs de plusieurs dizaines. J’attends le requin-tigre mais rien n’y fait. Ce sera la prochaine fois, j’en suis certain !
Bon, je me dépêche de terminer. Il faut aller rincer son équipement car samedi, nous partons 9 jours sur un catamaran de luxe en croisière plongée. Destination Ouvéa : les pléiades du Nord, Beautemps Beaupré, les pléiades du Sud.
Beautemps-Beaupré
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- Écrit par : Remy Fritsch
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Ce premier samedi de l’année 2017 avec ses conditions météo hivernales incitent des Morses, habituellement tentés par les fonds marins, à s’intéresser au patrimoine terrestre qui les entoure et plus particulièrement au sémaphore de Callelongue.
En effet, de par leur rôle stratégique, les calanques et les îles ont été très tôt investies par les forces militaires. Cela s’est notamment traduit par un certain nombre de vigies installées sur les sommets du massif des calanques au cours du temps.
Du fait des progrès des moyens de communication de l’Antiquité jusqu’à nos jours, les vigies ont été de plus en plus espacées. En effet, si l’on a commencé à communiquer avec du feu et de la fumée, les chaînes de communication se sont dotées de pavillons (drapeaux), du télégraphe aérien à bras articulés, puis du télégraphe électrique.
Aujourd’hui le rayon de surveillance des sémaphores est très large, de sorte que sur les trois sémaphores présents dans le massif des calanques, seulement celui du Bec l’Aigle est armé alors que les sémaphores de Callelongue et du Frioul ne le sont plus.
Cinq Morses se transforment en randonneurs : Jean- Claude, Henri, Marc et Frédéric, rejoints quelques instants plus tard par Geneviève ; attirés qu’ils sont par cet espace littoral et paysager ouvert sur la mer qui abrite des paysages grandioses. Vus d’en haut, le village des Goudes et la calanque de Callelongue rappellent leurs activités industrielles et de pêche du XIXe siècle.
La roche calcaire est l’élément structurant de leur randonnée : d’une belle blancheur sous le soleil hivernal, écrasante, découpée, plongeant dans les eaux de la Méditerranée. Sa géomorphologie particulièrement accidentée, paraît brutale avec un mélange de violence et beauté.
Changement de décor et fin des envolées lyriques en arrivant au sémaphore : abandonné depuis plus de 30 ans et ainsi laissé à l’assaut des vandales, des pilleurs et tagueurs en tout genre ont détérioré ce patrimoine militaire marseillais.
Miracle ! Les autorités ont décidé sa réfection pour en faire la future vigie du Parc National des Calanques, lui redonner son assise historique et sa fonction de sémaphore.
C'est le but du chantier actuellement engagé pour rénover tout l’ensemble bâti et permettre l’accueil de visiteurs.
Des travaux de mise en sécurité sont en cours, financés par le Parc et le Conseil départemental. Première étape d'une longue rénovation avec pour objectif final l'ouverture d'un lieu d'information du public, dont le parc ne dispose pas aujourd'hui.
Photos: Marc MORAND
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- Écrit par : Fréderic Allain et Jean-Claude Eugène
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