Le coin des Morses
Les Morses à Coco où comment exporter la culture callelongaise ... L'histoire commence de la meilleure façon qui soit: un groupe de plongeurs nord-américains, originaires de Bpulder/Colorado face aux irréductibles Morses - entre les 2 - un autre frenchy de ...Puyicard Pierre, qui plongera avec les américains, et prendra les apéros avec les Marseillais. Nous voilà en "yellow team" - le jaune pour des buveurs de boisson anisée quoi de plus naturel, face à la "Blue team" du Colorado. Dès les premières plongées, le ton est donné : ce sera l'équipe qui verra le premier requin tigre, le premier marteau ... Blabla, blabla ! Pas question que l'on soit à la traîne : du coup, nous partons les premiers - si les Morses peuvent se préparer plus vite que les Américains ! Complètement incroyable ... Le Morse reste fort en voix, surtout quand il se gargarise au retour de la plongée d'avoir pu approcher tel requin, d'avoir photographié la raie-aigle ou le poisson-grenouille ... Histoire de faire savoir qu'on ne compte pas être sur le banc de touche ! Kim et Don qui parlent très bien français, ne peuvent s'empêcher de se prendre au jeu. Le relais est aussi assuré par Sheere et John - le couple de parachatustistes un peu déjanté de l 'autre équipe. |
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Au retour des plongées c'est l'échange pour savoir qu'elle équipe à vu quoi, et souvent nos sourires béats en disent plus longs que des discours moitié français, moitié anglais le tout saupoudre d'espagnol. Le point d'orgue, reste l'heure de l'apéro - et là faudra jouer serré, parce qu'ils ont une sacrée descente les Américains et qu'ils font au moins autant de bruit que des marseillais... Nous saurons les surprendre grâce à un JPP hors-norme une certaine soiree en rose ... N'empêche qu'ils vont y venir au Ricard, au fil des soirées ... Si ce n'est pas une prouesse ? Seront quand même moins (beaux) joueurs que nous lorsque nous proposerons de présenter une sélection des 5 meilleures images de la semaine : seul Don a joué le jeu ... Les autres photographes/videastes n'ont pas voulu partager leurs images, par modestie ? Pas impossible qu'un jour, nous voyons débarquer dans notre calanque du bout du monde, Kim et Don, définitivement séduit par notre "culture" made in Callelongue. Au moment des au-revoir, nos comparses du Colorado ont tous été séduits par le côté haut en couleur de leur semaine passée avec une digne représentation des Morses. |
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- Écrit par : Véronique Gielly
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A Remy, quelle aventure, que vous avez vécu!.. Quelle histoire, cet amour du poisson grenouille, qui se transforme en prince charmant, pour les beaux yeux de Martine, les coléres de notre Lulu national, de son bloc mal rempli, de cette chaleur lancinante et étouffante, quel imbroglio que cette transformation de notre JPP, avec ses ailes de papillon, sa peruque, bref, quelle épopée vous avez vécu je passerais sur les -300 m, d'où tu as failli ne pas revenir!.., l'excursion au fond de la forêt vierge?..où Lulu était heureux de cette balade?..Encore bravo pour ce reportage.
A Martine, quel reportage, précis et circonspect, pour tes descriptions humoristiques des Morses de Callelongue, combien de coups de palmes as-tu reçu et ce pauvre mario qui était tellement heureux de pouvoir photographier, les requins, raies, barracudas, etc..malheureusement voilà-t'il pas qu'il noie son appareil!... bravo pour les quelques photos que tu as mis sur ton article.
Allez à la prochaine aventure....
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- Écrit par : Jean-Claude Eugene
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Notre copine Martine Il est bien temps de le faire ce compliment à notre copine Martine. Par ou donc commencer? Sa grande bouche peut être? Ou son côté petite fille qui se rêve en Princesse? Notre rainette a tous, c’est elle. A force de raconter des histoires de belle au bois dormant ou de grenouille à grande bouche, elle finit par y croire. Alors imaginez, lorsqu’on lui dit qu’il y a un poisson crapaud avec une pulpeuse bouche rouge vif à Coco: elle reconnait aussitôt le Prince charmant. Elle commence par vouloir embrasser le portrait plus grand que nature fixé au mur du carré. Puis elle se souvient avec soulagement qu’elle a emmené, avec son équipement de plongée, trois tubes de rouge à lèvre et une paire d’escarpin. On ne sait jamais! A la fin, même nous avions fini par y croire à son histoire de grenouille qui se transforme en Prince charmant. Et puis la peur nous a pris. Une idée traumatisante entre: et si c’était l’inverse qui se passait? Non, Martine, notre copine, transformée en grenouille! S’il te plait, Martine, si tu vois un poisson crapaud, ne l’embrasse surtout pas! Garde donc tes baisers pour nous car nous sommes tous tes Princes charmants. |
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Lul grognon -« Lul, viens donc, c’est le briefing » -« Je m’en fous, je comprends pas l’anglais » -« On te traduira, viens » L’eau trop chaude, le courant trop fort, les requins bidon, les raies de pacotilles. Une randonnée trop longue sur un sol trop glissant. Et cette satanée bouteille jamais pleine et toujours vide. -« Putain, j’y crois pas. Ils ont pas gonflé ma bouteille : 200 bars à peine ! Je vais changer le manomètre, j’en ai bricolé qui me donne 50 bars de plus. Les enculés y vont voir si je me laisse avoir sans rien faire. » Jusqu’au jour du retour ou son putain d’ordinateur a eu la maladresse d’effacer toutes ses photos. -« Une semaine de perdue. Tiens, j’aurais mieux fait de rester chez moi. » Mais non Lul grognon, nous te donnerons les nôtres de photos ! En cherchant bien, on devrait même en trouver une ou tu souris. |
Le DP en Miss Buterfly Barbara se peint les ongles de pieds. -« JP, tu nous prends en photos? » -« Mais met donc le flash, on va rien voir » Barbara peint l’orteil de JP. -« Oui, mais peut être faut il te peindre les dix doigts pour que tu t’en rendes compte ? » Barbara finit de peindre les ongles de pieds de JP, qui continue de s’appliquer à prendre de bonnes photos, sans se rendre compte de rien. « Martine, va donc lui chercher tes escarpins avant qu’il s’perçoit de ce qui lui arrive» Trop méchants que vous êtes ose nous répondre Martine tout en prenant le temps de lui mettre une fleur dans les cheveux. « Si tu lui mets ton rouge a lèvre de Cruela, je te paie le champagne » Trop, trop méchants que vous êtes renchérit Martine, qui court chercher son rouge à lèvre (pour les spécialistes, c’était le violet je crois) dans son sac de plongée. Les ongles peints, la fleur dans les cheveux, le rouge à lèvre, la perruque rose et les ailes de papillon, notre JPP assume sans broncher à la plus grande joies de ces dames trop contentes d’avoir trouvé une JPOUPEE à maltraiter. |
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- Écrit par : Rémy Fritsch
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Cet après midi, j'abandonne la joyeuse confusion de la plongée avec les Morses pour une aventure insolite: j'ai mon billet pour un aller retour dans un sous-marin de poche à moins trois cents mètres. Un peu d'appréhension bien entendu, si quelque chose se passe mal, j'aurai l'air bien malin. Et de repenser à quelques films ou romans catastrophes racontant les derniers instants angoissés de sous mariniers pris au piège. Mais la curiosité est trop forte et, au final, c'est comme pour le saut à l'élastique: il faut arrêter de réfléchir et se lancer dans le vide. Dans les grands fonds en l'occurrence. Le pilote est très jeune: 23 ans. C'est le premier pilote de sous-marin du Costa Rica. Un sacré coup du destin pour un moniteur de plongée venu au Coco sur un job d'été. On commence par la pesée pour ajuster le lest de l'engin. Nous sommes deux passagers: moi et John. On se voit affubler d'un bleu de travail et de chaussette: il ne faut surtout pas salir le vaisseau. Après viennent les consignes de sécurité: que faire si le pilote perd connaissance? Cela commence bien, je n'avais pas pensé à cette éventualité. Heureusement John est pilote d'avion. Il a un peu le look d'un aviateur british de la seconde guerre mondiale, avec yeux bleus et moustache. D'ailleurs, visiblement c'est sa motivation: voir comment se pilote un sous marin. J'écoute quand même au cas où. Et je vous donne la réponse, cela pourrait peut être vous servir un jour: purger les ballasts avec la valve à air comprimé pour remonter. |
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Les consignes rapidement avalées de travers, nous voilà sur le pont pour embarquer dans le sous marin. Il faut se faufiler jusqu'à son siège car la place est comptée. On doit se tasser à trois dans une sphère de deux mètres de diamètre. Avec toutes les commandes qui sont nombreuses. Un lot de commande pour recycler l'air, car la sphère hermétique est une sorte de recycleur avec contrôle du CO2 et de l'oxygène. Un joystick pour la mobilité de l'engin: il y a des hélices dans tous les coins. Je comprends que la flottabilité est positive et que les hélices doivent pousser en permanence vers le bas pour maintenir le sous-marin sous l'eau. C'est à la fois la même chose et l'inverse d'un hélicoptère. Si les pales s'arrêtent, l'hélicoptère se crashe au sol. Si les hélices, s'arrêtent le sous marin se crashe à la surface! Plutôt rassurant. Enfin un écran pour se localiser sous l'eau. Et nous avons aussi une liaison radio avec un bateau annexe en surface. L'annexe nous amène a la limite d'un plateau situé à -200 mètres bordé d'une falaise sur le tombant de laquelle nous iront tâter les - 300 mètres. L'objectif est d'aller le plus rapidement possible à - 300 mètres, puis de remonter doucement en surface, du moins on l'espère. Un marin nous largue et c'est l'immersion dans le grand bleu. Les ballasts se remplissent. Un dernier coucou du marin, la surface s'éloigne. Nous regardons le profondimètre avec fascination égrener les profondeurs. -30 mètres, nous avons tous l'air de stroumpfs bleus. Tous les plongeurs le savent, mais là, de se voir habiller sans masque tout bleu, c'est vraiment incongru. -100 mètres, on voit en ombre chinoise un requin marteau nous survoler. Et la descente continue. |
-150 mètres, tout devient noir. Enfin tous les spots sont allumés. Mais à part éclairer le néant ... Où suis-je ? Et puis c'est étrange, il a dit que le plateau est à -200 mètres : nous sommes à -180 mètres et j'ai beau écarquiller les yeux, je ne vois rien de rien. Va t'on se crasher sur le plateau ou pire chuter dans les abysses? Un coup d'œil au pilote: il a l'air diablement concentré. Cela cache t'il quelque chose ? Enfin, soulagement. Le plateau couvert de sable apparaît. C'était -215 mètres, j'avais mal écouté le briefing sans doute. Nous n'avons pas l'air trop perdu. Ouf! Sans attendre, nous nous approchons du gouffre. Une raie mobula venue de nulle part apparait à la marge du plateau et nous survole à moins d'un mètre. Enfin, c'est difficile à dire car en fait dans la sphère tout parait deux fois plus petit, plus près donc. Le sous marin dispose de deux lasers rouges séparés de 30 cm, mais on a l'impression qu'ils ne sont éloignés que de dix quinze centimètres. Je ne sais pas comment le pilote fait pour s'y retrouver, la vision est très perturbante. Surtout si l’on ne regarde droit en face de soi, mais en biais dans la sphère. |
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Et c'est la plongée dans les abysses le long du mur. -250 mètres, -290 mètres, -300 mètres, nous y voilà! Toujours vivant! Il y a un second plateau de sable. Une chance sur dix de rencontrer un requin "prickly shark"; Pas de traduction en français, vu qu'il vit au delà de 100 mètres, pas grand monde a du le croiser. En tout cas, ce ne sera pas moi non plus. Tant pis, on remonte doucement le long du mur. Quelques coraux et micro éponges, le sous marin s'enfile dans un canyon et rejoint lentement le plateau. |
Là plus de vie, et en particulier un "jello nose fish" ou poisson à « nez en gelée ». Il ressemble en fait à une mostelle mais avec un très gros nez (tout mou on imagine). Sur le sable, il y a plein de crabes. Près d'un rocher, on aperçoit plein d'anthias, des poissons scorpions et des tas de mérous de grande taille. Ainsi qu'un serpent ou une murène de couleur jaune et bleue. Moins de vie que dans une plongée normale, c'est certain. Mais c'est un autre monde que l’on illumine brièvement. La frontière des abysses. Voilà venu le temps d'entamer la remontée. On croise une dernière raie mobula attirée par les bulles qui s'échappent des ballasts. Le monde commence à reprendre des couleurs. Le bleu tout d'abord. Puis on aperçoit la surface. Un oiseau nous survole et on crève enfin le plafond: le ciel! Quel soulagement de revenir dans notre monde. C'était vraiment une expérience de science fiction. |
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- Écrit par : Rémy Fritsch
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Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22, Bebert s’est éteint. |
Titi Léandri, Bebert Falco, André Laban, Robert Pollio, Paul Gavari,Raymond Coll,Raymond Amaddio , Pierre Martin Laval. |
Pour ma part je garde en mémoire ce dernier repas à Sormiou après une plongée sur l’impérial du large, et notre discussion sur le futur parc des calanques. |
Et membre d’honneur du club comme une partie de anciens de ce fameux navire qui nous a tant fait rêver. |
Nous nous souviendrons de son sourire quand Gégéne lui remet le tee-shirt avec le morse sur le coeur. Le 9 Mai au matin par la mer, sa femme Maryvonne, dispersera ses cendres dans sa calanque de Sormiou. |
Voilà Bebert tout notre club te rend Hommage |
Raymond Amaddio
Raymond Amaddio
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- Écrit par : François Scorsonelli
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