Le coin des Marmottes
La Sainte-Baume forme comme une marche entre la Provence occidentale et la Provence varoise. Arbres majestueux et riches sous-bois cohabitent dans les vallons. Le massif offre un micro-climat très particulier. Les nuages arrivant de l’Est ou du Sud Est s’accrochent facilement le long de la crête. La forêt de feuillus y retient l’humidité. Il en résulte une richesse hydrologique importante, rare en Provence et une végétation originale, juxtaposant flore et arbres provençaux aux espèces alpestres.
Cette balade au départ d’Auriol, proposée par notre accompagnateur Patrick, nous a fait découvrir les multiples facettes de la Sainte Baume : vallons encaissés et humides, plateaux de garrigues emplis de lumière, pentes ombragées et fleuries, à-pics calcaires vertigineux, véritables balcons de la Provence.
Nous stationnons nos véhicules aux Encanaux, site remarquable de la commune d’Auriol, qui est le point de départ des itinéraires de randonnée vers le massif de la Sainte- Baume. Il offre aux visiteurs une promenade agréable le long de la rivière jusqu’à sa source. Le site est équipé de tables de pique nique et d’un parcours sportif.
Cinquante mètres avant le Pont des Encanaux, nous prenons à droite un sentier qui s’élève rapidement au dessus de la rivière. Cet ancien chemin muletier, comme en témoignent les soubassements en pierre sèche, permet de remonter le ravin des Infernets et celui de la Coutronne, jouant sans arrêt avec le lit du ruisseau. Celui-ci est non pérenne et progresse sur de belles dalles calcaires érodées en cuvettes. La végétation est mixte, mêlant joncs, prêle, chèvrefeuilles et végétation plus sèche telle que pins, argelas et pèbre d’aï...
Ce sentier nous conduit à un plateau dégagé puis jusqu’à une piste sur la droite, au pied du Tour Cauvin, dent rocheuse pelée. D'où le nom de tour chauve ou « cauvin ».
Au col de Cros, nous allons en direction du col de Bertagne à la végétation rase et sèche qui contraste nettement avec la forêt du vallon
Après avoir déjeuné au soleil à l'abri du vent, nous rejoignons un monument, dédié aux Excursionnistes morts pour la France durant les première et deuxième guerres mondiales.
Nous profitons du superbe point de vue :
au sud : la plaine cultivée de Cuges-les-Pins, l’île de Porquerolles, Bandol,
puis vers l’ouest, La Ciotat, la baie de Cassis, Marseille, le massif du Garlaban, la Chaîne de l’Etoile et la descente vers Gémenos…
C'est déjà l'heure du retour par le même chemin. Un grand merci à Patrick pour avoir mené cette belle promenade et à tous pour la bonne humeur tout au long de la journée.
Photos : Geneviève MARTIN
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Pour débuter la saison 2017-2018, notre accompagnateur Patrick nous propose une petite randonnée qui nous conduit jusqu'à Sormiou.
Encadrée par les deux presqu’îles de la crête de Sormiou au Sud-Ouest, et de la crête de Morgiou au Nord-Est, la calanque de Sormiou est la plus connue et la plus fréquentée des Marseillais.
Elle compte une centaine de cabanons et dispose d’un petit port abrité par une digue.
Le Chemin de Morgiou traverse les Baumettes, quartier de Marseille. Après les dernières maisons, un parking a été aménagé par le Conseil général. Nous y laissons les véhicules et entamons notre randonnée. En ce début d’année, nous ne sommes pas nombreux : outre Patrick, notre accompagnateur, Dominique, Bernard, Mario et moi, Geneviève.
Nous traversons le parc des Baumettes et, au fond à gauche, nous empruntons le sentier de couleur rouge qui monte progressivement jusqu'à une large piste que nous prenons jusqu'à atteindre le col des Baumettes (166m) d'où nous avons de beaux points de vue sur Sormiou, ses cabanons et sur le Bec de Sormiou.
Passé le col, la descente sur Sormiou commence et s'achève au niveau du grand parking en sable.
Nous déambulons à travers les fameux cabanons et empruntons, sur la droite de la calanque, un sentier qui se dirige vers le cap Sormiou en passant au-dessus de deux petites criques jusqu'au le cap Redon. Nous décidons d'y faire notre pause déjeuner.
Reposés, nous retournons au niveau de la plage de sable clair
Sur la gauche de la calanque, le sentier emprunte une voie assez large bordée de cabanons jusqu'au petit port de Sormiou. Nous passons au dessus de deux petites plages de galets avant d'attaquer l'ascension de la crête de Morgiou. Le port disparaît au fur et à mesure de la montée.
Après 800 mètres de bonne côte et le franchissement d'un passage délicat, une vue imprenable s'offre à nous
Le sentier nous dirige sur la crête de Morgiou où un grand cairn nous indique la position du "carrefour" (230m). La vue est saisissante. Le panorama s'étend au sommet de Marseilleveyre qui domine le Plateau de l'Homme Mort, court le long de la Crête de Sormiou, plonge dans la Méditerranée par les rochers élancés du Bec de Sormiou. De l'autre côté, le Mont Puget finit par s'élancer à la Grande Candelle.
Nous poursuivons notre route par le col des Escourtines (179m) et arrivons au vallon des Escampons, petit vallon boisé et calme fréquenté par des escaladeurs.
Le nom « d’Escampons » de ce superbe espace naturel du 9ème arrondissement à proximité de la Prison des Baumettes ne vient pas du verbe « escamper » qui signifie «s’esquiver», «se retirer furtivement»,…ce qui aurait pu être un clin d’œil aux prisonniers qui depuis 1933 ont tenté de s’échapper de leurs cellules! L’ancien nom du lieu était «les camps ou campons / campouns» (les petits champs) déformé au 20ème siècle en escampons.
Ainsi se termine notre première randonnée de la saison. Rendez-vous est pris pour la prochaine.
Photos: Geneviève MARTIN
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En ce week-end de Pentecôte, les marmottes qui ne sont pas contraintes par la journée de solidarité en profitent pour explorer les gorges du Verdon. La météo est favorable : grand bleu le matin et ciel un peu couvert en début d’après-midi, puis retour du beau temps dans le courant de l’après-midi.
Dimanche 24 mai, arrivés à onze heures au chalet "le refuge" aux Bondils, nous prenons possession de nos chambres. |
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puis nous nous dirigeons vers la Chapelle Saint Pierre au Perrier pour une ballade qui nous conduira au sommet du mont Chiran (dénivelé : 650 mètres).
Nous prenons la piste balisée en jaune à gauche de la chapelle. La pente est régulière et le sentier est tout au long à découvert.
Après avoir traversé le «Champ Viehl» et longé le ravin de Mal Vallon nous arrivons au Portail de Blieux, col bien visible situé entre le Grand Mourre à droite et le Chiran à gauche. Ce petit plateau sommital offre un large panorama des Alpes à la Méditerranée.
Le mont Chiran | Le grand Mourre |
Après quelques minutes de pause qui nous permettent d’admirer à nos pieds la vallée de l’Asse de Blieux, nous rejoignons la large piste qui monte au sommet où se trouvent un refuge et un observatoire. Un vent froid souffle et la boisson chaude qui nous est servie à l’arrivée est la bienvenue.
Petite anecdote, une cabane au bord de la falaise et non au fond du jardin abrite des toilettes sèches. Cette installation permet de satisfaire ses besoins naturels tout en admirant, au grand air, le point de vue remarquable sur la vallée. Il ne faut pas avoir le vertige ni peur du froid !
L’heure est venue de rejoindre le refuge des Bondils où, après une partie de cartes très disputée, nous prenons un dîner reconstituant et plongeons dans les bras de Morphée.
Lundi, à la première heure, nous partons pour le fameux sentier Martel. Après avoir laissé un véhicule au Point Sublime, nous rejoignons le chalet de la Maline, point de départ officiel du sentier Martel.
Le sentier Blanc-Martel est le plus prestigieux et sans doute le plus beau du Verdon. Il est tracé sur la rive droite du Grand Canyon, entre le chalet de la Maline et le point Sublime. Praticable toute l’année, il fait rarement l’objet d’un aller-retour. Mieux vaut utiliser deux véhicules, ou bien prendre un taxi à l’arrivée. Il est moins fatiguant de remonter le cours de la rivière, en partant de la Maline, ainsi les grandes dénivellations sont parcourues en descente.
Mais à qui cette randonnée doit-elle son nom ? Et bien, en 1905, Edouard-Alfred Martel, guidé par Isidore Blanc, effectuait la première grande exploration du grand canyon du Verdon avec l’aide des habitants de Rougon et de la Palud sur Verdon.
Le sentier, balisé en rouge et blanc, commence à quelques mètres en amont du chalet de la Maline. La balade débute en descente par une longue sente bien marquée vers le lit du Verdon, entre les arbres.
De nombreux escaliers nous attendent dont certains sont bien raides.
Le sentier se maintient à une assez bonne hauteur par rapport au torrent. Il offre de très belles perspectives sur les gorges au niveau du rétrécissement de l’Etroit des Cavaliers.
Après être descendu presque au niveau du cours d’eau, le sentier remonte vers le haut des gorges.
Plus loin, des aménagements (escaliers métalliques et câbles) permettent le franchissement de l’éboulis de Guègues
Nous reprenons à nouveau de la hauteur pour gagner la brèche Imbert. Il s’agit du passage le plus spectaculaire du parcours: dans un goulet vertigineux, une échelle métallique très raide descend sur plusieurs dizaines de mètres : deux cent cinquante-cinq échelons, jusqu’aux abords de la rivière que l’on aperçoit en contrebas, presque à la verticale.
Après ce passage qui peut paraître impressionnant, le sentier se dessine en corniche au-dessus de l’eau, ménageant encore de beaux points de vue sur les gorges et les falaises.
Juste avant l’escalier qui mène au premier tunnel, nous décidons de descendre, dans des éboulis, jusqu’au lit du Verdon, pour notre pause déjeuner. Mais la halte est brève car les rochers sont couverts de résine et ne permettent pas la sieste tant attendue.
Nous remontons donc et franchissons le premier tunnel dit de Trescaire, long d’une centaine de mètres puis celui qui suit, le tunnel du Baou, beaucoup plus long (670m) avec un sol recouvert de flaques d’eau. Ce tunnel exige l’utilisation d’une lampe de, sinon c’est le noir absolu.
Ces tunnels sont les témoins d’un ancien aménagement hydroélectrique qui visait à canaliser les eaux du Verdon entre les parties amont et aval des gorges. Le projet prévoyait de réaliser une usine hydroélectrique à la sortie du grand canyon et de dévier sur vingt kilomètres le Verdon à travers un canal maçonné passant à flanc de falaise ou à travers la roche, dans des tunnels tels que ceux-ci. La construction des tunnels commence en 1905. A dos de mulet, sur les sentiers pentus dévalant la rive gauche du torrent, les ouvriers charrient des matériaux très lourds, pierres, ciment et rails de chemin de fer. Quatre années plus tard, travaux sont abandonnés, laissant le projet inabouti. Depuis l’aménagement du sentier Blanc-Martel, en 1928, par le Tourisme Club de France, les deux tunnels sont empruntés par les randonneurs. Les autres tunnels sont en partie effondrés et donc interdits d’accès car dangereux.
Nous redescendons jusqu’au Verdon, franchissons le Bau par une petite passerelle et rejoignons par des marches bétonnées, le parking Samson où nous avons laissé un véhicule le matin.
Après cette Magnifique randonnée dans le grand Canyon des gorges du Verdon, nous faisons une halte pour nous ravitailler en spécialités locales : miel, fromage, … puis nous retournons récupérer la deuxième voiture qui est restée au chalet de la Maline. A la terrasse du chalet nous admirons une dernière fois les gorges du Verdon tout en appréciant une boisson chaude.
Il est déjà l’heure de reprendre la route pour regagner nos pénates. Demain, tout le monde travaille !
Texte et photos : Geneviève MARTIN
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La Tour des Opies (498m) - Parc Naturel Régional des Alpilles
Ce matin, les marmottes se comptent : Sophie, Geneviève, Bernard et Patrick. Les autres ont été retenus par leurs obligations familiales. Tant pis pour eux, la journée est belle et s’annonce fort agréable. Rendez-vous est donné sur le parking des arènes d'Eyguières. Eyguières est une petite ville située à l'extrême Est des Alpilles qui rassemble parait-il le plus grand nombre de sources et de fontaines de la région.Le but de notre randonnée du jour est la tour des Opies, qui, du haut de ses 498m, est le point culminant du massif des Alpilles.
Ce sommet doit son nom à la traduction du mot Alpilles (qui signifie petite Alpe) en langue provençale Aupiho puis à sa transformation La tour des Opies est un monument construit sur le point le plus élevé de la chaîne des Opies. Il consiste en une tour carrée, à la manière des actuelles vigies qui se dressent au sommet de plusieurs massifs provençaux pour prévenir les risques d'incendie.
La randonnée démarre en passant entre le cimetière et les arènes. Nous sortons du village d'Eyguières en direction d'Aureille, nous passons sur un petit canal, et, plus loin, nous nous engageons sur une petite route menant au domaine des Glauges. On y vend du vin, de l'huile d'olive et on y élève aussi des taureaux.
Le chemin est large et caillouteux. Arrivés à un enclos à taureaux, nous bifurquons à droite, sur le chemin des Tardières. A deux kilomètres du départ, nous atteignons la bergerie de la Romanière, bergerie en voute, qui date du XVIème ou du XVIIème siècle. Comme les quelques bergeries isolées au milieu du massif des Alpilles, elle servait à protéger la nuit les troupeaux ovins des prédateurs et du mauvais temps. Elle n’est plus utilisée depuis près d’une centaine d’années. Elle rappelle la tradition pastorale des lieux avant que ceux-ci ne deviennent le domaine des vignes et des oliviers.
La végétation dans le vallon, comme dans tout le massif, est rase; un incendie a ravagé les lieux en 2002. La végétation est principalement constituée de chêne vert, ciste, filaire, romarin, et en versant nord de buis. Quelques pins de ci de là émergent du tapis végétal. Les zones préservées du feux, le vallon des Glauges par exemple, sont joliment arborées.
A l’approche du sommet, le sentier escarpé devient difficile avec des passages où il faut mettre les mains. Nous arrivons enfin à la tour ! C’est un ancien observatoire construit pendant la 2ème guerre mondiale, qui a été utilisé après-guerre pour la surveillance des feux ; une ancienne ligne téléphonique reliait la tour au village d’Aureille ; des gardiens s’y relayaient chaque semaine. Elle a été abandonnée dans les années 1960 en raison des difficultés d’accès.
Treize heures, il commence à faire faim ! Nous prenons toutefois le temps d’admirer le paysage. La vue couvre les ruines du château des la reine Jeanne, les Monts d'Ardèche, le Mont Aigoual, l’Anse de Beauduc, la Camargue, l’étang de Berre, la Sainte Victoire, le Mourre de Chanier, le Lubéron, le Ventoux...et au premiers plans la chaîne des Côtes, le plateau du Défens, les Baux de Provence...
Après avoir satisfait nos estomacs et pris un peu de repos sur des pierres bien fraîches, nous entamons la descente délicate jusqu’au col. Puis, nous empruntons un chemin empierré qui descend dans la vallée. Nous apercevons au loin les ruines du château de la reine Jeanne.
Nous arrivons au vallon des Gauges et découvrons dans un champ les vestiges de la Villa Gallo Romaine de Saint Pierre de Vence. Le Site archéologique de Saint Pierre de Vence a été occupé du 2ème siècle avant J.C. au 10ème siècle de notre ère.
Les vestiges encore en élévation sont ceux d'une vaste exploitation agricole gallo-romaine (villa tardive) édifiée au 4ème siècle.
Plan général de la villa: elle s'organise en quatre ailes autour d'une grande cour centrale.
La découverte de dolia laisse à penser que les ailes latérales étaient des zones de stockage de denrées, huile et vin entre autres (une grande huilerie a été localisée à quelques mètres plus au sud).
Au nord devaient se trouver les pièces d'habitation.
Le secteur sud est le seul à être entièrement fouillé, double ensemble thermal correspondant à deux époques différentes.
Nous quittons cet ensemble, revenons à la barrière et partons à droite sur une piste dans le vallon des Glauges qui longe le Mont Menu. Outre le vignoble et l’oliveraie, le site est connu pour son paysage unique, sauvage, de variétés botaniques rares et d’une faune protégée. Bientôt, nous arrivons à Eyguières où prend fin notre sortie.
Texte et photos : Geneviève MARTIN
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- Écrit par : Geneviève MARTIN
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Dimanche 29 mars 2015, après avoir rempli notre devoir citoyen, nous nous sommes retrouvés au pas de la Couelle, plus connu des cyclistes sous l'appellation « petit Galibier ». Un surnom bien prestigieux pour ce col à 560 mètres qui relie la vallée de l'Huveaune à celle de l'Arc entre la montagne de Regagnas et le mont Aurelien.
Couelle est dérivé du mot « Colle », pas du produit destiné à lier entre eux deux éléments, mais d'une colline.
Au départ du col, en parallèle à la longue piste qui monte, nous empruntons, sur la droite, un sentier balisé en bleu qui nous emmène sur des petites falaises, complètement à pic et assez escarpées. Ce sentier est pratiquement inutilisé car il est peu visible. C'est un petit sentier de crête, escarpé, mais dans l'ensemble facile, qui nous conduit au pied du mont Regagnas. Nous admirons de beaux paysages en bordure du vide : la plaine de Kirbon, la chaîne de la Sainte Victoire et la vallée de l'Arc.
Trait d’union entre la chaîne de l’Etoile, qui coiffe Marseille, et le Mont Aurélien, qui coiffe Saint Maximin, le Regagnas s’étire d’Est en Ouest entre Bouches du Rhône et Var.
Dominé au nord par la Sainte Victoire (1011m), et au Sud par la Sainte Baume (1148m), le Regagnas culmine à 711m et ferme la plaine de la Haute Vallée de l’Arc.
La légende justifie ce nom en évoquant les luttes incessantes entre habitants de Trets et de Saint Zacharie pour occuper ce lopin de terre, et chaque fois qu’un parti prenait l’avantage sur l’autre, on disait qu’il avait regagné d’où « Regagnas » en provençal.
Nous suivons un petit sentier, parallèle à la route, qui se faufile entre rochers et végétation qui nous conduit à une esplanade à 649 mètres située sous le sommet, et nous suivons, à gauche, la route qui monte à celui-ci. La vue est magnifique dans toutes les directions.
Le sommet est pourvu d’une grande tour de surveillance contre les incendies visible de loin. Cette vigie est gardée tout l'été par des pompiers qui surveillent le massif forestier et un éventuel début d’incendie. Certaines vigies, comme celle du Regagnas, font chaque jour des relevés météorologiques qui sont ensuite transmis par radio au CODIS: direction du vent en degrés, force du vent en km/h, température en degrés centigrades, hygrométrie en %. La vigie offre un vaste panorama: au nord la Sainte Victoire, au sud la Sainte Baume, aux pieds la Haute vallée de l’Arc.
Nous revenons sur nos pas jusqu’à l’esplanade sous le sommet, puis suivons, à gauche, la piste tout en descente qui passe à travers une belle forêt composée, entre autres, de chênes blancs, de cèdres et de yeuses (chênes verts).
Nous passons à côté des ruines de la Sérignane pour rejoindre le hameau du Kirbon qui a conservé un aspect rural avec sa petite plaine cultivée entre les collines et la montagne.
À Kirbon, on trouve du miel bio et du fromage de chèvre du Rove, en particulier la célèbre Brousse à certaines époques de l’année.
Au XIV siècle, à Trets, la communauté réglementait la "dépaissance" des chèvres et des moutons. Les chèvres fournissaient le lait. Les moutons la laine, vendue à Trets ou à des marchands d’Aix ou St Maximin. Les bovins peu mentionnés dans les archives devaient être rares. Mais les porcs étaient nombreux à être lâchés dans les bois communaux à l’automne, au moment de la glandée. Bois et terres agricoles étaient parsemés de ruches.
Nous nous remettons en chemin pour rejoindre le pas de la Couelle. Lorsque le chemin débouche sur la route, nous découvrons un monument à la gloire des Légionnaires des 11ème et 12ème REI. Après l’armistice, ces Légionnaires rescapés furent regroupés dans la région de Fuveau. Au repos forcé, mais pas inactifs, ils entreprirent, selon la tradition, des travaux et notamment à Saint Jean du Puy pour ouvrir « la route du Légionnaire ».
Les voitures sont stationnées un peu plus haut. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à la Pastorale du Regagnas, sur la D.12. L’été, on y trouve les ânes, les chèvres blessées qui ne peuvent gambader… et la brousse du Rove au goût incomparable,
Texte et photos: Geneviève MARTIN
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