Le coin des Morses
Pour ces samedis de décembre, marche et découvertes se suivent, Marc, Momo et moi nous voici repartis pour une balade dans le massif de "Marseilleveyre", plus précisément du fortin de "l’Escalette" à "Callelongue", en empruntant le sentier du "Président" en passant par le fort des "Goudes".
Départ de notre base, Momo prend sa voiture et nous accompagne à l’Escalette, où nous partons tous les trois direction le fortin en découvrant l’usine à plomb et ses cheminées rampantes, ainsi que toutes les scories restantes et polluant encore le massif.
Malgré les grilles et emmurages des entrées des bâtiments qui n’ont pas évité les dégradations et poubelles qui encombrent et polluent ce site, le fortin fait partie de notre patrimoine, pas toujours respecté!...
Pourtant les personnes qui empruntent ce sentier du président sont bien souvent des amoureux et protecteurs de la nature, mais je m’adresse pas à eux, mais à tous ces individus qui n’ont aucun respect pour leur environnement, bref des sauvages.
Il y a parmi tous ceux-là quelques tagueurs qui sont de véritables artistes de rue.
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Cela fait maintenant quelques mois que je pratique assidument la plongée, pour l'essentiel autour de Nouméa, dans les passes de Boulari ou Dumbéa. Il est temps que je partage un peu quelques histoires sinon vous allez finir par m'oublier. C'est certain, les plongées se méritent la plupart du temps car il faut près d'une heure pour aller sur les passes. Et si l'aller de bon matin est facile car la mer est souvent lisse, les alizés finissent le plus souvent par se lever et le vent fait le bonheur des véliplanchistes, voileux ou autres kitesurfers. Mais le retour en zodiac est plutôt secoué et mouillé. Alors, on fait deux plongées à la suite et après retour à la maison à la mi-journée. Les après plongée de Callelongue me manquent donc beaucoup et les photos de tablée de boudin et autre spécialité de charcuterie une vraie torture. Alors, c'est à mon tour de vous faire envie. Je raconte juste deux plongées, car on ne peut pas tout dire.
Passe intérieure de Boulari
Là on est dans la passe, un jour où l'eau est limpide. Nous sommes arrivés les premiers vers 7h30 du matin. Cela veut dire départ 6h45 du quai. Encore personne à l'eau, je m'équipe rapidement et avec mes deux binômes éveillés, on se glisse dans l'eau les premiers et moi le premier des premiers. À peine le temps de faire un canard, une pointe blanche de lagon étendue sur le sable juste sous le bateau. Je m'approche doucement par-derrière en expirant et retenant ma respiration.
Pointe blanche de récif
Pas la peine de prendre autant de précautions, en longeant le récif main droite, juste au-dessus du sable, nous en trouvons un voire deux ou trois planqués derrière chaque patate, en pleine sieste. Nous avançons doucement le long du récif. Parfois ils nous ignorent, parfois ils se réveillent et font une boucle pour nous laisser passer et retourner à leur roupillon.
Un de mes binômes m'appelle et pointe vers une échancrure dans le récif. Je regarde et mets plusieurs secondes avant d'identifier un Napoléon énorme. C'est la première fois que j'en vois un aussi peu craintif et d'aussi prêt. Quel poisson magnifique, vert d'eau, avec des lèvres d'au moins cinq centimètres d'épaisseur et un oeil qui guette mes moindres mouvements.
Il est temps de revenir sur nos pas en profitant cette fois du courant. Je m'éloigne un peu du récif pour profiter du flux et avoir cette impression de voler. Mon autre binôme agite une main sur la tête en pointant devant. Cette fois, c'est un requin gris qui fonce droit sur nous pour satisfaire sa curiosité. Par rapport aux pointes blanches de récif, il a l'air d'une machine de guerre, nageant sans effort à contre-courant juste au-dessus du sable. J'en garde une superbe image entre la couleur gris sombre du requin gris sur le sable blanc dans une eau transparente.
Requin gris de récif
La plongée se termine paisiblement sur un carré d'anguille jardinière avec des pastenagues qui se font la cour. La banane.
Passe de Dumbéa, le mur aux loches
C'est la seconde fois que je fais cette plongée. Du bateau on voit un requin pointe noire nager à vingt mètres de nous. On s'équipe. La première fois, j'avais été surpris par le courant et dans peu de visibilité, j'avais vu des tas de requins gris sortir du brouillard. Frisson et frustration. Cette fois, j'ai bien l'intention de ne pas me laisser emporter trop vite.
Il faut commencer par ramper contre le courant en agrippant les pierres sur près de cent mètres. Une énorme loche marbrée apparaît, je la signale à ma binôme qui n'a pas l'air d'y porter un grand intérêt. Je comprends pourquoi, elles apparaissent de partout. Un peu comme la Gabinière à Port Cros.
Nous finissons par arriver à la fin du tombant et devant nous s'ouvre la passe. L'eau est très claire, quelle chance. Il y a vraiment des loches marbrées partout. Parfois elles se frottent entre elles pendant deux secondes. Il semble que c'est la saison de la reproduction et elles s'assemblent en grand nombre dans la passe à ce moment.
On s'allonge sur le sol face au courant et patience. J'espère voir des requins gris en nombre comme la dernière fois. Et on nous l'a promis au briefing! Au bout de cinq minutes à scruter le bleu, toujours rien. Et puis j'entends un cri. Alors je tourne la tête.
Ma binôme me montre une Manta qui s'approche en faisant des loopings dans le bleu. Je quitte mon caillou, souffle coupé et remonte doucement. Elle continue ses loopings comme si de rien n'était. Deux rémoras l'accompagnent, mais ils ne sont plus collés à elle. Sans doute qu'ils n'aiment pas la voltige.
Devinez c’est quoi ?
Autre cri, cette fois se sont trois raies Manta qui font des loopings. Un vrai ballet de danse synchronisée. Nous en verrons encore quatre ou cinq, toujours répétant le même manège. La dernière au palier. L'aladin gris indique 7 minutes, mais enfin personne ne se plaint.
Le week-end prochain, c'est safari à la faille aux requins près de Bourail. Il faut savoir varier les plaisirs. On me promet requin-léopard, raie aigle, requin-guitare et pourquoi pas un tigre ... À suivre.
Photos Nicolas Marquet
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- Écrit par : Remy Fritsch
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Pour le neuvième samedi qui suit mon accident, suite à ma chute sur le glacis du petit port de "Callelongue", provocant une fracture du haut de l’humérus et du trochiter, me voici avec Lucien penché sur la panne subie le vendredi précédent de notre deuxième embarcation.
Après avoir tiré le tuyau d’eau du cercle nautique et l’avoir rallongé par un autre car il s’avérait trop court pour aller jusqu’à l’endroit où le "Barracuda II" et remisé...
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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La Sainte Catherine se fête en novembre. Les catholiques fêtent ce jour-là Sainte Catherine d'Alexandrie qui est la patronne des barbiers, des charrons, et de plombiers, entre autres. C'est aussi le jour des Catherinettes, ces jeunes femmes ayant atteint l'âge de 25 ans sans être encore mariées. Elles portent généralement un chapeau coloré (jaune et vert) et fleuri durant toute la journée.
Vendredi 25 novembre, jour de la Sainte Catherine, nous nous retrouvons à cinq pour explorer les fonds sous-marins : les deux Frédéric, colonels en retraite, notre chef Jean Michel, Yves de retour d’Outre-mer et moi.
Arrivés de bonne heure, c’est à dire avant 8h30 (le vendredi, c’est sérieux !), nous nous concertons pour choisir un site de plongée (c’est la démocratie !). Nous arrêtons notre choix sur le jardin de Riou dont le relief terrestre rocheux limitera les particules en suspension, les pluies de la semaine ayant lessivé les sols.
Le matériel préparé, nous mettons le Barracuda à l’eau et quittons le port. La mer est assez agitée, contrairement aux prévisions météorologiques. Cap sur Riou, mais peu après, panne de moteur. Fred (le E3) et Jean Michel essaient de débrancher le tuyau d’alimentation d’essence et de le rebrancher, manipulent la poire, … Rien n’y fait, le moteur ne repart pas. Par contre, le bateau se remplit rapidement d’eau. Un bateau passe à proximité mais ne saisit pas notre situation. Aucun navire à l’horizon, nous décidons donc … de rentrer à la rame. Deux rameurs, deux « écopeurs » et un pilote qui maintient le cap. Notre embarcation rejoint enfin la calanque où le bateau qui était passé sans nous voir est amarré. Son pilote aperçoit les signes qu’Yves, armé d’une pagaie, lui adresse. Il vient à notre rencontre et nous remorque jusqu’au quai. Notre mésaventure prend fin. Je n’avais pas d’appareil photo, il n’y a donc pas d’illustration de notre histoire.
Pour nous réconforter, une fois le bateau remonté (c’était dur ! il faudrait investir dans un treuil électrique), le matériel et les plongeurs rincés (car si nous n’avons pas plongé, nous nous sommes mouillés !), nous débouchons une bouteille de Beaujolais nouveau en grignotant des amuse-gueule apportés par notre cher Jean Michel.
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- Écrit par : Geneviève MARTIN
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En ce samedi matin d’octobre ensoleillé, nous laissons Marseille derrière nous et arrivons dans la calanque de Callelongue. Notre petit groupe d’irréductibles plongeurs sostraniens est prêt à profiter de ce pont du 1er novembre subaquatique qui s’annonce sous les meilleurs hospices: mer d’huile, vent nul. François nous accueille avec toute sa bonhommie et nous saluons les plongeurs déjà présents.
Prêts à nous lancer à l’assaut de la grande bleue, notre ardeur est légèrement refroidie par l’ambiance du départ. Nous nous rendons compte que nous sommes bien à Marseille: le verbe est fleuri et l’organisation toute latine! Quelques soucis d’effectifs et de rotation de bateau. Mais nos hôtes ont de la ressource et rapidement un second pneumatique est mis à l’eau.
Après ces quelques tergiversations nous partons vers l’île Maïre et ses Pharillons pour découvrir l’épave du Liban: site lumineux, eau limpide à 19°C, certains plongent sans gant, d’autres sans cagoule… Cette première plongée sera comme les cinq autres suivantes: magnifique.
Tout au long de ce Week-End, François et son équipe nous ont vraiment offerts la tournée des grands Ducs :
Les Moyades avec sa faune incroyable en contre-jour d’un soleil déclinant, ses premières murènes, barracudas et bancs entiers de dentis,
Le Planier avec une extraordinaire ballade digne d’un aquarium, du Messerschmitt au Dalton le tout immortalisé par un shooting photo de pro,
L’impérial de terre en nocturne, dans une ambiance lunaire à la découverte d’oasis de vie perdue dans l’obscurité,
La pierre à cassis et ses gorgones à profusion en bordure de la zone interdite où nous « n’avons pas vu » les vestiges des premières fouilles de Cousteau, une époque où l’écologie n’était pas encore une préoccupation,
La calanque de Poar avec son passage « presque secret » vers une constellation de petits îlots coralligènes à la rencontre des flabelines, doris et dentelles de Neptune.
Impossible d’avoir les yeux assez grands pour s’enivrer de tout cet azur, de toute cette vie bigarrée tournoyant dans d’incessants ballets.
Je ramènerais bien quelques sars, oblades, dorades, langoustes ou chapons pour égayer notre carrière de Montulat mais je crains que la température de l’eau ne leur convienne pas!
A terre, autant les « Locaux » ne nous envient pas nos conditions habituelles de plongée, autant ils apprécient les spécialités apportées par notre boucher-charcutier Christophe. Son nom est désormais connu jusqu’à Callelongue. Oubliés les triglycérides et le cholestérol, c’est un succès unanime pour les boudins, les rillons, le pâté et les rillettes!
Quel plaisir de pouvoir profiter d’une grande terrasse abritée et ensoleillée avec tout le confort: une cuisine, des tables en bois, un barbecue. Bref tout le nécessaire au local du MSLC pour être un spot topissime de convivialité propice aux bons moments et aux soirées qui s’étirent entre amis. Un luxe que nous ne connaitrons probablement jamais à Montulat.
Les heures passées à Callelongue ont été un véritable régal, une parenthèse d’été en ces mois d’automne.
Encore un grand MERCI à toute l’équipe du MSLC pour son accueil chaleureux et plus spécialement à François et Martine pour leurs superbes photos qui vont faire des envieux parmi nos compatriotes plongeurs creusois.
L’envie est grande de vous retrouver pour prolonger cette expérience fabuleuse d’un moment d’apesanteur et de sérénité dans nos vies si mouvementées.
Alors attention Callelongue, La Creuse ne manquera pas de revenir vous voir !!!
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- Écrit par : Les plongeurs de La Souterraine
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